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Condoléances et encouragement au cher peuple français (par Père Pierre Madros de Jérusalem)

« Nous consolons les autres par la consolation que nous-mêmes nous recevons du Seigneur » (Saint Paul dans la deuxième lettre canonique aux Corinthiens 1-2)

 

Chers citoyennes et citoyens de France !

Chers habitants de l’Hexagone qui aiment la France !

« Comme dans le Christ augmentent nos souffrances, c’est par Lui que croît notre consolation ». Toujours l’apôtre des nations, Paul, nous guide, après le divin Maître, dans le mystère de la vie, de la mort et de la survie. Jésus a enseigné par son exemple et ses paroles, culminant sur la croix, après avoir « appris de ce qu’il souffrit ».
Votre Alfred de Musset écrivait :

« L’homme est un apprenti, la douleur est son maître - Et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert ! »

« Consolation et encouragement », cette construction composée essaie de rendre le grec « paraklisis παράκλισις » que saint Paul répète à satiété, avec les verbes correspondants dans les premiers chapitres de 2 Cor. Dans Jean 14-16, le Consolateur et l’Avocat est le saint esprit ; dans la première de Jean 2, 1 s, c’est Jésus lui-même, jamais Mahomet. Ah, combien cette clarification aurait été utile pour un jeune Français, autrefois T. aujourd’hui B. (nom musulman) qui est actif quelque part dans la banlieue parisienne ou … jihadiste en Irak ou en Syrie !

« Comment s’est-elle assise, toute seule et isolée, la ville à la grande population ? » (Lam 1, 1 a) : c’est Jérémie, le fils du village d’Anathot, qui pleure sur Jérusalem ! Votre serviteur, habitant près de Anatha, pleure aujourd’hui sur Paris ! La ville-lumière noyée dans « les ténèbres et l’ombre de la mort » !

Le septuple attentat dans la capitale de la France ne nous surprend pas, nous les chrétiens arabes ou plutôt arabophones du Moyen-Orient (et ce qui reste de ceux de l’Afrique du Nord). Mgr Emile Nounna, évêque chaldéen de Mossoul, exilé en Australie, vous le prophétisait : « Bientôt vous souffrirez en Europe , en Occident, de persécution et de terrorisme, comme nous ! »

 

Le « laïcisme » antichrétien

Benoît XVI, qui n’est pas le dernier venu, n’a pas hésité à bien distinguer et donc séparer une légitime laïcité, proclamée par Jésus devant Pilate (cf Jn 18, 36), d’un « laïcisme » antichrétien et surtout anticatholique. Dans les écoles publiques, l’abolition du catéchisme a fait et continue à faire ses ravages. C’est très simple : quand l’enfant n’entend jamais « Tu ne tueras pas ! », il va comprendre « Tu tueras ! ». Pire encore », il lira, en dehors du Nouveau Testament, et il entendra, mais jamais dans les églises : « Tu tueras au nom de Dieu ! Pour la religion ! »

Il commencera par tuer l’adulte ; il finit par tuer l’enfant, en particulier non encore né. Un Français a dit : « Donner le feu vert à l’avortement inaugurait l’abolition du Décalogue » !

Mai 68, toujours en France, la contestation règne et gouverne. L’un des malentendus de la « modernité » semble avoir être la contestation de l’autorité parentale, du père et de la mère, et de « toute espèce de surmoi » : le clergé, l’autorité civile, le corps professoral (ou enseignant…). Contester le quatrième commandement « Tu honoreras ton père et ta mère » a commencé par bannir « l’honneur aux parents » et a fini (est-ce vraiment fini ?) par ne plus savoir qui est père et qui est mère, et de quel sexe, s’il en est ! Ainsi, on apprenait à des enfants des phrases comme « Mon papa porte une jupe ! » Il a fallu du temps à des personnes « bouchées » comme votre serviteur pour comprendre qu’il s’agit d’un pauvre enfant adopté par deux femmes dont l’une sert de « papa », avec la jupe… J’espère avoir bien compris, à la fin ! Sinon, prière de rectifier !

 

« Le laïcisme fait le vide : l’islamisme le comble » chez certains

Un autre Français, un « sage », sauf que la sagesse n’est plus à la mode, a constaté ceci. Oui, la nature a horreur du vide ! Où est « l’intégration » de la troisième génération ? Où est la « liberté, égalité, fraternité » et « laïcité » chez des jeunes, et des moins jeunes, à la mentalité violemment théocratique ? Voici le résultat d’un « accueil, d’une tolérance, d’un multiculturalisme » commandés, non seulement par « la dictature du relativisme » (encore Benoît XVI) et la « dictature de la pensée unique » (un politicien Français bien intégré), mais aussi et surtout par une fermeture intellectuelle et cognitive. En d’autres mots, on nous a appris et prêché à aimer le Musulman (majuscule) mais sans rien savoir de sa religion, de son livre sacré, de son histoire, bref sans rien savoir de sa psychologie, de ses conflits internes et externes. Amour aveugle et unilatéral, charité qui se dispense de la vérité (contrairement aux recommandations de saint Paul 1 Cor 13, 6 ; Ephes 4, 15), elle a laissé la porte grand-ouverte à l’apostasie qu’on appelle « conversion » à l’Islam. Ne nous souciant aucunement de défendre notre foi chrétienne contre les objections et les allégations islamiques, contrairement au commandement explicite de saint Pierre (« Soyez toujours prêts à défendre la raison de l’espérance qui habite dans vos cœurs », 1 P 3, 15), nous avons laissé souffrir nos chrétiens d’un « sida » spirituel : manque d’immunité ! Tout venant, Mormon, Bouddhiste, Témoin de Jéhovah, Musulman, pouvait facilement faire des adeptes parmi nos chrétiens qui ne savaient quoi répondre aux objections de toutes ces religions et ne connaissaient rien sur elles. Oui, ouverture émotionnelle, fermeture hermétique intellectuelle, contrairement au conseil de saint Paul : « Offrez vos corps à Dieu, comme culte logique », raisonnable, rationnel « logikè latreia λογική λατρεια », Rom 12, 1.

 

Il est grand temps de savoir ce que le Coran dit de nous, « Nazaréens » !

Bien qu’il s’agisse ici du b a ba des « rapports » entre chrétiens et Musulmans, dans l’Etat, la société et l’église et la Mosquée ( !), le 99 pour cent des catholiques Français n’ont pas l’air de savoir ce qu’il en est ! Or, la question est capitale, vitale, et, depuis les attentats sur le sol français, fatale, et combien tragique ! Or, encore, c’est ce que les mass médias, le « clergé » islamique et d’autres (surtout des politiciens), se gardent bien de clarifier !Quand vous ne savez pas ce que « Allah » dit aux Musulmans, dans leur livre sacré et ses traditions, sur vous, eh bien, ou plutôt « eh mal » ( !), vous ne savez rien !

Le Coran, qui pour les bons Musulmans, même les « modérés », est la parole de Dieu, valide pour tout temps et pour tout lieu, y comprise la France, candidate à devenir, à partir de Marseille, la République islamique de Faransa, est la « Constitution des Musulmans » Français . En bref, dans la première période, mecquoise, dans 124 textes bienveillants, il exprime affection et estime pour les gens du Livre, Juifs et Nazaréens. Malheureusement ces 124 textes bien gentils ont été annulés, abolis, abrogés, mansoukhoun, par le « verset du sabre » :   tuer les incroyants athées (9 : 29 a) ; tuer les polythéistes, facilement on met les chrétiens dans le même sac sous prétexte qu’ils croient en la trinité (9 : 5) ; humilier, faire payer la taxe de capitation, combattre jusqu’à tuer les réfractaires parmi les Juifs et les Nazaréens (Coran 9, 29 b,c). Voici notre destin sous régime islamique. L’Etat islamique ou ’’Daech’’ l’accomplit à la lettre.

 

Chers amis, qui aimez la France, pionnière des droits de l’homme et fille aînée de l’Eglise, courage ! N’ayez pas peur, elle est « mauvaise conseillère » ! Et que « la grâce de Notre-Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit-Saint  soient » avec vous, toutes et tous !

                                                   Abbé Pierre Madros

                                             Jérusalem, ce 13 novembre 2015 A.D.