Capharnaüm

Saint Pierre Apotre

Au bord du lac de Tibériade, non loin de l’embouchure du Jourdain, se dressent, superbes, les ruines de Capharnaüm. Le regard est tout de suite attiré par la synagogue de calcaire blanc, environnée de maisons en gros galets basaltiques.

Mais à quelques dizaines de mètres de là se trouve la plus belle trouvaille de ce lieu, une église octogonale du V^e siècle, construite sur une maison du I^er  siècle avant J.C. Les décorations et les graffitis montrent l’importance que prit ce lieu pour les premières générations chrétiennes. Tout semble indiquer que nous sommes ici en présence de la maison de Pierre, ou Jésus a logé durant son ministère en Galilée.

Ces vestiges émouvants nous relient, par-delà deux mille ans d’histoires, aux scènes des premières pages de l’Evangile. Capharnaüm, le "village de la consolation", selon la belle étymologie d’Origène, était, au temps de Jésus, une ville frontière importante. Dans l’Evangile, on y voit Lévi, collecteur d’impôts, quitter son emploi à l’appel du Seigneur, et Pierre, Jacques, Jean, André laisser là leurs filets pour suivre eux aussi le Maître...

Passant au milieu de ces ruines, il nous semble voir resurgir la vie à chaque pas : les pressoirs à olives, les moulins à grain, les hameçons pour la pêche, les maisons... et la parole de Jésus, neuve, inattendue, qui fait bouger les coeurs, secoue les tiédeurs, engage, appelle et guérit.

Source Magnificat Terre Sainte