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Appel à l’apostolat

« Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’il n’y a personne qui se sacrifie et prie pour elles. » (Notre-Dame 19 août 1917)

Ce passage demande l’apostolat auprès de nos frères. L’apostolat est la continuation de la mission du Christ sur terre. Nous devons coopérer avec le Christ dans son œuvre de Rédemption, pour le salut des âmes.

Il y a plusieurs types d’apostolat :

  • L’apostolat de la prière, sur lequel tout autre apostolat doit reposer afin d’être efficace et fécond.
  • L’apostolat du sacrifice qu’accomplissent ceux qui s’immolent et qui renoncent à eux-mêmes en vue du bien de leurs frères
  • L’apostolat de la charité, qui est la vie du Christ reproduite en nous par le don de nous-même à Dieu au service de notre prochain.

En premier lieu, l’apostolat de la prière : prier en union avec le Christ pour le salut de nos frères. Jésus-Christ continue à prier sur la terre dans le sacrement de l’autel, où il s’offre continuellement au Père comme victime de propitiation pour le salut des hommes. C’est par notre union au Christ, dans l’Eucharistie, que notre prière s’élève jusqu’à Dieu pour le salut de nos frères. Jn 17, 20-21 Le Seigneur insiste sur notre union avec lui, pour que notre apostolat porte du fruit. Jn 17, 24-26. L’amour est le lien de notre union au Christ. C’est lui qui donne à la prière sa valeur et la rend fécond pour le salut de nos frères. Lc 4, 1-2 ; Mc 9,29

La prière et la pénitence sont inséparables, car c’est par elles que nous retrouverons la vertu de l’humilité qui nous amène à demander à Dieu sa force et sa grâce. Ex 32, 33-34.

Sans cette vie de prière et de contact avec Dieu, tout apostolat est nul, parce que c’est Dieu qui rend efficaces notre travail, nos paroles et nos efforts. C’est pourquoi le Message nous dit : « Priez et sacrifiez-vous », afin que par nos prières, nos paroles, nos exemples, nos sacrifices, nos travaux, et notre charité, nous réussissions à aider nos frères.

Nous avons tous une mission à remplir dans le domaine de l’apostolat qui nous a été confiée par Dieu. Nous sommes tous responsables de notre prochain. Par le Baptême, nous participons au sacerdoce du Christ Sauveur, avec une place et des devoirs qui nous incombent. Les hommes n’ont pas été créés comme des étrangers les uns envers les autres, appelés à s’ignorer éternellement. Ils sont des êtres solidaires et des frères qui s’aiment, s’entraident et se réunissent autour du Père qui, chaque jour, veille sur eux. Ils reçoivent la même bénédiction et s’orientent vers la même destinée : la maison du Père.

Le véritable apostolat consiste dans cette union des fils avec leur Père du Ciel. Jn 17, 11-12 ; Ex 32, 33-34.

Chacun assume la responsabilité de ses actes, de sorte que celui qui a péché et s’obstine dans son péché est rayé du Livre de Vie, mais non pas son frère qui s’est repenti et s’est laissé conduire par la main du Seigneur.

Notre Dieu est vraiment miséricordieux, et nous aussi nous devons être miséricordieux, car nous avons été créés à sa ressemblance. Mt 12,7 ; Os 6,6.

C’est l’apostolat du pardon, par lequel nous devons amener nos frères à la connaissance de Dieu. Qu’ils rencontrent en nous des sentiments de pardon, qui deviennent pour eux le reflet de la miséricorde de Dieu. Mt 6, 14-15 ; Lv 19,18 ; Lc 23,24 ; 6, 27,-28 ; 12,49 ; Mc 11,25.

Notre-Dame dit : « Faites deux brancards de procession. Tu porteras l’un avec Jacinthe et deux autres petites filles habillées de blanc… L’argent des brancards est pour la fête de Notre-Dame du Rosaire, et ce qui restera sera pour aider à la construction de la chapelle que l’on fera faire. (19 août 1917)

Les brancards dont le Message parle ici, ne sont pas ceux qui portent les statues. Ils étaient destinés à emmener, dans une procession collective, les dons que le peuple offrait au Seigneur : fruits de leur récolte, selon les moyens de chacun. Ces offrandes étaient recueillies par les cérémoniaires, qui les plaçaient sur les brancards qu’on emmenait en procession les jours de grande solennité, en guise de remerciements à Dieu pour les bienfaits reçus et pour les dépenses du culte.

Notre-Dame montre dans sa réponse, combien ce simple geste d’action de grâce était agréable à Dieu. Nous devons nous aussi avoir des attentions et de la reconnaissance envers Dieu et également le souci d’intervenir pour aider et soutenir le culte public qu’on lui rend.

Ce geste nous associe à nos frères : avec eux nous devons offrir à Dieu nos dons, nos remerciements, nos sacrifices, nos prières. Lv, 23, 26-31 ; Ex 20, 23-24.

Dieu semble agir envers nous comme un père attentif aux balbutiements de son petit enfant et dès que celui-ci prononce son nom, il court vers lui, le prend dans ses bras, le couvre de caresses et l’embrasse.

Les brancards des enfants étaient la prophétie des brancards de la Vierge pèlerine et de celui qui transporte a Vierge à la petite chapelle. Car elle est venue apporter sur terre le Message qui se répand à travers le monde pour amener les hommes à Dieu. Lc 1, 48-50.

Extrait du livre Appels du message de Fatima, sœur Lucie