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La vocation pour la France

Lors d’une retraite en 1916, une vocation se précise : celle de rappeler à la France sa vocation divine ; baptisée chrétienne à Reims, elle a renié sa foi : à l’Evangile, elle a substitué les lois laïques. 

« Pour frapper mes sens et me faire mieux comprendre la culpabilité de la France, Jésus prend l’image suivante: Son Cœur est percé, non plus seulement par la blessure traditionnelle, avec laquelle on a coutume de Le représenter mais avec de multiples coups de canif, et au milieu, une large blessure semble séparer le cœur en deux d’où le sang coule à flots.
Cette plaie, m’explique le Sauveur, signifie l’athéisme officiel de la France; les hordes maçonniques ont lacéré son titre de chrétienne. L’invitation du Maitre est pressante ; il faut rappeler à la France son désir : peindre, broder ou graver dans les plis de son drapeau Son Cœur Sacré. 
Si le premier geste du Missionnaire est de planter la Croix sur la terre païenne qu’il foule pour la première fois, de même, le Signe Sacré sur l’étendard de la France sera l’acte de foi qui percera la voûte du Ciel pour une nouvelle Pentecôte sur la France. (...)
Le péché, sous ses multiples aspects d’outrages envers la Majesté divine, est disséqué devant mes yeux. C’est le déroulement de toutes les misères humaines et Jésus dira particulièrement sa tristesse sur le Prêtre qui descend de la médiocrité à l’infidélité. 
Jésus n’a pas de peine à émouvoir mon cœur : le péché, de tout temps, n’est-il pas ma terreur ? Le jardin est donc préparé pour recevoir la semence. 
L’âme d’une œuvre prend forme, sans encore être au point, elle se révèle syllabe par syllabe et chaque mot se grave dans mon esprit pour toujours. L’Eglise et la France s’incarnent plus profondément en mon âme. »

Texte extrait de Claire Fechaud, tomes 1 et 2 aux éditions Téqui