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Neuvaine à Marie, Cause de toute joie

 Neuvaine à Marie, Cause de toute joie

Victorieuse de toute déprime

Marie est la pleine de grâce : « Je te salue, comblée de grâce » (Luc 1,28), c'est par ces mots que l'ange Gabriel s'adresse à la Vierge, à l'Annonciation.

"Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu" (Luc 1,31) ajoute-t-il, alors que Marie est bouleversée par sa salutation. 

En grec "grâce" se dit "charisqui" et ce mot a la même racine que les mots "joie" et "se réjouir". La joie est constante pour celui qui est en état de grâce. Marie, pleine de grâce, vit dans la joie profonde de ceux qui se reçoivent pleinement de Dieu. C'est cette exultation qu'elle clame avec force à la Visitation (31 mai) dans son Magnificat "Mon âme exalte le Seigneur, mon souffle exulte de joie pour Dieu , mon sauveur" (Luc 1,46). 

D'où Marie tirait-elle ses joies, au fil des jours des trente années passées aux côtés de Jésus ?

« Jésus avait environ trente ans », nous dit saint Luc, narrant la vie publique de Jésus. Quand Jésus commença à attirer les foules par sa Parole et ses miracles, ceux qui l’avaient connu avant étaient tout étonnés : n’est-il pas le fils de Marie? N’est-il pas le fils du charpentier ?

Après les événements extraordinaires des deux premières années qui ont suivi l’Annonciation, la vie de Marie entra dans la « routine » d’une mère de famille de Nazareth. Marie, avec Jésus et Joseph, voit s’écouler les journées dans une apparente monotonie, sans jamais d’évènements extraordinaires (hormis deux jours d’angoisse, lorsque Jésus, à douze ans, resta dans le temple).

Se mettre à l'école de Marie nous introduit dans un chemin étroit qui mène à la Béatitude. La béatitude est une marche - être "en marche" et "être heureux" ont la même racine en Hébreu.

Cette neuvaine vous propose de marcher à la suite de Marie, de celle qui chanta que "désormais tous les âges me diront bienheureuse" (Luc 1,48) et de découvrir les joies de Marie dans la vie de tous les jours. Et surtout de la prier de les gratifier à tous ceux qui souffrent de ne pas les vivre.

Prières quotidiennes

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Je crois en Dieu

Prière à l’Esprit-Saint : Très charitable Esprit Saint de sainte Marguerite Marie

Très charitable Saint Esprit, je t’offre ma volonté, afin que Tu l’échauffes
et l’embrases de Ton Divin Amour.

Ouvre mon âme à Tes Sept dons et fais de moi Ton temple de pureté.

Remplis-moi de Tes grâces et prépare mon cœur à recevoir mon Dieu. 

Prière à Marie de tous les moments (Jean-Paul Hoch)

Quand vient pour nous l’heure de la décision, Marie de l’Annonciation, 
aide-nous à dire « oui ».

Quand vient pour nous l’heure du départ, Marie d’Égypte, 
épouse de Joseph, allume en nous l’espérance.

Quand vient pour nous l’heure de l’incompréhension, Marie de Jérusalem, 
creuse en nous la patience.

Quand vient pour nous l’heure de l’intervention, Marie de Cana, 
donne-nous le courage de l’humble parole.

Quand vient pour nous l’heure de la souffrance, Marie du Golgotha, 
fais-nous rester aux pieds de ceux en qui souffre ton Fils.

Quand vient pour nous l’heure de l’attente, Marie du Cénacle, 
inspire-nous notre commune prière.

Et chaque jour, quand sonne pour nous l’heure joyeuse du service, 
Marie de Nazareth, Marie des monts de Juda, 
mets en nous ton cœur de servante.

Jusqu’au dernier jour où, prenant ta main, Marie de l’Assomption
dans l’attente du jour de notre résurrection.

Notre Père – 10 Je vous salue Marie – Gloire au Père

Premier jour de la neuvaine

Marie, victorieuse du désespoir, car le Seigneur est avec elle

Lc 1,28 : « Réjouis-toi, Marie »

Quand les problèmes affluent, notre première réaction est de chercher des solutions.

Mais quand après les refus, les ruptures, les pertes,  un sentiment de désespoir, d’impuissance et de découragement peut mener vers une véritable dépression, une mélancolie, ou encore des idées suicidaires.

Le désespoir se construit d’après l’impression personnelle d’avoir perdu tout espoir de réussite dans n’importe quel domaine. Il se traduit par un manque de confiance en soi ou dans les autres, un découragement, et une impuissance.

Être désespéré, c'est se sentir incapable de mener à bien un projet qui apparaît comme insurmontable. C’est une souffrance psychologique, une tristesse, une détresse ou une colère qui peut mener au suicide. 

Que nous montre la vie de Marie ?

Marie a été saluée d’une façon qui ne l’a pas laissée indifférente. « Je te salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ». Etonnée, bouleversée, elle s’est demandée ce que pouvait signifier cette salutation. Elle a perçu qu’il y avait là quelque chose de merveilleux, d’extraordinaire. Si elle est pleine de grâce c’est parce que le Seigneur est avec elle.

C’est dans sa propre chair, qu’en acceptant d’être la mère du Fils de Dieu, elle a accueilli le salut de Dieu et ce salut l’a remplie de joie. Jésus donne la joie. La première qui a bénéficié de cette joie, c’est Marie.

Les problèmes ne manquaient pas dans la vie de la Sainte Famille. Mais Marie cultivait les petites joies quotidiennes : la compagnie de Jésus et Joseph, le soin de son Enfant, l’enchantement de voir son fils qui « grandissait en sagesse, en taille et en grâce, devant Dieu et devant les hommes »…, chercher l’eau du puits, fabriquer le pain, la préparation des repas, tisser et coudre. Avec quel amour Marie aura tissé la tunique sans couture, d’un seul tissu, que les soldats tirèrent au sort au pied de son fils crucifié.

La routine des jours était pour Marie, comme pour nous, un tissu de petits riens qui, selon la droiture de notre intention, peuvent devenir une tapisserie splendide d’héroïsme ou de bassesse, de vertus ou de péchés.

La routine de Marie n’avait qu’une seule intention: l’amour. A son exemple, Marie nous dit : C’est dans la simplicité de ton travail ordinaire, dans les détails monotones de chaque jour que tu dois découvrir ce qui est caché aux yeux de beaucoup, le secret qui donne grandeur et nouveauté : l’Amour.

Dans la succession de journées similaires au cours des trente ans passés à côté de Jésus, Marie tirait ses joies, de la même source d’où elle tirait toutes les autres joies : de l’amour ! Elle vivait avec Celui qui est la source de tout amour.

Pour Marie, chaque jour était un trésor de bonheur qui, à l’heure de dormir, lui laissait un sourire sur ses lèvres.

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes désespérées. Qn ue leur travail quotidien devienne non pas le ‘tragique quotidien’ mais plutôt le ‘sourire quotidien'. Qu’elles vivent la joie du « Oui » en étant libres comme Marie.

« Chers enfants, mon nom est amour. Le grand Amour m'envoie. Je vous demande la même chose. Ouvrez vos cœurs à l'amour pour votre salut. » (Medjugorje 2 mars 2007) 

Prières quotidiennes

Deuxième jour de la neuvaine :

Marie, victorieuse de la dépression, grâce à son abandon à Dieu

Psaume 126,3 : « L'Éternel a fait pour nous de grandes choses ; Nous sommes dans la joie. »

Aujourd’hui, tant de personnes souffrent de dépression : elles sont d’humeur morose; ressentent une perte d’intérêt et de plaisir, ainsi qu’une baisse d’énergie entraînant une diminution de leur activité pendant des semaines. Les personnes concernées présentent des signes de détresse mentale,

Que nous montre la vie de Marie ?

Marie écoute la parole de l’ange, l’envoyé de Dieu et se met en situation de servir le Seigneur : « Je suis la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon ta Parole » (Lc 1,38 ).

Marie abandonnée à la volonté de Dieu, écoutait à chaque moment ce que Dieu lui demandait.

Chaque détail de la vie de Marie était comme un ange Gabriel, qui lui disait que Dieu l’attendait là, et ceci la remplissait de joie.

Marie a communiqué cette joie à Elisabeth et à Jean : « Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. » 

Heureuse Elisabeth qui a su reconnaître la présence du Seigneur dans sa jeune cousine !

La vie de Marie s’explique par son amour poussé à l’extrême, jusqu’à l’oubli total de soi, toute contente qu’elle était de se trouver à sa place, là où Dieu la voulait, dans l’accomplissement total de la volonté divine. C’est pourquoi le plus petit de ses gestes n’était jamais banal, mais apparaissait, au contraire comme plein de signification.

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes qui souffrent de dépression, afin que qu’elles vivent leur vie non plus comme un devoir, une obligation ennuyeuse, mais comme une chanson de l’âme qui vit dans l’amour.

Qu’elles soient dans la joie de vivre abandonnées à Dieu, comme Marie.

« Mes enfants, consacrez-vous totalement à moi. Je prendrai vos vies dans mes mains maternelles et je leur enseignerai la paix et l'amour et ensuite je les confierai à mon Fils. » (Medjugorje 18 mars 2012)

Prières quotidiennes

Troisième jour de la neuvaine :

Marie, victorieuse des idées noires, grâce à la joie de contempler

Psaume 34,6 : « Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie. »

De nos jours, avoir des idées noires peut arriver à n’importe qui. Personne n’est à l’abri des idées noires. C’est un phénomène compréhensible lorsque les situations douloureuses se pérennisent.

Surtout dans le monde aujourd’hui qui semble avoir perdu la capacité de contempler. En effet, nous méditons peu dans l’intimité, dans le silence recueilli du cœur (Lc 2,19). Il semble que nous perdions la capacité de nous concentrer dans la contemplation reconnaissante de la beauté, des paroles de Dieu, et des dons dont Il nous gratifie.

Nous aurions bien besoin d’apprendre à contempler, dans la paix d’une église, les jours de retraite en silence, ou seuls chez soi   – avec les yeux et l’imagination pleins de foi –, les scènes de la vie de Jésus (ou l’Évangile, le chemin de croix …) ; et les passages de la vie de Marie (les mystères du Rosaire), avec le cœur ouvert à l’intimité divine, afin de voir, scruter, prier, aimer. 

Que nous montre la vie de Marie ?

Marie a entendu l’ange lui dire : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils (…) L’Esprit Saint viendra sur toi, (…)c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. » 

Elle sent tout son être envahi par la présence d’une vie nouvelle qui s’implante non seulement en son corps de femme mais aussi dans son esprit et dans son cœur.

La Vie qu’elle porte en elle la remplit de bonheur. Comme toute jeune femme qui découvre qu’elle porte un enfant, elle rayonne d’une joie indicible. Dieu l’associe à son œuvre. Bien plus, elle porte en elle le Fils du Très-Haut, son Dieu, celui qu’Israël attend.

On peut imaginer le bonheur avec lequel Marie aura contemplé son fils Jésus endormi sur la paille et, ensuite dans le foyer de Nazareth, quand il faisait ses premiers pas et se jetait dans ses bras protecteurs. Dans cette contemplation il n’y avait pas de place aux idées noires, malgré le contexte parfois difficile.

Marie avait le bonheur de contempler celui que les prophètes appelleront « le plus beau des fils de l’homme »(Ps 45,3). Elle vivait les yeux et le cœur, placés, avec un bonheur ineffable, sur Jésus.

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes qui n’ont que des idées noires à l’esprit en permanence afin qu’elles s’unissent à Dieu pour lui rendre grâce pour tous ses bienfaits. Que notre Mère nous enseigne à Le contempler.

« Mes enfants, arrêtez-vous un moment et regardez dans vos cœurs. Est-ce que mon Fils, Votre Dieu, est vraiment à la première place ? » (Medjugorje 2 décembre 2007)

Prières quotidiennes

Quatrième jour de la neuvaine :

Marie, victorieuse de la solitude, car elle a cru

Psaume 5, 12 : « Alors tous ceux qui se confient en toi se réjouiront, Ils auront de l'allégresse à toujours, et tu les protégeras. Tu seras un sujet de joie pour ceux qui aiment ton nom. »

A peine arrivée chez Zacharie, Elisabeth va confirmer Marie dans sa réponse à l’appel de Dieu. Elle a eu pleinement raison de s’en remettre totalement à son Dieu. « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni…  Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Lc 1,45)

Elisabeth bénit Marie et l’enfant qu’elle porte puis prononce sur elle la première béatitude, celle de la foi.

  Elisabeth comme Marie, femmes formées par les Ecritures ont souvent prié avec le psalmiste : « Heureux qui craint le Seigneur et marche en ses voies »

Elles sont heureuses toutes les deux, heureuses de la joie qui leur est donnée par la présence de Dieu. Oui, heureuse es-tu Marie d’avoir CRU. Et tu nous ouvres, tu nous montres le chemin. Le oui plénier que tu as donné en réponse à l’annonce de l’ange nous englobe tous et toutes. C’est au nom de toute l’humanité que toi, une femme de chez nous, tu adhères au dessein de salut de Dieu.

Marie a vécu des événements bouleversants seule, comme l’apparition de l’archange Gabriel et pourtant malgré des questionnements profonds, elle ne se sentait pas isolée. Marie voulait discerner quelle était la volonté de Dieu dans sa vie.

Mère de Dieu, « Marie retenait tous ces évènements et les méditait dans son cœur ». Marie méditait les paroles, les choses en son cœur pour s’unir à Dieu. Loin de subir les évènements, Marie cherchait à en discerner le sens pour y découvrir la volonté de Dieu. Elle ne comprenait pas forcément tout de suite, mais elle cherchait, elle réfléchissait avec son cœur autant qu’avec sa raison.

Comme Marie, il est nécessaire de prendre un moment, chaque jour, pour faire mémoire, dans le silence et en présence de Dieu, des choses, des paroles, des attitudes ou des petits ou grands évènements qui sont arrivés ce jour-là.

L’Esprit Saint, «   » (Is 11,2) nous est nécessaire pour juger selon Dieu et non selon notre propre point de vue.

La Parole de Dieu est le moyen privilégié que Dieu a choisi pour venir à notre rencontre et nous montrer le chemin, particulièrement les évangiles qui nous font connaître le Verbe de Dieu.

Ne restons pas seul(e), mais aidons-nous de tout ce que nos communautés chrétiennes, notre Eglise proposent dans la recherche commune de la volonté de Dieu : non seulement les textes traditionnels des Pères de l’Eglise, mais les documents plus récents du Magistère et bien souvent aussi des émissions de radio ou de télévision catholiques, des sites internet, des revues chrétiennes, où des frères et sœurs dans la foi expriment leur propres recherches de la volonté de Dieu dans l’immensité des champs de réflexion et d’action de notre époque.

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes qui souffrent de solitude. Conduis-les sur les chemins de la joie d’être reliées à l’Eglise et à la communion des saints, cette communauté si présente et consolante, si proche de chacun de nous.

Que toutes aient la joie de faire la Volonté de Dieu.

« Dieu le Père ne laisse jamais ses enfants seuls, surtout pas dans la douleur et le désespoir. Lorsque vous comprendrez cela et l'accepterez, vous serez heureux et votre recherche prendra fin. Vous aimerez, et vous n'aurez pas peur. Votre vie sera espérance. » (Medjugorje 2 janvier 2012) 

Prières quotidiennes

Cinquième jour de la neuvaine : 

Marie, victorieuse du burn-out, grâce à la joie du sacrifice caché et silencieux

Psaume 9,3 : « Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon allégresse, Je chanterai ton nom, Dieu Très Haut ! »

Dans une société, comme la nôtre, dominée par les tentacules du consumérisme et du plaisir, se perd la capacité de savourer les petites joies. De moins en moins de personnes expérimentent ce que disait saint Augustin : « Quand il y a l‘amour, ou le sacrifice ne coûte pas, ou nous aimons le sacrifice qui coûte ».

Par contre, le burn out devient fréquent. C’est un état d'épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d'une personne à son travail.

Le burn out apparaît quand le travailleur ressent un écart trop important entre ses attentes, la représentation qu'il se fait de son métier et la réalité de son travail.
Concrètement, face à des situations de stress professionnel chronique, la personne en burn out ne parvient plus à faire face. Elle a la sensation d'être "vidée de ses ressources". Les temps de repos habituels (sommeil, week-end, congés…) ne suffisent plus à soulager cette fatigue.

Pour se protéger de la déception émotionnelle (il n'arrive plus à "bien" faire son travail), le professionnel se désengage de son travail et "déshumanise" les gens qu'il est amené à côtoyer (clients, patients, collègues). Il en résulte un comportement dur, négatif, une dévalorisation de soi, la perte de la sensation d'accomplissement au travail, l'impression de ne plus être à la hauteur.

Que nous montre la vie de Marie ?

Marie nous enseigne la merveille des petites joies quotidiennes, de celles qui sont à la portée de tous, mais que notre vie agitée rend invisibles. Ce sont des trésors que le rythme frénétique de la vie actuelle veut nous voler, et qu’il nous faut récupérer.

Le « sacrifice caché et silencieux » définit bien une attitude fondamentale de la vie de Marie Très Sainte. Lors de la scène de la femme du peuple qui fit l’éloge de la mère de Jésus, Jésus répondit : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu, et qui la gardent ! » (Lc 11, 27-28).

Jésus faisait ainsi l’éloge de sa Mère, de son fiat, qui se manifeste, non par des actions voyantes, mais par un sacrifice quotidien, silencieux et caché.

La logique de Dieu n’est pas la réalisation des grands faits d’armes que nous imaginons parfois qui fait la valeur surnaturelle de notre vie, mais l’acceptation fidèle de la volonté divine et la générosité dans le sacrifice de chaque jour. 

Le sacrifice de Marie était pur. Elle savait bien ce que Jésus nous a enseigné : que les joies les plus belles croissent dans la « bonne terre » de la mortification, sur le don pratiqué sans intérêt, sur la renonciation volontaire inspirée par lamour.

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes qui souffrent de burn-out. Par ton amour maternel, conduis-les sur ce chemin difficile jusqu’à la libération totale que Jésus leur donnera.

Qu’elles puissent trouver la joie dans leur nuit, en espérant au pied de la Croix avec Marie.

« Par mon amour, je vais vous enseigner la simplicité de la vie et la richesse de la miséricorde, et je vous conduirai à mon Fils. Le chemin vers Lui peut être difficile et douloureux, mais n'ayez pas peur, je serai avec vous. Mes mains vous tiendront jusqu'au bout, jusqu'à la joie éternelle. » (Medjugorje 2 mai 2008)

Prières quotidiennes

 Sixième jour de la neuvaine :

Marie, victorieuse du négatif, grâce à la joie de donner des joies

Psaume 21,7 : «Tu le rends à jamais un objet de bénédictions, Tu le combles de joie devant ta face. »

Dans notre quotidien nous pouvons avoir des pensées négatives. Elles se manifestent à deux niveaux : d’abord à l’égard de l’extérieur, et du monde en général : nous éprouvons des sentiments d’insécurité, d’abandon, de fragilité, de menace. Nous avons l’impression que nous évoluons dans un univers dangereux, malveillant. Dans le meilleur des cas, nous estimons que nous devons faire preuve de vigilance ; dans le pire, nous nous sentons attaqués.

Ensuite, vis-à-vis de nous-même et de notre intériorité. La négativité se caractérise par l’autodépréciation : nous ne nous sentons pas à la hauteur de ce qui nous est demandé, nous avons l’impression que nous n’y parviendrons jamais. 

Que nous montre la vie de Marie ?

Marie est habitée par la joie de savoir que sa cousine Elisabeth, âgée, connaît aussi ce bonheur de porter la vie. Femme attentive aux autres, Marie se réjouit de ce que l’ange lui a révélé de la naissance prochaine de celui qui préparera le chemin de son Fils. Elle partage la joie et peut-être aussi l’angoisse de sa vieille cousine. Elle est partie en hâte, nous précise Luc, pour se mettre au service. Elle traduit en actes la réponse qu’elle a donnée à l’ange : « voici la servante du Seigneur » et elle commence par aller se mettre au service de sa cousine, sans plus attendre car la joie a des ailes.

Méditons sur les Noces de Cana (Jn 2, 1-11). Un mariage à la campagne. Des parents, amis et voisins invités de la noce. La mère de Jésus était là. « Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples. »

Le premier miracle de Jésus, dit l’Évangile. N’est-ce pas un peu curieux ? Logiquement le premier miracle aurait dû être la guérison d’un aveugle, la résurrection d’un mort, la tempête apaisée. Non ! À la demande de sa Mère, Dieu fait homme commence ses miracles par un détail « domestique » : donner de la joie à des mariés, afin que la fête ne soit pas gâchée.

Les âmes qui, comme Marie, savent trouver la joie dans les devoirs quotidiens, vivent heureuses et ressentent le désir de transmettre cette joie aux autres.

L’attitude du Christ à Cana nous montre que les petites joies de la vie simple ont beaucoup d’importance aux yeux de Dieu. 

De plus, par ce miracle, le Christ veut nous faire comprendre le pouvoir d’intercession de Notre-Dame auprès de son Fils Jésus. Il l’écoute toujours. 

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes qui souffrent d’avoir des pensées négatives, d’insécurité, d’abandon, de fragilité et de menace, qui se sentent incapables de quoi que ce soit. Apprends-leur à te faire confiance.

« Réjouissez-vous dans l'Amour, petits-enfants, aux yeux de Dieu vous êtes "non répétables" et irremplaçables, car vous êtes la joie de Dieu en ce monde. » (Medjugorje 25 octobre 2015)

Prières quotidiennes 

Septième jour de la neuvaine :

Marie, victorieuse de l’anxiété, grâce sa communion à la joie de Dieu

Psaume 31,8 : « Je serai par ta grâce dans l'allégresse et dans la joie ; Car tu vois ma misère, tu sais les angoisses de mon âme. »

Des personnes ruminent sans cesse. Elles sont bloquées à un stade de la réflexion, qui cesse d’être une étape dans le processus de pensée. Elles ne sont plus capables de revenir sur ce qui a été prononcé et intériorisé pour l’affiner, le creuser, le dépasser et avancer. La mentalisation prend trop d’espace et tourne en boucle. Il n’y a plus digestion, ce à quoi est censée préparer la rumination.

Ce phénomène de ressassement touche plus particulièrement ceux qui ont besoin de se préparer pour mener à bien ce qu’ils redoutent de ne pas réussir à faire. Mais leur anxiété est telle que, même quand ils ont trouvé la manière dont ils vont pouvoir affronter ce qui leur pose problème, ils continuent à se préparer.

Les causes peuvent être multiples : l’éducation, l’environnement familial dans lequel nous avons grandi et le milieu professionnel ; des parents austères et pessimistes élèvent des enfants qui le deviennent à leur tour. Il en est de même pour l’angoisse, l’affolement, la peur de la maladie.

Au travail aussi, la répétition de paroles dépréciatives provoque peu à peu une forme de dépression ou de dévalorisation systématique, de même que la culture des mauvaises nouvelles produit un pessimisme général dans une entreprise ou une administration.

Toute la question est de réussir à enrayer cette mécanique infernale et de redonner confiance en soi à des personnes qui en manquent souvent cruellement. 

Que nous dit la vie de Marie ?

Marie a connu l’anxiété lors de la disparition de Jésus qu’ils ont retrouvé trois jours plus tard dans le temple. Mais cet épisode marque un saut dans la foi de Marie. Jamais plus elle ne questionnera Jésus. Ni pendant sa vie, ni surtout à l’heure de sa Passion.

Car elle était entrée dans la joie du Seigneur. Sa joie anticipait la vie éternelle. Marie était « rentrée dans la joie de son maître » ( Mt 25).

Comment ? Elle était toute au service des autres. On le voit à Cana et surtout chez Elisabeth.

A propos de celui qui a donné à manger à celui qui avait faim, donné à boire à celui qui avait soif, habillé celui qui était nu : « Quand est-ce que j’ai fait cela, Seigneur ? Ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Entre dans la joie de ton maître. »

Quand les soucis s’accumulaient, que le stress montait et que l’anxiété devenait trop forte, Marie savait prier pour se ressaisir et retrouver son calme. Marie demandait à Dieu de la délivrer de toute anxiété, de toutes préoccupations et de tous soucis inutiles. Elle savait entrer dans la joie du Seigneur.

Marie avait une joie qui venait de la foi. « Moi, j’ai ma joie dans le Seigneur » (Ps 14,34). Ce n’était pas simplement une joie qui était mue par des choses. Marie avait une joie qui venait de l’union avec Dieu. 

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes qui ont besoin de quitter leur robe de tristesse et d’anxiété. Conduis-les vers les rives bienheureuses du royaume de paix et d’amour de l’union avec Dieu.

« Libérez-vous de tout ce qui, de votre passé, vous pèse, de ce qui vous donne un sentiment de culpabilité, de tout ce qui de votre vie passée, vous a amenés dans l'erreur, les ténèbres. Accueillez la lumière ! Renaissez dans la justice de mon Fils. » (Medjugorje 2 juin 2010)

Prières quotidiennes 

Huitième jour de la neuvaine :

Marie, victorieuse du sentiment de nullité, grâce à sa vision de la beauté de la création

Psaume 104,31 : « Que Dieu se réjouisse dans ses œuvres ! »

De nos jours, autodévalorisation et ressassement font malheureusement souvent très bon ménage. La complainte de la nullité ressasse : «j’suis un débris / J’suis un déchet / J’suis une insulte à l’harmonie d’la création ».

La chanson de l’autodépréciation est l’une des mélodies les plus entonnées par ceux qui se sentent nuls ; qui ont un discours mortifère ; qui signifie en fait : “Si ça ne marche pas, je n’en suis pas responsable. Ce n’est pas ma faute.”

Cette parole fausse sert en fait à valider une impuissance. Cette plainte justifie l’immobilisme. Ce sentiment de nullité éteint le désir, la sensibilité, freine les élans, bride les projets, fait se replier sur elle-même la personne atteinte de cette paralysie de la dévalorisation.

Que nous dit la vie de Marie ?

Marie ne connaissait pas le sentiment de nullité. Car elle savait que Dieu trouvait sa joie en elle. Elle vivait quelque chose de très profondément important pas simplement au niveau horizontal mais qui avait une dimension verticale. Elle vivait cette joie à laquelle elle était invitée, joie qui s’appuyait sur Dieu. La joie du Seigneur est mon rempart comme le dit le prophète Néhémie. Voilà pourquoi Marie  ne connaissait pas la tristesse selon l’Esprit.

Plus on contemple la création du seigneur, plus on s’exclame. Le fait de voir la beauté de la création est une source de joie dans le sens où nous  rentrons dans cette joie du Seigneur parce que Dieu se réjouit dans ses œuvres. Dans ses œuvres que nous sommes aussi : Dieu se réjouit en nous.

Enfin, Marie savait prier. La prière est source de joie. Dans le Magnificat, nous voyons Marie en prière et Luc nous dit aussi que Marie « gardait tous ces événements dans son cœur » (Lc 2,51), les méditait, les priait.

Dans sa prière, Marie perçoit l’amour du Père, sa tendresse pour elle,  mais aussi pour tout son peuple, pour tous les hommes. La prière nous remet devant Dieu, ce Dieu qui nous aime chacun inconditionnellement.

Au cœur de l’Evangile jaillit cette bonne nouvelle : tu es aimé ! Qui que tu sois, quel que soit le jugement des autres sur toi, ou le jugement que tu peux porter sur toi-même à certains jours, dis-toi que tu es aimé, que tu es le fils, la fille bien-aimés du Père. Laisse-toi aimer.

Accueille cet amour en toi. Il est une puissance de renouvellement et de vie nouvelle. Laisse-toi aimer et tu goûteras la joie. 

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes qui sont paralysées par un sentiment d’autodévalorisation, conduis-les vers Jésus qui seul pourra faire chanter leur âme et leur donner la joie d'aimer et de se savoir aimé(e). Ils vivront alors le :“Laisse-toi aimer et tu goûteras la joie.”

« Celui qui prie et qui aime n'a pas peur, il a l'espérance et un amour miséricordieux... Essayez d'être des exemples d'amour miséricordieux et d'espérance. » (Medjugorje 2 avril 2016) 

Prières quotidiennes 

Neuvième jour de la neuvaine :

Marie, victorieuse du sentiment de tristesse, grâce au salut apporté par Jésus

Psaume 63,6 : « Mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, Et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche te célébrera. »

Nous sommes parfois habités par la tristesse. Qu’est-ce qui crée notre tristesse ?

Est-ce que ce sont des tristesses selon l’Esprit,  c’est-à-dire des tristesses de voir que Dieu n’est pas aimé : « L’Amour de Dieu n’est pas aimé » comme le disait saint François d’Assise, ou est-ce que ce sont des tristesses qui viennent du fait, qu’au fond, je me mets beaucoup au centre des choses ?
Il nous faut arriver à une certaine unification intérieure. Ce qui nous conduira à être moins sensible aux louanges, mais aussi moins sensible aux critiques. On est moins dans le regard de l’autre en se mettant plus sous le regard de Dieu et en accueillant son salut.

Nos tristesses viennent souvent d’un manque de décentrement de nous-même, au fond d’un manque d’humilité. La joie est presque synonyme d’humilité. Dieu donne sa joie aux humbles. Les cœurs simples sont dans la joie.

Que nous dit la vie de Marie ?

Dans son Assomption, Marie nous invite à partager sa joie. Cette joie n’est pas un simple moment d’euphorie, de satisfaction éprouvée lors d’un événement heureux. Elle est un don de Dieu. Elle est un fruit du Saint Esprit.

Jésus avait promis à ses disciples cette joie : « Je vous dis tout cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie parfaite. »  (Jn 15,11). La joie que promet Jésus et qu’offre le Ressuscité à ses disciples est, dans le cœur, ce sentiment d’être rejoint par Dieu, d’être l’objet de son amitié, de sa tendresse. Elle est source de paix, de confiance et de vrai bonheur.

Marie était habitée par la joie de se savoir sauvée. Est-ce que pour nous, le fait d’être sauvé par le Seigneur est une source de joie ?  Est-ce qu’on prend conscience qu’on a besoin d’être sauvé ? 

« Sans Moi, vous ne pouvez rien faire. » Est-ce que je prends conscience que sans le Christ, je ne peux rien faire qui construise la vie éternelle ? C’est la nécessité du Salut, de la miséricorde, du pardon.

Jésus nous rappelle qu’ « il y a plus de joie au Ciel chez les anges pour un pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion. » (Luc 15)
Est-ce que la miséricorde de Dieu qui nous offre le salut est source de joie, d’allégresse, de confiance ?

Mais, s’il y a un lieu de joie que Marie nous invite tout particulièrement à visiter dans cette fête de l’Assomption c’est l’espérance que nous donne notre foi en la résurrection. Le Christ Ressuscité ne garde pas pour lui sa force de vie et de résurrection qu’il reçoit du Père. Il vient la communiquer à tous les hommes et en premier lieu à sa Mère. Elle est la première à entrer avec son Fils dans ce monde de la résurrection. Mais, elle ne sera pas la seule. Saint Paul nous dit que le Christ Ressuscité est « le premier-né d’une multitude de frères » (Rm 8,29).

Le salut attirait Marie. Marie faisait partie des femmes qui suivaient Jésus pendant sa vie publique. Toute sa vie en fait elle n’a fait que suivre son Fils, son Dieu, son Créateur et son Sauveur.

La promesse de la joie est faite à ceux qui suivent le Seigneur : « que ma joie soit en vous, et personne ne vous l’enlèvera. » C’est une promesse de Jésus.

Comment recevoir la joie de Marie ? Cette joie qui est donnée gratuitement, comme une surabondance. 

Marie, dans son Assomption, vient nous dire quel est le terme du chemin : une vie pleine avec Dieu. Du coup, la mort n’est pas le naufrage final, la fin d’une existence que beaucoup entrevoient. Elle est un passage, une pâque, une mutation, une nouvelle naissance. Les obsèques chrétiennes ne tournent pas les esprits uniquement vers le passé et l’évocation des souvenirs que l’on peut avoir du défunt. Elles sont une célébration tournées vers l’avenir. On confie à Dieu, celui à qui on dit un au revoir, dans l’espérance de le  revoir un jour. Cette lumière jetée sur la mort par la Résurrection du Christ et l’Assomption de Marie est source de paix, de confiance et d’espérance. Elle fait naître la joie, la joie de Pâques qui est au cœur de la foi chrétienne. Jésus avait promis à ses disciples cette joie. Il nous la donne aujourd’hui : « Vous êtes maintenant dans l’affliction ; mais je vous reverrai à nouveau et cette joie nul ne vous la ravira » (Jn 16,22).

Marie nous invite à accueillir cette joie qui vient de Dieu. Mais si elle nous appelle à la faire nôtre, ce n’est pas pour la garder jalousement pour nous mais pour que nous la partagions, la rayonnions, en témoignions.

Marie, Cause de toute joie, nous prions pour les personnes tristes. Qu’elles aient la joie d’avoir cette grâce de se laisser transformer par l’Esprit de Dieu, de le laisser transformer leurs tristesses en sources de joies, car elles auront accueilli le salut donné par Jésus et auront la joie d'être sauvées, de vivre la Résurrection.

« Je vous aiderai à triompher des erreurs et des tentations avec ma grâce. Je vous enseignerai à aimer l'amour qui efface tous les péchés et vous rend parfait, l'amour qui vous donne la paix de mon Fils maintenant et pour toujours. Parce que je suis la Reine de la Paix. » (Medjugorje 2 mars 2010) 

Prières quotidiennes

Litanies de la tristesse ( Eugénie de GUÉRIN)

Ô Christ, qui êtes venu pour souffrir, ayez pitié de ma tristesse.

Ô Christ, qui avez pris sur vous nos douleurs,

Ô Christ, qui avez été délaissé en naissant,

Ô Christ, qui avez vécu sur la terre étrangère,

Ô Christ, qui n’avez pas eu où reposer votre tête,

Ô Christ, qui avez été méconnu,

Ô Christ, qui avez souffert les contradictions,

Ô Christ, qui avez souffert les tentations,

Ô Christ, qui avez vu mourir Lazare,

Ô Christ, qui dans vos angoisses avez sué le sang dans le Jardin des Olives,

Ô Christ, qui avez été triste à la mort,

Ô Christ, qui avez reçu le baiser de Judas,

Ô Christ, qui avez été abandonné de vos disciples,

Ô Christ, qui avez été renié par un ami,

Ô Christ, qui avez été couronné d’épines,

Ô Christ, qui avez été flagellé,

Ô Christ, qui avez porté votre croix,

Ô Christ, qui vous êtes abattu trois fois dans le chemin du Calvaire,

Ô Christ, qui avez vu les femmes de Jérusalem qui pleuraient,

Ô Christ, qui avez rencontré votre mère,

Ô Christ, qui avez vu au pied de la Croix le disciple que vous aimiez,

Ô Christ, qui avez vu à vos côtés le larron impénitent,

Ô Christ, qui avez tant souffert pour les pécheurs,

Ô Christ, qui avez fini la vie en poussant un grand gémissement,…