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Hildegarde, femme éprouvée

Hildegarde fut une femme éprouvée et étonnement active

Les litanies décrivent sainte Hildegarde « dans la faiblesse forte de la puissance de Dieu ».

Toute sa vie Hildegarde subira les épreuves de maladies diverses et d’afflictions morales (notamment de la part du clergé) qui ne lui laisseront que des "miettes" de bien-être pour elle-même comme elle le dit si bien : « Cependant Dieu ne voulut pas que je demeure constamment dans une entière sécurité : comme il l’avait toujours fait depuis mon enfance en toutes mes affaires, il ne m’accorda en cette vie aucune espèce de joie durable, qui eût permis à mon esprit de se prévaloir.»

Sa vie est remplie d’anecdotes sur les maux qui s’abattaient sur elle lorsqu’elle hésitait à faire la volonté de Dieu, doutait de ses visions ou lorsque son entourage faisait obstacle aux demandes divines qu’elle avait reçues par la grâce de Dieu.

Le passage le plus célèbre se situe en plein milieu du XIIe siècle lorsque l’abbé Cuno ­du monastère du Disibodenberg refusa que l’abbesse Hildegarde, pourtant éclairée par l’Esprit Saint, aille fonder avec ses sœurs un monastère au Rupertsberg près de la ville de Bingen. Hildegarde non seulement s’alita mais elle se figea telle une statue de pierre. L’abbé Cuno tenta vainement de faire bouger un ou deux membres de la sainte. Devant un tel prodige, il consentit enfin au départ des religieuses. Hildegarde recouvra aussitôt la santé pour aller à dos d’âne au lieu de fondation du nouveau monastère.

Toute la vie d’Hildegarde sera une succession de maladies et de rémissions, ce qui ne l’empêchera pas de déployer une activité fulgurante tous azimuts tant temporelle que spirituelle et de mourir à un âge très avancé pour son époque.