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Charismes-Miracles

On a dit qu’il avait le don de lire dans les âmes qu’il confessait.

La spiritualité du père Pio fait aussi des miracles, ou plutôt c'est Dieu qui en fait par son intermédiaire. Des foules viennent à son monastère de San Giovanni Rotondo pour se confesser et les pénitents constatent avec stupéfaction que le père lit dans leur coeur à livre ouvert: il leur rappelle tel événement caché de leur vie ou bien refuse la communion à quelqu'un qui, parmi la foule, n'est pas en règle avec sa conscience. Pendant la célébration de la messe, qui dure parfois trois heures, son visage exprime une émotion d'un autre monde. Il verse souvent des flots de larmes ou transpire à grosses gouttes malgré le froid. Les bouleversements spirituels qu'il provoque journellement chez ses visiteurs s'accompagnent parfois de guérisons miraculeuses. Ce fut le cas d'un médecin athée qui niait vigoureusement les pouvoirs du père : atteint d'un cancer au dernier stade, il finit par accepter la visite du père Pio qui provoqua sa guérison et le transforma en excellent chrétien.

On dit aussi qu’il annonça à l’avance la résurrection d’une femme vivant à San Giovanni Rotondo. Cette femme s’appelait Paolina. Vers la fin du carême, elle tomba gravement malade. Son mari, et leurs cinq fils se rendirent au couvent. Ils supplièrent le Père Pio, les 2 plus jeunes enfants s'agrippant au froc du moine. Bouleversé, celui-ci promit de prier pour Paolina. Au début de la Semaine Sainte, il dit « Elle ressuscitera le jour de Pâques ». Le Vendredi Saint, Paolina perdit connaissance. Le Samedi saint, elle tomba dans le coma, puis ne bougea plus pendant plusieurs heures, si bien que l'on crut qu'elle était morte. Le lendemain, alors que le Père Pio célébrait la messe de Pâques, Paolina se redressa sans aide sur son lit.

Selon Yves Chiron, « Lors des funérailles, alors que le corps de Padre Pio reposait dans la crypte, la foule de fervents réunis au-dehors chanta des cantiques particulièrement aimés du religieux. Soudain, on entendit des exclamations de joie : le Padre Pio apparaissait, souriant, le visage tourné vers la gauche, sur la vitre de ce qui avait été sa cellule ! On voyait nettement sa bure, jusqu’au ventre, et la cordelière, tels que je les avais vus. Aux cris de « Miraculo ! » de la foule, le père gardien du couvent dépêcha un moine sur les lieux. Et ce dernier revint avec l’information incroyable : le Padre apparaissait sur la vitre. Alors, pour donner une bonne leçon de réalisme à tous ceux qu’il pouvait considérer comme des exaltés, des fanatiques, il donna l’ordre d’ouvrir la fenêtre de la cellule du Padre et de tendre un drap blanc. Eh bien ! après un « Ah » de déception de la foule, retentirent soudain des « Oh ! Oh ! » joyeux et amusés : la « photo vivante » du Padre apparaissait à la fois sur toutes les vitres de cette façade du couvent de Sainte-Marie-des-Grâces. » On dit que lors de son enterrement une douce odeur était présente, l'odeur de sainteté.

Bilocation : Pendant la Première Guerre mondiale, il sert comme infirmier dans le corps médical italien (1917–1918). C'est pendant la guerre que se situe un événement raconté par le bénéficiaire lui-même. Le 24 octobre 1917, une attaque surprise des Autrichiens et des Allemands ayant percé les lignes italiennes et causé le désastre de Caporetto (Kobarid), le général Luigi Cadorna, commandant en chef et soldat valeureux, fut limogé. Retiré au palais de Zara, à Trévise, très marqué par sa défaite, il décida d'en finir et, s'apprêtait à tirer le coup de revolver fatal, lorsqu'il vit soudain entrer dans son bureau un moine capucin qui le convainquit de ne pas attenter à sa vie. Une fois le religieux reparti aussi soudainement qu'il était apparu, Cadornatança les gardes en faction, leur reprochant d'avoir laissé passer sans l'annoncer un moine inconnu de tous. Les soldats jurèrent leurs grands dieux qu'ils n'avaient vu personne entrer ou sortir ! Plusieurs années plus tard, le général voyant une photo de Padre Pio dans un journal, reconnut le capucin qui lui avait sauvé la vie par des paroles de réconfort, un soir de novembre 1917.