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Le pèlerinage en Irlande

Avant d'entreprendre ce voyage, réfléchissez au but de votre visite au Lough Derg. Vous entrerez alors dans une tradition célèbre qui remonte sans interruption au début de la chrétienté. Car le purgatoire de saint Patrick, est le sanctuaire le plus ancien d'Irlande. Saint Patrick cherchait un lieu de paix pour la prière et la méditation. Les archives les plus anciennes font références à ce site comme un lieu de pèlerinage. Les auteurs du Moyen Âge prétendent qu'une grotte de l’île pouvait conduire le pénitent jusqu'au purgatoire. Les récits de son existence ont rendu le Lough Derg célèbre dans toute l'Europe du XIIe siècle.

Au cœur de l’île, trône l’église au dôme rouge dédiée à saint Patrick, élevée au rang de basilique par Pie XI en 1931 (plus de 20 000 pèlerins chaque année). Les pèlerins recherchent une expérience spirituelle unique que seul un lieu à part peut leur offrir. Passer un temps dans ces lieux retirés peut aider à guérir des souvenirs douloureux et à renforcer ses liens avec Dieu.

En dépit des rigueurs qui attendent le pèlerin, il souhaite que ce soit une expérience religieuse et personnelle intense et profondément gratifiante. Monter à bord, signifie sortir de sa vie ordinaire et de la routine, laisser derrière soi de nombreux pièges du monde moderne… chacun commence le jeûne à minuit avant le départ.

Un lit est attribué dans un des dortoirs. Puis dans un acte qui symbolise l’abandon de la vie de tous les jours, et renforce leur engagement à emprunter le chemin qui mène vers le Christ, les pèlerins se mettent pieds nus pour tout le reste du séjour. Ainsi commence le voyage soigneusement organisé dans la prière et la contemplation. Neuf stations sur trois jours, chaque station comporte un cycle de prières.

Les premiers pas sont difficiles. Sensation renforcée quand on commence à tourner autour des cellules de pénitence. Ces cellules sont les vestiges des anciennes cellules en forme de ruche utilisées par la communauté monastique de Lough Derg dès le VIe siècle.

Elles représentent le passé celtique de ce lieu. Des prières sont répétées, tandis que les pèlerins tournent autour des cellules.

Marcher, s’agenouiller, tendre le bras vers le crucifix  situé au centre, qui aide le pèlerin à se relever. Ces pèlerins utilisent leurs mots et leur corps pour renoncer  au monde, à la chair et au diable. Une déclaration simple mais forte symbolisant l’âme de ce pèlerinage. C’est alors un espace de réflexion profonde qui s’ouvre au pèlerin. C’est un parcours intérieur vers ce qui est le cœur de sa vie. Oui, c’est un lieu de solitude et de tranquillité.

Les pèlerins jeûnent, c’est un fait, mais une fois par jour on leur sert des tranches de pain grillé. Ce temps de repas de jeûne est un temps d’échange précieux où l’on peut parler de son histoire, de son expérience. Ces liens et ce sentiment de communauté les aideront tout au long de ce séjour sur l’île en particulier lorsqu’ils se rassembleront dans la basilique pour la veillée nocturne qui est au cœur de ces exercices de pénitence. Ce partage préfigure le partage du pain eucharistique. La messe quotidienne sera un temps fort .

Le premier soir, les pèlerins se rassemblent pour la veillée. La fermeture de la grande porte en chêne de la basilique rappelle l’enfermement des pèlerins dans la grotte il y a très longtemps.

La nuit de prière dans la basilique  est vécue en communauté. Les stations sont faites en mouvement dans la basilique.

A l’aube la messe réunit tous les pèlerins. Le pèlerin se prépare alors au sacrement de la réconciliation. Après une nuit de prière et de réflexion, c’est un moment émouvant. Pour chaque pèlerin il s’agit d’une expérience unique et profondément personnelle.

Tout au long de la journée, chacun recherchera un endroit pour prier ou pour échanger avec un prêtre. Cette journée est l’approfondissement de tout ce temps vécu sur l’île. Après l’adoration du soir, la veillée est terminée. Tous se dirigent alors vers le dortoir pour un repos bien mérité. La  nuit tombe sur le lac.

Pendant la première messe du troisième jour, il est difficile d’ignorer le sentiment de  joie qui règne dans les cœurs, joie d’avoir entrepris ce grand voyage spirituel.

Chacun vient pour des raisons personnelles, chacun cherche ses propres réponses, mais les pèlerins témoignent qu’ils se sont retrouvés et pour longtemps en phase avec leur foi, et une grande paix intérieure.

Faut-il parler d’épreuve pour qualifier ces trois jours ? Ne serait-ce pas plutôt un cadeau du ciel ?

Nous programmons un pèlerinage en Irlande début juin pour aller prier au Lough Derg et à Knock, lieu important d’apparitions de la Vierge - Programme disponible à l’association ou sur internet. Départ de plusieurs ville de France.