« Si nous voulons être chrétiens, nous devons être marials ». 

François, le 12 mai 2017, veille du centenaire de la première apparition du 13 mai 1917, n'a pas résisté à la puissance mystérieuse du sanctuaire.

Il a livré au monde son cœur profond de croyant avec la simplicité d'un petit.

Entouré de mille enfants, il a déposé au pied de la Vierge une autre rose en or tout en priant le «Dieu» qui «agit dans l'histoire humaine» afin qu'il suscite «la concorde entre tous les peuples». Unis à ceux qui «prient les mystères du Christ pour obtenir la paix»

« Si nous voulons être chrétiens, nous devons être marials ». 

Citant les paroles de Paul VI, c’est l’invitation du Pape François qui a salué ainsi les pèlerins de Fatima vendredi 12 mai 2017 au soir, lors de ce centenaire des apparitions de la Vierge. 

Le Saint-Père est descendu de la papamobile sur l'esplanade, pour se présenter en pèlerin, à pieds, au milieu des fidèles. Il s’est ensuite adressé à la foule fervente, éclairée de milliers de bougies, venue prier un peu plus tôt aux pieds de la statue de Marie dans la Chapelle des apparitions. C’est un « pèlerinage vécu dans l’espérance et dans la paix » a rappelé le Pape, comme le dit le slogan de ce 19è voyage apostolique, le premier au Portugal. Lors de cette veillée mariale, il a développé le sens de la figure de Marie.

« Qui est Marie ? » a interrogé le Pape. C’est une « Maîtresse de vie spirituelle, la première qui a suivi le Christ sur la “voie étroite” de la croix » qui donne l’exemple, bien plus qu’une « Dame “inaccessible” et donc inimitable » ou une « “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût », répond-il avec fermeté. C’est elle, cette « Mère douce et attentive » qui a donné un visage humain au Fils du Père éternel, rappelle le Pape. Un visage à contempler « dans les moments joyeux, lumineux, douloureux et glorieux de sa vie ». Car c’est avec la récitation du Rosaire, que « l’Évangile reprend sa route dans la vie de chacun, dans la vie des familles, des peuples et du monde ». En effet, « si nous voulons être chrétiens, nous devons être marials, c’est-à-dire que nous devons reconnaître le rapport essentiel, vital, providentiel qui unit Marie à Jésus et qui nous ouvre le chemin qui nous conduit à Lui ».

Elle n’est pas non plus celle « qu’on voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir » insiste le Pape. Car les pêcheurs ne sont pas punis par le jugement de Dieu, mais sont pardonnés par sa miséricorde, met-il en garde. Marie, poursuit le Pape, c’est cette « force révolutionnaire de la tendresse et de l’affection », et de l’humilité qui ne « sont pas les vertus des faibles, mais des forts, qui n’ont pas besoin de maltraiter les autres pour se sentir importants » estime enfin le Saint-Père, avant d’inviter les pèlerins à prier pour que cette « Mère les prenne dans ses bras, les couvre de son manteau et les place à côté de ton Cœur ». 
Ce vendredi, le Pape a tenu a respecté l’enseignement de la Vierge, en confiant à Jésus « spécialement ceux qui en ont le plus besoin 
» (Apparition de juillet 1917), « les déshérités et malheureux à qui a été volé le temps présent, chacune des personnes exclues et abandonnées à qui est nié l’avenir, chacun des orphelins et des victimes de l’injustice à qui il n’est pas permis d’avoir un passé ».

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