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Histoire récente

Depuis 1871 et le traité de Francfort, l'Alsace est devenue allemande. Le 4 mai 1899, le château, alors en ruine, et les terres sommitales l'entourant sont offerts par la ville de Sélestat à l'empereur Guillaume II de Hohenzollern qui souhaite y créer un musée promouvant la germanité de l'Alsace et, plus généralement, le monde germanique, la municipalité conservant la centaine d’hectares de forêt, économiquement rentables.
Pour le Kaiser, ce château marquait la limite occidentale de l'Empire allemand.

La direction de la restauration de ce château fort est confiée en 1900 à Bodo Ebhardt, architecte et archéologue berlinois âgé de 35 ans. Il commence par le déblaiement du site et les relevés des anciennes constructions. La restauration s'étalera de 1901 à 1908. L'objectif de Bodo Ebhardt est de le restaurer tel qu'il se présentait aux alentours de l'an 1500.

À l'issue de la Première Guerre mondiale en 1919, le château, bien privé de l'ancien empereur assimilé à une propriété de l'Empire allemand, entre en possession de l'État français lors de la restitution de l'Alsace-Lorraine, en application de l'article 56 du traité de Versailles.
Cependant, le blason de Guillaume II est toujours visible au sein du château. Il reste ainsi un des symboles en Alsace de la présence allemande entre 1871 et 1918, partagé entre la restauration majoritairement crédible de l'architecte et la vision romantique du Moyen Âge de Guillaume II.

Bâtiment civil - palais national en 1919, ses abords sont classés par arrêté du 16 février 1930. La propriété du château du Haut-Kœnigsbourg a été transféré par l'État au conseil général du Bas-Rhin en janvier 2007. Ce transfert fut le premier bien patrimonial transféré par l'État à une collectivité territoriale parmi une liste de 176 biens transférables arrêtée en 2004.
Ce monument historique bénéficie aujourd'hui d'une très forte fréquentation touristique, avec près de 550 000 visiteurs annuels.