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Rosaire de l’Ascension

 Rosaire de l’Ascension

L’Ascension est la fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques qui marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa Résurrection et son élévation au ciel.

Actes 1, 1-12 : « Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »

Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux. Et comme ils fixaient encore le ciel où Jésus s’en allait, voici que, devant eux, se tenaient deux hommes en vêtements blancs, qui leur dirent : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

L’Ascension était célébrée dans toute l’Église dès le début de Ve siècle. À cette époque, les chrétiens de Jérusalem allaient célébrer l’Ascension à Bethléem, dans l’église construite au-dessus de la grotte de la Nativité . Il y avait dans cette coutume le désir de rapprocher le dernier jour de la vie terrestre de Jésus de son premier jour.

Ce rosaire nous fera monter aux cieux avec Jésus, pour rejoindre le domaine divin.

Début du Rosaire

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Je crois en Dieu

Notre Père

Trois je vous salue Marie

Gloire au Père 

MYSTERES JOYEUX

Premier mystère joyeux :

L’ANNONCIATION

Fruit du mystère : Demandons une grande humilité

Luc 24, 50-53 : « Il les conduisit jusque vers Béthanie, et, ayant levé les mains, il les bénit. Pendant qu'il les bénissait, il se sépara d'eux, et fut enlevé au ciel. »

L'Ascension ouvre l'espace d'une espérance. C'est un espace-temps sans limite, irréductible, mais qui interdit de croire que le Fils de l'homme puisse être ici ou là. Sa parousie, sa présence se jouent dans le trivial de l'existence quotidienne, dans l'incertitude, la non-possession, l'attention à ce qui vient et advient. Il n'y a pas de jour ou d'heure à connaître pour son retour, car il est avec nous jusqu'à la fin. La vigilance est de chaque jour et de toute heure, c'est une attention à la vie de chacune et chacun, une manière de s'approcher de l'autre pour qu'il soit notre prochain. 

Marthe Robin, Extrait de son « Journal » (Ascension – 5 mai 1932)

« O mon très doux Jésus, si je ne dois plus connaître ce feu intense qui consume sans brûler, qui dévore sans détruire, du moins avec toute la force de ma volonté, avec toute la ferveur de ma tendresse, écrasée sous le poids de ma misère, de mon immense misère, et dans la vue des attraits qui sollicitent mon âme auxquels je ne puis renoncer, je vous demande de m’arracher à la vallée de mon néant, et à la vallée plus profonde encore de mon péché. Emportez-moi avec vous ! J’ai soif de vous, ô mon Dieu ! Venez, attirez-moi ! A tout prix je veux vous suivre : en méritant, en me donnant, en aimant. A tout prix, je veux vous rejoindre, non pas pour être plus heureuse – je le suis en vous – mais pour vous contempler, vous aimer et vous bénir sans fin. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

 Deuxième mystère joyeux :

LA VISITE DE MARIE A SA COUSINE ELIZABETH

Fruit du mystère : Demandons une grande charité 

2 Rois 2, 9-12 : « Pendant qu’Elie et Elisée continuaient à marcher tout en parlant, un char de feu tiré par des chevaux de feu vint entre eux et les sépara l’un de l’autre. Elie fut entraîné au ciel dans un tourbillon de vent. »

Comme Élie a laissé son esprit à Élisée qui le regarde emporté sur son char, Jésus laisse son Esprit à ses disciples qui le voient s'élever. Ainsi, s'efforçant de vivre de l'Esprit comme lui en a vécu, l'Église sera son corps pour qu'au long des temps, dans sa faiblesse, sa fragilité et aussi dans la constance d'une conversion toujours recommencée, elle annonce en en vivant ce qu'elle a vu, entendu, touché du Verbe de Vie. Pour qu'elle pose les signes sacramentels de sa présence jusque dans les bas-fonds de l'existence humaine. Élie ne meurt pas, il est emporté au ciel sur un char de feu.

Marthe Robin : « Seigneur, nous vous aimons ! Doux Seigneur Jésus, nous vous bénissons. Oui, mon Dieu, c’est vous que nous aimons, et non pas nous en vous ! Grande est notre joie en ce jour ! Si grande qu’en sont étouffées les douleurs de la séparation ! »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Troisième mystère joyeux :

LA NAISSANCE DE JESUS

Fruit du mystère : Demandons l’amour des pauvres et de la pauvreté, le détachement des richesses

Jean 3,13 : « Personne n'est monté au ciel, si ce n'est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel. »

Saint Augustin : « Pourquoi ne travaillons-nous pas, nous aussi, sur la terre, de telle sorte que par la foi, l'espérance, la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel ? Lui, alors qu'il est là-bas, est aussi avec nous ; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour ; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l'amour, mais en lui.

Lui ne s'est pas éloigné du ciel lorsqu'il en est descendu pour venir vers nous ; et il ne s'est pas éloigné de nous lorsqu'il est monté pour revenir au ciel. Il était là-haut, tout en étant ici-bas ; lui-même en témoigne : Nul n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme, qui est au ciel. »

Marthe Robin : « Votre glorieuse Ascension, ô doux Jésus, est aussi un précieux stimulant pour notre charité. Loin de nos yeux de chair, vous resterez cependant près de nos cœurs si nous sommes fidèles à la grâce. Vous nous arrachez en effet à la terre pour porter notre attention, toute notre attention, vers le ciel, et vous captivez nos cœurs. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Quatrième mystère joyeux :

LA PRESENTATION DE JESUS AU TEMPLE

Fruit du mystère : Demandons une grande pureté 

Romains 8, 38-39 : « J'ai l'assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. »

En montant aux cieux, le Christ ne nous a pas abandonnés. Il a dit de lui-même : Il est vraiment "Emmanuel", "Dieu avec nous", selon le nom qui lui est donné avant sa naissance. L'Ascension est, non pas un départ, mais une présence plus profonde. Cela se comprend. Dieu est plus proche de nous que nous-mêmes. Il est la source de notre existence et de notre être. Son désir est de faire en nous sa demeure. Dire de Jésus qu'il est dans la gloire de Dieu, c'est dire qu'il est avec nous et en nous.

Marthe Robin : « Quand donc apaiserez-vous ma soif brûlante ? Quand donc ne fuirez-vous plus devant mon âme qui vous cherche et qui agonise loin de vous ? Je m’éloigne, me répondez-vous, pour aviver ton désir de me posséder, car plus ce désir sera grand, plus grandira ta capacité d’aimer, et plus tu me posséderas au ciel. Je prends plaisir à me dérober aux âmes les plus chères, afin de les éprouver. Ainsi, je feins de t’abandonner ; mais ne t’afflige pas, ce n’est pas un châtiment, c’est une invention de ma tendresse pour te détacher entièrement des créatures et pour t’unir encore plus intimement à moi. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Cinquième mystère joyeux :

LE RECOUVREMENT DE JESUS AU TEMPLE

Fruit du mystère : Demandons la recherche de Dieu en toute chose. 

Jean 14,28 : « Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père, car le Père est plus grand que moi. »

Le ciel où est entré le Christ n'est pas seulement pour plus tard. Il est pour maintenant. Nous pouvons vivre avec le Christ et de lui maintenant, grâce à l'Esprit Saint qu'il promet à ses disciples avant de les quitter. Sans déserter notre monde, nous pouvons être chez Dieu avec le Christ. Le ciel ne commence pas quand nous quittons la terre. Il commence quand nous vivons avec le Christ sur la terre.

Croire à l'Ascension, c'est vivre les espoirs et les déceptions, le bonheur et la souffrance, le travail et le repos, le mariage et le célibat, la vie personnelle et la vie sociale, avec le Christ qui nous unit au Père dans le Saint-Esprit. Vivre au ciel, c'est prier avec le Christ, être uni à lui par les sacrements en particulier l'Eucharistie, nous accueillir les uns les autres en lui, nous rendre service, nous réconcilier et faire un monde nouveau avec lui.

Marthe Robin : « Que de grâces vous m’offrez en cette fête de l’Ascension, ô mon Dieu ! O bon Jésus, merci ! Merci de bien vouloir me donner l’occasion d’aviver ma foi, de me rappeler que les enivrements de la vision ne sont pas pour la terre. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima 

MYSTERES LUMINEUX 

Premier mystère lumineux :

LE BAPTEME DE JESUS

Fruit du mystère : Demandons de devenir enfant de Dieu à l’exemple de Jésus

Matthieu 28, 16-20 : « Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » 

A l’Ascension, le Christ part, et a priori c’est une sorte d’abandon, mais en fait non, car il disait peu de temps avant : « je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Il est avec nous, il reste avec nous, mais d’une autre manière.

Nous ne sommes pas coupés de la relation à Dieu, mais nous la vivons d’une autre manière. Notre liberté n’est pas de vivre comme une feuille morte au gré du vent mais de vivre une liaison à Dieu qui nous libère parce qu’elle nous fait devenir nous-mêmes. C’est ce que les disciples vivent le jour de l’Ascension, ils sont établis dans leur mission d’apôtre, le Christ en eux, avec eux, devant eux et à leur côté comme dit saint Patrick.

Marthe Robin : « Qui dira, ô mon Bien-aimé, les désirs embrasés d’une âme follement éprise de vous, qui incessamment vous cherche, et dont la soif croît sans cesse, plus vous semblez vous éloigner.

Sans doute, nous avons l’Eucharistie qui nous permet de posséder le Bien-aimé, mais que durent nos rencontres ? Les enivrements d’une vision sont fugitifs et si rares, et les heures d’obscurité si nombreuses. »

 Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Deuxième mystère lumineux :

LES NOCES DE CANA

Fruit du mystère : Demandons la confiance en Dieu

Marc 16, 15-20 : « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle.
Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. »

« Tout pouvoir m’a été donné » (Matthieu 28, 16-20). Le Christ est la vérité elle-même. Il ne peut ni tromper ni être trompé. Il sait clairement ce que les apôtres pensent, et il sait clairement ce dont ils ont besoin. Il connaît également le bon moment pour dévoiler son plan. Les noces de Cana nous le rappellent.   

Marthe Robin : « Cependant, vous avez voulu que les bienfaits de votre glorieuse Ascension rejaillissent aussi sur nous. Vous nous en donnez la ferme et consolante assurance en vous adressant à vos apôtres et, par eux, à toutes les âmes : « Si quelqu’un m’aime, dites-vous, mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure. Je prierai le Père et il vous donnera un autre consolateur, l’Esprit de Vérité, qui habitera chez vous, et sera en vous. » Que de merveilles sous ces mots ! Que d’infinies profondeur et simplicité ! »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima 

Troisième mystère lumineux :

L’ANNONCE DU ROYAUME ET L’APPEL A LA CONVERSION

Fruit du mystère : Demandons la conversion du cœur

Marc 16, 15-20 : « Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; ils prendront des serpents dans leurs mains, et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

L’Ascension, terrain neuf, mystère inexploré, dans lequel nous pouvons pénétrer avec bonheur, sûrs d’y trouver de nouveaux horizons.

Ce qui vient de se passer, c’est non seulement la fin d’une présence particulière de Dieu sur terre, mais c’est aussi un début. La mission des apôtres commence pleinement. Chargés d’annoncer le Christ par toutes les nations, et de baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, les apôtres sont pleinement investis de leur mission.

Marthe Robin : « O Seigneur ! Vous savoir au ciel nous suffit, et vous voulez que nous nous réjouissions encore des grâces du mystère de ce jour ? »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Quatrième mystère lumineux :

LA TRANSFIGURATION

Fruit du mystère : Demandons la lumière intérieure

Jean 14,19 : « Sous peu le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez. »

La séparation due à l’Ascension n’a rien d’un éloignement. Le Christ leur avait annoncé un mode de présence, une manifestation intime qui resterait cachée aux yeux du monde. Le départ coïncide exactement avec la venue, non celle des derniers temps, mais celle qui l’inaugure dans le cœur des disciples. En s’éloignant sensiblement, le Christ vient réinvestir, plus en profondeur, la vie de ses disciples. Par l’Esprit Saint, il se prépare à les guider intérieurement, sans que rien ne soit enlevé de leur initiative et de leur responsabilité. L’assurance d’une assistance permanente par le Seigneur de ses disciples devient, dans la finale de saint Matthieu 28,20 : “ et moi, je suis toujours avec vous jusqu’à la fin du monde ”. Cette présence-absence du Christ caractérise le temps de l’Eglise, où les disciples, qui agissent seuls sur la scène de l’histoire, sont en relation constante avec leur Maître qui les console, leur inspire le discours qu’ils auront à tenir.

L'Ascension est une fête qui concerne l'identité de Jésus, et celle du croyant, transformé par son adhésion au Christ.

Marthe Robin : « Donnez-moi, Seigneur, donnez-moi surtout un ardent amour, et la flamme nécessaire pour remplir dignement ma sublime mission de porteuse de lumière et de chaleur. Que je sois sans cesse un petit brasier toujours ardent. Car si je mène une vie molle et languissante, votre glorieuse Ascension ne sera plus aussi salutaire à mon âme et à ma vie. » 

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Cinquième mystère lumineux :

L’INSTITUTION DE L’EUCHARISTIE

Fruit du mystère : Demandons l’amour de l’Eucharistie

Ephésiens 2,6 : « Dieu nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. »

L'Ascension marque dans la théologie chrétienne la fin de la présence physique de Jésus sur la Terre, après sa mort et sa Résurrection. Elle symbolise en ce sens un nouveau mode de présence du Christ à la fois tout intérieure, universelle et hors du temps. Bien que n'étant plus présent physiquement dans le monde, il l'est encore par ses sacrements, particulièrement l'Eucharistie.

Recevons maintenant le Corps de notre Seigneur, ce Corps qui nous est donné pour nous élever vers lui. Accueillons dans notre vie ce Pain venu du ciel, cette présence de Jésus qui descend en nous pour nous rapprocher de notre Père et de nos frères.

Marthe Robin : « La grâce, l’Eucharistie, la communion, l’admission ineffable à l’éternelle vie de la Trinité. Voilà ce que Jésus, en disparaissant, a légué à ses apôtres ; à ses apôtres et à tous ceux « qui par eux croiront en lui !...  Il vous est bon que je m’en aille. » 

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

MYSTERES DOULOUREUX

 Premier mystère douloureux :

L’AGONIE DE JESUS A GETHSEMANI

Fruit du mystère : Demandons la contrition de nos péchés 

Ephésiens 4,10 : « Celui qui est descendu, c’est le même qui aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. » 

L’Ascension nous oblige à regarder au-delà de notre horizon habituel, vers le ciel. Ce que la Bible appelle le ciel est tout à la fois le domaine de Dieu, et celui des forces invisibles, même démoniaques, qui jouent entre Dieu et nous le rôle d’aides ; ces adversaires, ce Prince de l’empire de l’air dont parle saint Paul (Ephésiens 2,2),ce monde inconnu de nous, dont nous ne percevons que les effets. Le Christ vient prendre possession au moment de l’Ascension de tout ce monde invisible. S’il est venu rejoindre le plus bas, dans son Incarnation, dans sa mort, et plus encore dans sa descente aux enfers, il est allé aussi vers le plus haut pour tout unifier autour de son offrande salutaire.

Marthe Robin : « Oui, il est juste, il est bon qu’avec vous et pour vous, je repasse par ce chemin de soupirs et de larmes où vous avez passé tout seul par amour pour moi. O mon Bien-aimé, vous avez souffert pour moi et sans moi alors que, n’existant pas encore, je n’étais pas capable de souffrir. Aujourd’hui, c’est à votre tour de n’en être point capable. Votre gloire si abondamment méritée vous soustrait à la souffrance. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Deuxième mystère douloureux :

LA FLAGELLATION

Fruit du mystère : Demandons le pardon de nos sensualités et la mortification

Matthieu 26,64 : « Je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. »

Déjà la descente aux enfers nous avait rendu sensibles à la dimension universelle du salut, puisqu’elle inclut toutes les générations. Il s’agit de toute l’humanité. Avec l’Ascension, le Christ ramène sous son autorité des sphères beaucoup plus vastes de la création, il en expulse l’Adversaire, et prépare le jour où “ Dieu sera tout en tous ”.

Puisse l’Ascension nous ouvrir à un christianisme plus fort, plus lumineux. L’aventure chrétienne se déploie à la face du ciel !

Marthe Robin : « Nous nous réjouissons donc, doux Seigneur Jésus, de votre ascension, parce que nous savons bien que là-haut, près de votre Père, vous ne souffrirez plus ; les hommes ne pourront plus vous crucifier ! Nous nous en réjouissons pour vous. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima 

Troisième mystère douloureux :

LE COURONNEMENT D’EPINES

Fruit du mystère : Demandons le pardon de nos vanités et de nos mauvais désirs

Hébreux 11,27 : « Tenir ferme, en hommes qui voient celui qui est invisible. »

L'Ascension nous dit que le secret de la vie mystique, c'est d'accepter de ne rien voir et de ne rien saisir.

Parce que Jésus fut, jusqu'au bout, l'un d'eux, les disciples ont cru qu'il n'était que pour eux et qu'ils pourraient le garder pour eux. Même à Marie de Magdala il fallut dire : "Ne me retiens pas". Parce qu'ils attendaient le Royaume et qu'il annonçait le Règne de Dieu, les disciples croyaient qu'il instaurerait enfin la société parfaite, celle qui supprimerait les risques de l'histoire et de la liberté. Il fallait donc maintenant qu'il soit dérobé à leur vue. Non point une absence, mais la condition pour qu'il soit, au contraire, partout et toujours présent, disponible à tous. Il est soustrait à leurs yeux pour qu'ils aillent à sa rencontre sur les routes du monde. Pour que, vivant de sa mémoire, ils le découvrent ailleurs et autrement, inconnu sous les traits du prochain.

Marthe Robin : « Lui, alors qu’il est là-bas, est aussi avec nous ; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour ; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l’amour, mais en lui. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima 

Quatrième mystère douloureux :

LE PORTEMENT DE CROIX

Fruit du mystère : Demandons le courage dans les épreuves

Luc 14,11 : « Car quiconque s'élève sera abaissé, et quiconque s'abaisse sera élevé. »

A contre-marche de la logique du monde, celle de Dieu s'appuie donc sur "ce qui n'est pas, sur le "rien" (1 Corinthiens 1,28), afin que nous vivions comme n'étant pas enfermés dans ce que nous sommes (1 Corinthiens 7, 29). D'ailleurs, la Sagesse ne dit-elle pas que Dieu crée à partir du rien ? Et n'est-ce pas le vide du tombeau qui permet l'envolée du message aux quatre coins du monde ? Mais nous avons peur du vide, peur de manquer, et le "rien" nous effraie…

Lui a déjà été élevé au-dessus des cieux ; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu’il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécuter ? Et il avait dit aussi : J’avais faim, et vous m’avez donné à manger. Travaillons, nous aussi sur la terre, de telle sorte que par la foi, l’espérance et la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposions déjà maintenant avec lui, dans le ciel ? 

Cette foi, augmentée par l'Ascension du Seigneur, et fortifiée par le don du Saint-Esprit, n'a redouté ni les chaînes, ni les prisons, ni l'exil, ni la morsure des bêtes, ni les supplices raffinés de cruels persécuteurs. Dans le monde entier, c'est pour cette foi que non seulement des hommes, mais des femmes, et aussi de jeunes enfants et de frêles jeunes filles ont combattu jusqu'à répandre leur sang. Cette foi a chassé des démons, écarté des maladies, ressuscité des morts.

Marthe Robin : « Oui, soyez heureux, divin Jésus ! Votre corps mystique continue votre Passion : c’est assez pour nous de vous savoir heureux, infiniment heureux, à l’abri de la perversité de tant de vos créatures. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Cinquième mystère douloureux :

LE CRUCIFIEMENT ET LA MORT DE JESUS

Fruit du mystère : Demandons l’Amour de Jésus et de Marie

Ézéchiel 11, 23- 24 : « La gloire de l'Eternel s'éleva du milieu de la ville, et elle se plaça sur la montagne qui est à l'orient de la ville. L'esprit m'enleva, et me transporta en Chaldée auprès des captifs, en vision par l'esprit de Dieu ; et la vision que j'avais eue disparut au-dessus de moi. »

Contraste entre la mort et la vie, la captivité et la liberté, le grain qui meurt et le Pain. La Nuée qui le soustrait aux regards captateurs est celle qui soustrayait le peuple hébreu à ceux qui le tenaient captif, sombre lumière dans le jour et feu durant la nuit (Exode 13,21). Abaissé jusqu'à la mort sur une croix, Dieu l'a élevé au-dessus de tout, dit l'hymne aux Philippiens. Cette "montée" est située au lieu même de l'abaissement, au mont des Oliviers où Jésus vécut les affres de la passion. C'est aussi de là que la présence de Dieu s'envola pour accompagner les gens de Juda sur leur terre d'exil (Ézéchiel 11, 23- 24), et c'est encore là que Zacharie situe l'avènement du Royaume (Zacharie 14,4)

Le Christ, c’est donc beaucoup de membres en un seul corps. Il est descendu du ciel par miséricorde, et lui seul y est monté, mais par la grâce nous aussi sommes montés en sa personne. De ce fait, le Christ seul est descendu, et le Christ seul est monté ; non pas que la dignité de la tête se répande indifféremment dans le corps, mais l’unité du corps ne lui permet pas de se séparer de la tête.

Marthe Robin : « Notre joie est grande, parce que la malice humaine ne peut rien contre vous : cette gloire intime est inaltérable ! » 

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

MYSTERES GLORIEUX 

Premier mystère glorieux :

LA RESURRECTION

Fruit du mystère : Demandons une grande foi

Colossiens 3, 1-11 : « Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. »

Aujourd’hui notre Seigneur Jésus-Christ monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui. Le but de notre vie est en haut, et non pas sur la terre.

L'Ascension va contre la logique du monde : c'est le vide du tombeau qui permet l'envolée du message évangélique aux quatre coins du monde.

Quel contraste entre cette lourde pierre, roulée sur le tombeau où il gît entravé de bandelettes dans les entrailles de la terre - dans "les enfers", dit le Credo -, et cet élan de liberté où il est emporté dans les nuées du ciel ! L'Ascension est l'achèvement d'une élévation, depuis la lente montée de la vie à travers les mutations de l'énergie et la transformation de la matière, puis la progression de l'humanité dans la maîtrise de son environnement, l'affirmation de sa liberté et la sensibilité plus grande de sa conscience à travers les abîmes du mal et de la mort, jusqu'à ce point d'obscurité et d'incandescence où le Christ ressuscité accomplit ce mouvement en le transfigurant. Tout cela en dépit du chaos ou par les jeux du hasard, malgré les impasses et, surtout, avec le pardon plus fort que les fautes, l'amour plus fort que la mort.

Marthe Robin : « Le Seigneur est monté aux cieux au milieu des cris de joie. Il s’est élevé dans les airs au milieu des applaudissements d’une foule ahurie ! Alleluia, alleluia ! »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima 

Deuxième mystère glorieux :

L’ASCENSION DE JESUS AU CIEL

Fruit du mystère : Demandons le détachement de la terre et le désir du ciel

Jean 14, 1-4 : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. »

La montée au ciel du Seigneur nous donne lieu de nous réjouir, puisque nous commémorons et vénérons comme il convient ce grand jour où notre pauvre nature, en la personne du Christ, a été élevée plus haut que toute l'armée des cieux, plus haut que tous les chœurs des anges, plus haut que toutes les puissances du ciel, jusqu'à s'asseoir auprès de Dieu le Père. C'est sur cette disposition des œuvres divines que nous sommes fondés et construits. La grâce de Dieu devient en effet plus admirable lorsque les hommes ayant vu disparaître ce qui leur inspirait de l'adoration, leur foi n'a pas connu le doute, leur espérance n'a pas été ébranlée, leur charité ne s'est pas refroidie.

Même si l’Ascension sonne à nos oreilles comme un moment de détachement, il est celui d’un départ vers le Père. Or, Dieu seul comble le cœur de l’homme.

Marthe Robin : « Seigneur monté au ciel, notre joie est grande, parce que maintenant vous jouissez de la gloire infinie, assis à la droite du Père ! »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Troisième mystère glorieux :

LA PENTECOTE

Fruit du mystère : Demandons le zèle apostolique

Actes 1, 1-4 : « J'ai parlé de tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement, jusqu'au jour où il fut enlevé au ciel après avoir, dans l'Esprit Saint, donné ses instructions aux Apôtres qu'il avait choisis… Cette promesse, vous l’avez entendue de ma bouche : alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici peu de jours.»

Jésus multiplie dans les Discours après la Cène les consignes et les encouragements dont on voit bien qu’ils s’appliquent au temps où l’Eglise devra avancer seule après l’Ascension, bien plus qu’au court laps de temps qui s’écoule entre la mort et la Résurrection. Jésus y envisage la situation des disciples qui se sentiront orphelins, qui auront besoin de la consolation intérieure du Saint Esprit, qui seront maltraités par la haine du monde. De cette séparation, Jésus ne méconnaît pas la dureté, mais il la justifie par deux raisons qui doivent aider les disciples à entrer dans les vues de Dieu : elle permet à Jésus d’accomplir son humanité dans la rencontre de Dieu “ plus grand que tout” (Jean 14,28), elle lui donne ainsi le moyen d’obtenir directement du Père l’envoi de l’Esprit Saint (Jean 16,7).

En partant, Jésus ne nous laisse pas seul. Il promet le "défenseur" c'est à dire l'Esprit Saint, donné au jour de Pentecôte. Il ne nous fixe pas dans une attitude de regret, mais dans l'attente confiante et joyeuse.

Marthe Robin : « Nous croyons parce que l'Esprit Saint nous aime, nous aide et éclaire notre conscience. Oui, Jésus, votre départ était bien utile à nos âmes. Mais hélas ! Quelle est bien souvent notre attitude devant ces grâces si libéralement présentées ? Est-ce que nous ne les avons pas laissé passer trop souvent, ces grâces de votre Ascension, ô mon Jésus ? » 

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima

Quatrième mystère glorieux :

L’ASSOMPTION DE MARIE

Fruit du mystère : Demandons une sainte mort

Ephésiens 1,17-23 : « C'est la force même, le pouvoir, la vigueur, que Dieu a mis en œuvre dans le Christ quand il l'a ressuscité d'entre les morts et qu'il l'a fait asseoir à sa droite dans les cieux. Il l'a établi au-dessus de toutes les puissances et de tous les êtres qui nous dominent, quel que soit leur nom, aussi bien dans le monde présent que dans le monde à venir. Il lui a tout soumis et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la tête de l'Église  qui est son corps, et l'Église est l'accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa plénitude. »

Jésus exprime ce que signifie sa résurrection d'entre les morts, à savoir entrer dans la gloire de Dieu. Tel est aussi notre avenir : entrer nous aussi dans cette gloire du Père qui nous est promise.

Saint Augustin nous dit : « Écoutons ce que nous dit l'Apôtre : Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que lui est monté, mais sans s'éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu'il nous a promis ne s'est pas encore réalisé dans notre corps.»

Marthe Robin : « Aujourd’hui et pour toujours Marie, votre sainte Mère, saint Joseph, le gardien et le protecteur de votre enfance, les anges et les bienheureux, chantent l’éternel « Hosanna ». Faites Seigneur, que je puisse un jour m’associer à eux. »

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima 

Cinquième mystère glorieux :

LE COURONNEMENT DE LA VIERGE MARIE

Fruit du mystère : Demandons la persévérance finale

Philippiens 3, 20-21 : « Notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses. »

Après l'Ascension, les disciples sont tout joyeux. Sans doute perçoivent-ils que cette étape nouvelle qui commence pour eux est celle précisément d'une grande "bénédiction", d'une abondance de dons de la part du Seigneur. Ils commencent à comprendre l'enseignement de Jésus à savoir que, s'il ne leur est plus accessible de manière visible, il leur est beaucoup plus présent, de manière invisible, et ne les quittera plus.

Jésus, ressuscité, monté au ciel, demeure avec nous, avec son Église, tous les jours jusqu'à la fin du monde. Il ne cesse de l'assister, d'intercéder pour elle, de lui préparer le chemin. C'est pourquoi l'Ascension, malgré le départ de Jésus, est une fête de la joie.

Cette fête de l'Ascension est pour nous l'occasion d'affirmer notre foi. Nous croyons parce que nous aimons le Seigneur.

Marthe Robin : « Seigneur ! Pardon pour moi et pour tous les hommes ! Je compte sur votre infinie tendresse : votre Ascension sera aussi pour moi source de joie. Avec votre divin secours, les grâces nombreuses que j’ai reçues à l’occasion de cette fête ne passeront pas inaperçues. » 

Notre Père, Dix Ave, Gloire au Père, prière de Fatima