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Medjugorje Messe du 25 juin 2015 : 34ème anniversaire des apparitions

Marie, la Mère du Christ et notre Mère nous amène à une découverte de plus en plus joyeuse de l’Esprit Saint qui est la source de la vraie liberté et de la joie dans notre vie.

Par dessus tout , prions pour que par son intercession, nous puissions sentir que nous sommes aimés de Dieu.

Devant son visage, dans ses bras, pendant ces 34 années de grâce, tant de larmes ont été essuyées. Tant de personnes ont senti ce qu’était l’amour de Dieu, la Miséricorde.

C’est pourquoi chers paroissiens, chers pèlerins, chers frères et sœurs, abandonnons-nous à cette intercession de la Vierge Marie.

Au début de cette sainte messe d’action de grâce, descendons dans notre conscience et au plus profond de notre cœur cheminons sur le chemin de l’amour pour Dieu et l’amour pour notre prochain.

 

Homélie

Nous venons d’entendre le Magnificat de la Vierge dans l’Evangile.

En parlant de ce passage de l’Evangile, saint Jean Paul II a dit que l’Esprit Saint suscite l’amour envers Marie, dirige les croyants à l’école de la Vierge qui chante : « Mon âme exalte le seigneur ! »

Ceci afin que chaque homme et chaque femme apprenne à lire dans cette école les signes de Dieu dans l’histoire et acquiert la sagesse de Dieu qui les rend contructeurs d’une nouvelle humanité.

L’Eglise regarde Marie comme la Mère spirituelle de toute l’humanité.

Dans le 8ème chapitre de la Constitution de Lumen Gentium, le mystère du Christ est le compte rendu de Marie en montrant dans une vue triple le but de l’enseignement marial. Elle a reçu un grand rôle, une grande dignité ; la dignité dêtre la Mère du Fils de Dieu, la fille bien aimée de Dieu et le sanctuaire de l’Esprit Saint.

Toute cette pédagogie de l’histoire du salut nous invite à regarder la Vierge Marie.

Elle est Mère, elle est proche, elle accompagne la vie de l’Eglise à qui elle ouvrira son cœur. Marie est un élément important de l’Eglise du Christ.

Marie est une racine certaine dans la vie des chrétiens. Les chrétiens d’hier et d’aujourd’hui ont recours régulièrement à Marie afin d’avoir une communion plus proche avec le Christ. C’est ce que l’Eglise nous enseigne.

A Medjugorje, mes chers frères et sœurs, la dévotion mariale qui nous donne la proximité avezc le Christ  dont je viens de parler, atteint sa plénitude. 

Dans la liturgie en annonçant la Parole, la prière, tant de personnes ont retrouvé un visage joyeux, la sérénité dans notre église qui souffre grâce à Marie, la Théotokos, qui a mis Dieu au monde.

Malgré toutes les difficultés, la Vierge Marie est la cause de notre joie. Medjugorje n’a pas été épargné depuis le premier jour jusqu’à aujourd’hui.

 

Ce début des apparitions nous fait revenir 34 ans plus tôt, dans ce petit lieu inconnu d’Herzégovine où vivent des catholiques traditionnels, des croyants qui vivent dans une société communiste. 

Le parti prône l’athéisme et les membres du parti prennent part à cette société les autres sont tout à fait exclus, mis en marge de la société. Il ne faut pas faire attention à eux. Il est permis de les écraser, de les maltraiter, de les emprisonner, de les tuer même.

Ici on vivait de l’agriculture, du travail temporaire mais qui a duré toute la vie. La bonne vie était pour les membres du parti. Les croyants étaient un groupe social inférieur qui n’avait aucune possibilité de progresser socialement. Parfois, ils n’arrivaient pas à survivre ici.

Et voilà que six enfants de Biakovici témoignent publiquement d’avoir vu la Vierge. 

 

Alors l’alerte est donnée. On ne peut voir ce qui n’existe pas, la Vierge Marie n’existe pas. La Résurrection du Christ, la vie après la mort ce sont des histoires pour des petits enfants. Ces enfants mentent. Il faut empêcher cela par la douceur ou par la force. Car pour ce système politique, Dieu n’existe pas. Alors qui manipule ces enfants ? Donc la police secrète, la police publique, l’armée et d’autres branches de ce système tentent d’arrêter ce phénomène.

Les enfants disent que la Vierge a parlé elle a dit : « Je suis la reine de la Paix, la Paix est au centre de tout »

Pour le parti, c’est une tentative de détruire le système, les bases, les fondations. Alors on emprisonne le père Jozo, on interroge les enfants. 

Mais il y a une chose qu’on ne peut arrêter c’est la venue ici de tant de croyants. Le peuple se lève et vient de plus en plus nombreux. Ils viennent pour confirmer cette présence du ciel. C’est comme s’ils avaient douté dans leur foi comme Thomas. Ils viennent mettre leurs mains dans le côté du Christ et lui dire : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Que signifie ce message de paix dans ce système. Paix !Paix !Paix ! d’Herzégovine retentit l’appel au jeûne, à la prière, à la conversion, au retour à la vie sacramentelle.

Pourtant les croyants disent déjà vivre d’une telle vie. Tout est inquiétude autour de ce lieu. Chez certains il y a l’espérance, chez d’autres il y a la peur de découvrir que Dieu existe, de perdre des privilèges. La peur que les enfants soient manipulés.

Le message de Medjugorje retentit jusqu’aux confins du monde. La foi et l’espérance renaissent ici. Qu’est-ce qui vous fait venir du monde entier jusqu’ici pour répondre avec une telle intensité à cette nouvelle ?

Je ne désire pas précéder le jugement de l’Eglise sur ce phénomène. Car en tant que fidèles nous devons être soumis à ce que dit l’Eglise en accord avec le concile et avec le décret. Mais nous ne pouvons pas ne pas nous interroger : Qu’y a-t-il de provocateur dans ces messages si simples ? Quand on parle de la paix. Quelle est la voix puissante qui passe par les enfants dans le monde entier. Ces enfants sont-ils si forts, si importants ? Ces questions attendent des réponses. Mais qu’est ce qu’on recommande à Medjugorje, rien d’autre que ce que la foi de l’Eglise enseigne depuis l’Evangile : Faites tout ce que mon Fils vous dira. Que mon Fils soit tout ce dont vous avez besoin. Jeûnez, priez, convertissez vous, croyez au Christ, croyez aux sacrements, réconciliez-vous avec Dieu. Dieu existe, oui !

Cette réalité nous est annoncé par saint Paul  qui dit que Dieu nous réconcilie avec Lui-même par le Christ. Finalement le Christ est notre paix.

Ce texte biblique attire depuis 34 ans des millions de personnes dans ce petit lieu d’Herzégovine. Le système communiste fut détruit pendant ces 4 ans de guerre qui a été la réalité de ces régions où la paix est revenue.

Le peuple qui a cru en ceux qui ont transmis tout cela n’a pas encore vécu la totalité de la promesse, ni la sainteté, ni la conversion. Car il y a toujours tant de doutes dans les cœurs et il y a tant de discussions. C’est comme si les media ne faisait qu’attendre cela.

Il y a de plus en plus de pèlerins qui viennent de tous les coins du monde, nous en sommes témoins encore ce soir. Pourquoi ont-ils besoin de cette voie ? Qu’est ce qui les amène sur ces collines,  dans cette terre pierreuse d’Herzégovine ? La paix de la Reine de la Paix.

Peut être que quelque chose ne va pas bien alors on recherche un autre monde, un nouveau commencement comme nous venons de l’entendre dans le livre de l’Apocalypse ce soir. Mais qu’est ce qui a emprisonné ce monde d’où ils viennent tous ?

Mes chers frères ceux qui écrivent des choses insensées sur Medjugorje montrent que ce village est la plaie visible du monde.

La Vierge Marie intercède pour tous les malades comme les bien portants. Elle panse les plaies sans pansements et guérit ces plaies.

Ici tant de fois, on retrouve cette vertu théologale de l’espérance, don du Christ et en écoutant avec attention les témoignages ici on découvre un monde d’où vient l’homme blessé, que toi aussi tu as apporté ici. Ce monde t’a dit : prend tout ce que la vie t’offre, prend tout pour ton plaisir, ton bonheur. Car cette vie c’est tout ce que tu as. Et si tu n’as pas, tu voles ; si tu as beaucoup de biens, tu accumules.

Pourquoi le monde est-il ainsi, dans la convoitise ? Pourquoi y a-t-il tant de haines, de guerres ? Dans quel monde vivons-nous ?

Le témoignages de ces personnes blessées dans leur corps et dans leur âme disent que le monde est un grand commerce de choses nécessaires ou pas. Ceux qui vendent ont imaginé toute une industrie qui satisfait tous nos besoins que nous ne connaissions pas jusqu’à hier et qui deviennent des besoins imposés pour notre vie quotidienne. Cependant le monde a bien pu vivre sans ces choses pendant des milliers d’années avant nous. 

La science désire connaître le monde et offrir une connaissance ferme sur le monde. La science a conscience qu’elle ne connaît pas tout. On tourne en rond dans des théories qui vont combler des manques, mais ces théories expliquent une vérité matérielle sans Dieu.

La beauté, la vérité ne sont plus des idéaux que l’on désire. 

Il y a l’esthétique, on a besoin de ce qui est laid, saute à l’œil. On détruit la vérité et on parle de ce qui est artificiel. Regardez la philosophie, on désirait la sagesse autrefois, mais aujourd’hui l’homme sage a déclaré la mort de Dieu. 

La sagesse de ce monde déclare que Dieu est mort. On divinise l’homme, on n’adore rien d’autre que Satan. Car l’homme a accepté la proposition du premier orgueilleux : vous serez comme Dieu.

L’homme ne voit plus cet appel à la perfection, à la sainteté. Car il ne voit plus que le désespoir dans le gouffre des choses de ce monde.

La vanité, ce qui est insensé, l’absurde est devenu ce qui est tout ce sens. Et de vouloir trouver le sens dans l’absurde crée des blessures dans chaque personne.

A quoi se donner quand il n’y a rien de surnaturel ?

On ne veut pas être ici, mais quelque part bien loin. C’est cela l’impératif, l’espérance du monde : la vie bien loin d’ici. Alors on nous incite à faire des voyages, des voyages sans aucun but. Si tu désires la vérité du monde sans Dieu, tu n’arriveras pas à trouver la profondeur de l’absurde. Et il ne te restera plus qu’à vivre dans l’hédonisme, le désir du plaisir. Et alors tu vas devenir un esclave de tes propres sentiments, ressentiments et de ta recherche pour les satisfaire.

Voilà le chemin vers la blessure de l’esclavage et de la dépendance.

Dès son plus jeune âge, l’homme doit comprendre que tout ce qui est agréable, n’est pas utile, ou toujours possible. Et ce qui est agréable et utile n’est pas toujours nécessaire. Car si Dieu n’est pas présent, si le paradis n’est pas présent, ce n’est que de la vanité.

Est-ce que je suis présent dans tout cela si Dieu n’existe pas ? 

Qu’est ce qui pourrait être le sens et le but de notre existence : l’argent, l’enrichissement, la philosophie du déjeuner et du dîner ?

C’est cela la cause de la division sociale, de la convoitise du gouffre entre ceux qui possèdent et ceux qui n’ont rien et sont insatisfaits. Au fil des années le gouffre fait naître la haine, car ceux qui ont, ont peur d’être privés et ils commencent à haïr tous les autres, particulièrement ceux qui n’ont rien et ces derniers ne supportent pas de ne rien avoir, ils sont jaloux de ceux qui ont beaucoup et alors naissent de mauvaises pensées dues à la convoitise.

Et quand le désert spirituel est atteint, qu’il n’y a plus aucun amour pour l’autre. On ne peut plus supporter l’autre, l’homme est devenu un moyen pour satisfaire un plaisir alors on découvre le besoin d’un autre monde, comme l’Apocalypse vient de nous le dire : Je ferai un autre monde.

On ne peut trouver l’amour dans le monde. Quand on est arrivé à ce vide, à ce désert de l’égoïsme du monde, on atteint des maladies. L’homme arrive au bout du chemin, sans avoir rien atteint dans ce monde, aucun sens, aucun but.

Dans ce monde, on fuit la croix et on croit en son propre sens pour réaliser le plaisir. On atteint la vanité de son propre cheminement et on découvre combien on est misérable et vide.

Cette douleur de l’âme devant le vide est l’expression d’une souffrance profonde que l’on ne peut satisfaire car tout ce que je tente n’est pas la joie de vivre dont j’ai besoin. Les paroles de Marie à Cana retentissent aujourd’hui encore : « Ils n’ont pas de vin ! » Ces hommes n’ont pas de vin, la joie dans la vie.

Marie à Cana s’adresse à Jésus simplement car elle a conscience qu’il est le Messie et qu’il peut aider ces personnes. Jésus accepte de faire la volonté du Père et de réaliser la demande de la Vierge Marie, de sa Mère et c’est alors qu’a lieu ce miracle, que sa gloire est rendue visible.

Aujourd’hui le regard maternel de Marie est le même qu’elle avait à Cana. Elle nous regarde nous tous, dans nos douleurs dues au monde. Elle nous confie à son Fils. Elle nous prépare pour cette rencontre en nous apprenant à prier, à jeûner, à nous convertir.

Malgré le désespoir que l’homme blessé vit il désire croire qu’il y a une issue, une espérance. Si la grâce a touché la terre, si le ciel a montré son amour à la terre ici, alors comment ne pas aller vers ce lieu .

Beaucoup de personnes sont venues à Medjugorje avec tant d’attentes. Elles ont été accueillies par des paroles évangéliques qui ne sont pas neuves, qu’ils ont entendu des centaines de fois dans l’Eglise.

La perspective de la science et de la philosophie, de ces idéologies du monde de pouvoir et de plaisir ne sont que des histoires pour des naïfs. Ici on entend : « Prend ta croix et porte là ! » Ici tant de personnes rencontrent la grâce et cheminent sur le chemin de la conversion.

Jean Paul II disait que l’homme préfère entendre des témoins que des idéologies.

L’homme revient à la vie sacramentelle de l’Eglise, au Christ, mort pour nos péchés. L’homme revient à la paix entre lui et Dieu, entre lui et les autres. Alors a lieu un miracle, car par sa croix Christ a vaincu totalement et défintivement Satan. Christ libère et guérit entièrement. On fait l’expérience que tous nos péchés déposés devant Jésus Christ, devant la grâce du sacrement de Dieu, disparaissent et on devient une personne nouvelle. Le cœur blessé est guérit, c’est le plus grand miracle de Medjugorje dans les confessionnaux.

Medjugorje est la plaie visible du monde mais aussi cette espérance que cette plaie puisse guérir et cicatriser ici dans le confessionnal.

Avecx tant de facilité, tu ouvres ton cœur et ta conscience et tu sens qu’à nouveau tu reçois la vie, tu trouves la vie, car tu es en communion avec Dieu. Jésus déverse son sang sur toi, qui sort de son côté transpecé de la croix. Tu n’es pas étonné d’entendre les paroles : « Mes enfants ! »

L’Esprit Saint par les paroles du Christ est celui qui va vaincre le monde du péché et amener la rédemption de l’homme. 

Dans tous ces visages provenant d’une multitude de peuples et de nations se révèle l’image de l’Eglise.

Cher pèlerin, cher frère, chère sœur, n’aie pas peur devant l’avenir car l’expérience nous montre que le Christ est toujours avec nous, présent jusqu’à la fin du monde. C’est pourquoi que la Paix soit avec toi par l’intercession de la Reine de la Paix. Que cette Paix t’accompagne et porte-la à tous, à toutes les personnes que tu rencontreras sur le chemin de ta vie. Amen.