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Neuvaine à saint Joseph de Cupertino

 Neuvaine à saint Joseph de Copertino

A faire du 10 au 18 septembre, fête de saint Joseph de Copertino

Joseph Desa (1603-1663), est né à Copertino dans les Pouilles, en Italie dans une famille très pauvre où il reçut une éducation très pieuse de sa mère qui était tertiaire de saint François. Maladroit, d'esprit lent, il voulait néanmoins devenir fils de saint François. Les Capucins n'en veulent pas. Les franciscains l'accueillent mais comme garçon d'écurie. Ils finissent par l'admettre au sacerdoce quand ils découvrent sa richesse spirituelle et humaine. Porteur de dons mystiques étonnants, il attire les foules: miracles, extases, lévitations. L'Inquisition se méfie et ordonne à plusieurs reprises de le mettre à l'écart. Saint Joseph accepte ces mesures avec une grande simplicité et une profonde humilité, sans jamais se plaindre.
La réputation de lévitation qui marqua la vie du saint explique qu'il ait été spontanément considéré comme le patron de tous les métiers liés à l'aviation et aussi des cosmonautes. Il a toujours été considéré comme le patron des étudiants et en particulier des candidats aux examens à cause des énormes difficultés scolaires qu'il rencontra jusqu'à son ordination. 

Cette neuvaine, proposée par Etoile Notre Dame, nous fera découvrir que Dieu élève vraiment, au sens propre et figuré, les simples, les pauvres, ceux qui l’aiment d’un amour parfait, peu importe s’ils sont incapables physiquement et intellectuellement.

 

Prières quotidiennes

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Je crois en Dieu

Prière à l’Esprit-Saint : Viens Esprit-Saint, viens par la puissante intercession du Cœur Immaculé de Marie, ton Epouse bien aimée.

Prière à saint Joseph de Copertino d’un étudiant

O bienheureux Joseph de Copertino, qui aimez à vous montrer favorable envers vos dévoués serviteurs, je viens implorer votre aide pour cet examen que je dois subir.

Malgré mon travail, ma bonne volonté, je crains de me laisser troubler et de ne pouvoir répondre convenablement.

Rappelez-vous que vous vous êtes trouvé dans la même difficulté et que par l’obéissance et la puissante protection de votre père spirituel vous en êtes sorti heureusement. Faites de même à mon égard.

Accordez-moi l’assurance dans mes réponses, donnez à mon intelligence la promptitude et la vivacité.

Je vous le demande pour l’amour de Jésus, de Marie et de saint François dont vous avez été l’enfant et le serviteur fidèle.

En vous je me confie, très saint Patron des examens, et je suis convaincu que mon espoir ne sera pas trompé.

 

Notre Père, Dix Je vous salue Marie, Gloire au Père

 

Premier jour de la neuvaine : Un saint surnommé « bouche bée »

Tite 1,15 : « Tout est pur pour ceux qui sont purs ».

Joseph Desa est né le 17 juin 1603 à Copertino, dans la région des Pouilles en Italie. Son père, Joseph Desa était charpentier, mais il mourut avant la naissance de son fils, laissant sa veuve, Francesca Panara, enceinte de Joseph et couverte de dettes. Chassée de son logis et son mobilier saisi, elle mit au monde son fils dans une étable. Dès l'âge de cinq ans, le petit Joseph s'appliquait à prier avec piété, le corps immobile et les yeux levés au ciel. Joseph ne brillait pas par sa vivacité intellectuelle. Il était nonchalant, maladroit, et semblait toujours perdu dans une profonde rêverie, à tel point que son entourage l'avait surnommé « a bocca aperta » (bouche bée). 

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Deuxième jour de la neuvaine : Un saint inapte à tout

Actes 2,26 : « Aussi mon cœur est dans la joie, et ma langue dans l'allégresse.  Et même ma chair reposera avec espérance. »

Joseph apprit le métier de cordonnier puis, à l'âge de 17 ans et à l'image de deux de ses oncles devenus franciscains, il se présenta chez les franciscains conventuels de Naples, mais il ne put s'y faire admettre à cause de son insuffisance intellectuelle. Les Frères mineurs capucins l'acceptèrent en tant que frère lai. Mais là encore, il fut si malhabile dans les travaux qui lui furent confiés qu'ils le congédièrent au bout de huit mois. En outre, étant perpétuellement en extase, il ne parvenait pas à assumer ses tâches. L'incapacité naturelle et la préoccupation surnaturelle semblaient s'unir pour le rendre inapte à tout.

Sa mère réussit à fléchir son frère Jean Donato, lui-même franciscain conventuel, et Joseph fut reçu au couvent de la Grottella au hameau de Balsorano, situé près de Copertino, où il fit profession comme frère convers. On le chargea de s'occuper de la mule du couvent. Conscient de ses problèmes, il s'appelait lui-même « frère âne ». Joseph, toujours gai et joyeux, mais demeurant incapable d'apprendre à lire et à écrire correctement, fit tellement preuve d'obéissance, de piété et d'humilité que ses supérieurs décidèrent de le recevoir comme clerc.

Paroles de sagesse de saint Joseph de Copertino : « L’obéissance est le couteau qui sert à égorger la mauvaise volonté de l'homme. »

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Troisième jour de la neuvaine : Un saint illettré et ignorant

Psaume 19,8 : « La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme ; Le témoignage de l'Éternel est véritable, il rend sage l'ignorant. » 

Joseph reçut l'habit de l'ordre à Altamura, au mois de juin 1625. Sachant à peine lire et écrire, Joseph était incapable d'expliquer un seul évangile excepté le verset 27 du chapitre 11 de l'évangile selon Luc commençant par « Heureuses les entrailles qui t'ont porté... » Le 3 janvier 1627, l’évêque Jérôme de Franchis lui fit passer l'examen d'admission aux ordres mineurs. Pour décider du thème, l'évêque ouvrit la Bible au hasard et tomba précisément sur ce verset. À la surprise générale, Joseph fit un brillant commentaire, ce qui conduisit l'évêque à lui conférer les ordres mineurs.

Puis il reçut successivement le sous-diaconat le 27 février, et le diaconat le 20 mars.

Trois années plus tard, le frère Joseph demanda à accéder au sacerdoce. Les premiers postulants qui se présentèrent à l'examen conduit par Jean-Baptiste Deti, évêque de Castro, répondirent si brillamment que l’évêque, imaginant que les derniers étaient aussi savants que les premiers, admit en bloc tous les candidats. Le frère Joseph reçut ainsi l'ordination sacerdotale le 4 mars 1628, en ayant été dispensé d'un examen qu'il aurait probablement eu du mal à réussir. 

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen. 

Prières quotidiennes

 

Quatrième jour de la neuvaine : Le saint des lévitations

Matthieu 5,3 : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! »

En 2003, à l'occasion du quatrième centenaire de sa naissance, le pape Jean-Paul II le présenta comme un modèle de sainteté, en l’appelant le «saint des lévitations » reconfirmant ainsi, à la suite des procès de béatification et de canonisation  , la véracité des signes mystiques qu'il manifesta au cours de sa vie terrestre.

Le Père Joseph s’élevait chaque jour dans les airs comme la colombe par l’effet de l’Amour divin.

La première lévitation du Père Joseph se produisit à Copertino, le 4 octobre 1630, lors de la procession en l'honneur de saint François d'Assise. Il était en train d'assister à la procession lorsqu'il s'éleva tout à coup dans les airs, poussant un grand cri, et resta à flotter au-dessus des têtes. Quand il redescendit et qu'il réalisa ce qui venait de lui arriver, il prit peur et s'enfuit éperdument pour se cacher.

À partir de ce moment, la vie du Père Joseph fut totalement bouleversée. Ses élévations dans l'air continuèrent et leur fréquence augmenta. Il lui suffisait d'entendre les noms de Jésus, de Marie, ou de chanter un psaume durant la messe pour s'élever au-dessus du sol, restant là jusqu'à ce que son supérieur, au nom de la sainte obéissance, lui ordonne sévèrement de redescendre.

Un jour, s'étant élevé, il se posa sur une haute branche d'arbre, qui ne plia pas sous son poids. Mais quand l'extase prit fin et que la branche menaça de se rompre, le Père Joseph, redevenu soumis à la gravitation, étant incapable d'en redescendre, ses frères durent utiliser une échelle pour le ramener à terre. 

Perturbés par ces exhibitions, ses supérieurs le renvoyaient dans sa cellule. Près de soixante-dix événements de ce type sont relatés durant son séjour à Copertino.

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Cinquième jour de la neuvaine : Un saint qui étonne par ses miracles

Matthieu 22,37 : « Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée, voilà le plus grand et le premier commandement. »

Après son départ de Copertino en 1638, les témoignages furent toujours plus nombreux, cette fois, le plus fréquemment, de personnalités au-dessus de tout soupçon.

En 1645, l'ambassadeur d'Espagne auprès du Saint-Siège, l'Amiral de Castille Juan Alfonso Enríquez de Cabrera, passant par la ville d'Assise, souhaita rencontrer le Père Joseph. Après s'être entretenu avec lui en privé, il en fit l'éloge à son épouse. Celle-ci souhaitant le rencontrer à son tour, le frère gardien le fit descendre dans l'église. À peine entré, celui-ci, apercevant la statue de la Vierge immaculée, située à une hauteur d'environ 4 mètres, s'éleva dans les airs en passant au-dessus de la tête des augustes visiteurs et de leur suite, tous commotionnés. Après un moment, il se déplaça jusqu'à son point d'envol et regagna sa cellule tout confus, à pied. L'amiral et sa suite « en demeurèrent stupides » sous le choc, l'épouse de l'ambassadeur s'évanouit et il fallut recourir à « force sels pour la faire revenir à elle ».

Sa plus remarquable lévitation, attestée par le plus grand nombre de témoins oculaires, fut celle qui se produisit lors d'une audience papale que le pape Urbain VIII accordait aux moines du couvent où vivait le Père Joseph. Après s'être agenouillé à son tour pour baiser les mules du pape, il fut soudain élevé en l'air au-dessus du niveau du trône pontifical où le pape siégeait et resta ainsi de longs instants, dans le silence médusé de toute l'assistance, jusqu'à ce que son supérieur lui ordonnât d'une voix sévère et sèche de redescendre sur-le-champ. Le pape Urbain VIII, qui observa tout cela sans broncher, dans un silence impassible, dit alors froidement au père supérieur : « Si le frère Joseph meurt durant Notre pontificat, Nous voulons servir de témoin à son procès de canonisation pour déposer du prodige dont Nous venons d’être témoin. » 

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Sixième jour de la neuvaine : Un grand savant devant Dieu 

Marc 12,33 : « Aimer Dieu de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute son âme et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, il n’y a pas de commandements plus grands que ceux-là. »

Le pauvre religieux, ignorant de toute science humaine devient un grand savant devant Dieu : des princes, des cardinaux, des prélats réclament ses conseils.

Un jour de l’an 1649 le duc Jean de Brunswick, prince protestant, veut rendre visite à cet être prodigieux dont on parle tant. Il arrive de bon matin, à la chapelle du couvent au moment où le père célèbre la Sainte Messe et il remarque l’effort que fait le saint pour diviser l’hostie : il doit s’y prendre à deux fois et son visage est tout en sueur.

L’étonnement du prince est grand ; il veut savoir la cause d’une chose si extraordinaire, il interroge le père gardien du monastère qui lui répond ce que le saint lui a dit : « Il y a ici des gens qui ont le cœur dur et ne veulent pas croire ce qu’enseigne l’Église ; voilà pourquoi l’Agneau s’est durci dans mes mains au point que je ne pouvais le diviser ».

De plus en plus intéressé, le duc assiste à une deuxième Messe. Un nouveau prodige l’y attend. À l’Élévation, une croix noire apparaît sur l’hostie, puis le Père Joseph pousse un cri, s’envole et reste en l’air quelques minutes : on l’entend dire : « Mon Seigneur, cette œuvre est bien la vôtre, inspirez et amollissez ce cœur, rendez-le agréable à notre divine Majesté ». Le duc éclate en sanglots et abjure le protestantisme. La prière du saint est exaucée.

Toutefois, la renommée du Père Joseph, les phénomènes dont il était l'objet, les miracles de prémonition et de guérison qu'on lui attribuait, soulevèrent les suspicions de l'Inquisition. En 1653, sur ordre du pape Innocent X, l'inquisiteur de Pérouse, le dominicain Vincent-Marie Pellegrini le fit enfermer, pour probation temporaire, au couvent des capucins de Pietrarubbia, puis dans celui de Fossombrone, lui reprochant d'attirer l'attention sur lui, même à son corps défendant, et mettant en doute (tant qu'il était en vie et que l'Église ne s'est pas prononcée sur son cas) la véracité des phénomènes qu'il vivait et la réalité de ses miracles. Il fut interrogé, retenu pendant plusieurs semaines, et finalement relâché, les juges inquisiteurs ne trouvant rien à lui reprocher. 

Paroles de sagesse de saint Joseph de Copertino : « Je suis content partout, car je trouve Dieu partout. »

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Septième jour de la neuvaine : L’exil

Philippiens 4,8 : « Au reste, frères, tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées. » 

Après s'être justifié devant l'Inquisition, le Père Joseph fut envoyé à Assise. Malgré la proximité du tombeau de saint François qu'il vénérait, l'éloignement le rendit fort triste, et ses phénomènes de lévitation cessèrent temporairement durant cette période.

L e Père Joseph resta neuf ans à Assise, fut fait citoyen d'honneur de la ville, fut aussi visité par une foule nombreuse, attirée par les prodiges que l'on disait de lui, et par les miracles qu'elle espérait, mais aussi par de nombreuses personnalités religieuses. Il était heureux de les recevoir, mais la tristesse de l'exil ne le quittait pas, d'autant plus qu'il n'était pas autorisé à entendre les confessions, ni à participer aux processions. Toutefois, sa présence attirait toujours autant les foules.

À la mort du Pape Innocent X, en 1655, les Frères mineurs capucins demandèrent au nouveau pape Alexandre VII de mettre fin à son exil et de permettre son retour. Mais le nouveau Pape refusa encore, comme son prédécesseur, et l'envoya à Osimo où il lui fut même interdit de parler à quiconque, sauf à l'évêque, au vicaire général de l'Ordre, à ses frères moines, et éventuellement au médecin. Le Père Joseph ne s'en plaignit jamais, même quand le frère cuisinier « oubliait» , sur ordre secret et afin de le tester, de lui apporter à manger dans sa cellule pendant deux jours.

Mais la foule des curieux ne cesse de croître. On doit établir des auberges dans le voisinage du couvent, pour loger tous ceux qui viennent voir le saint. L’empressement des pèlerins est tel qu’ils vont jusqu’à tenter d’enlever le toit de la chapelle où le prêtre célèbre la messe pour le voir plus à leur aise. Cela commence à inquiéter : on décide secrètement de conduire le Père Joseph dans une solitude où personne ne viendra le chercher.

Les miracles continuent ; un dimanche du Bon Pasteur, il aperçoit un agneau, et se rappelant l’Évangile du jour, il prend l’animal sur ses épaules en disant : « Voici le Bon Pasteur qui porte sur ses épaules la brebis égarée ! » Ces paroles l’enflamment, il prend son vol avec son agneau à une telle hauteur qu’il dépasse la cime des arbres.

Paroles de sagesse de saint Joseph de Copertino : « Ce n’est pas en paradis que se fabriquent les saints. C’est sur terre. »

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Huitième jour de la neuvaine : Un saint mort en odeur de sainteté

Matthieu 5,5 : « Heureux les doux, car ils possèderont la terre! »

Le Père Joseph passera les six dernières années de sa vie dans une solitude presque absolue, avec des ravissements continuels.

Le 10 août 1663, il eut une forte fièvre, mais il conservait sa gaîté en disant qu'il allait bientôt rejoindre Dieu. Il s'éleva de nouveau au-dessus du sol une dernière fois alors qu'il célébrait la messe, le 15 août, jour de l'Assomption. Au tout début de septembre, ses frères l'entendirent murmurer : « L'âne a commencé à gravir la montagne », faisant allusion à sa mort toute proche, dont il avait la prescience, et il s'alita. On lui administra les derniers sacrements et, le 18 septembre 1663, âgé de 60 ans, il mourut paisiblement en récitant les "Litanies de la Sainte Vierge Marie".

Son inhumation eut lieu dans la chapelle du couvent en présence d'une grande foule de fidèles. Son corps se trouve dans l’église du couvent d’Osimo où on le vénère encore aujourd’hui. 

Dans l'enquête ecclésiastique qui fut faite après sa mort, le frère Marie des Anges qui l'avait côtoyé de son vivant déclare : « Son corps et ses vêtements exhalaient une odeur que je ne puis comparer à aucune odeur artificielle ou naturelle. Partout où il passait il laissait ce même parfum et j'ai eu l'occasion de le sentir tout le temps que j'ai passé près de lui. » Ce phénomène, couramment appelé odeur de sainteté, est attesté par deux autres témoins, le père François de Levanto et Jérôme Angelucci.

Joseph de Copertino fut béatifié le 24 février 1753 par le pape Benoît XIV. Il fut canonisé le 16 juillet 1767 par le pape Clément XIII qui précisa, dans la bulle de canonisation, qu'en matière de lévitation, aucun autre saint ne peut lui être comparé. 

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Neuvième jour de la neuvaine : Un authentique franciscain 

Matthieu 5,8 : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. »

Le pape Jean-Paul II nous parle de  saint Joseph de Copertino :

« Patron des étudiants, saint Joseph de Copertino encourage le monde de la culture, en particulier de l’école, à fonder son savoir humain sur la Sagesse de Dieu. Et c’est précisément grâce à sa docilité intérieure aux suggestions de la Sagesse divine que ce saint particulier peut se présenter comme un guide spirituel pour toutes les catégories de fidèles. Aux prêtres et aux personnes consacrées ; aux jeunes et aux adultes ; aux enfants et aux personnes âgées ; à quiconque désire devenir disciple du Christ, il continue d’indiquer les priorités que ce choix radical comporte. La reconnaissance du primat de Dieu dans notre existence ; la valeur de la prière et de la contemplation ; l’adhésion passionnée à l’Evangile « sine glossa », sans compromis : telles sont certaines des conditions indispensables pour être des témoins crédibles de Jésus, recherchant avec amour son saint Visage.

C’est ce que fit ce mystique extraordinaire, disciple exemplaire du « Poverello » d’Assise. Il brûla d’un tendre amour pour le Seigneur et vécut au service de son Royaume. A présent, du ciel, il ne cesse de protéger et de soutenir ceux qui, suivant ses pas, entendent se convertir à Dieu et se mettre en route de façon décidée sur la voie de la sainteté.

Dans la spiritualité qui le distingue, ressortent les traits typiques de l’authentique tradition franciscaine. Epris du mystère de l’Incarnation, Joseph de Copertino contemplait extasié le Fils de Dieu né à Bethléem, en l’appelant affectueusement et secrètement le « Bambinello » (petit enfant). Il exprimait presque extérieurement la douceur de ce mystère en embrassant une image de l’Enfant Jésus en cire, en chantant et en dansant du fait de la tendresse divine répandue abondamment sur l’humanité dans la grotte de Noël.
Sa participation au mystère de la Passion du Christ était émouvante. Le Crucifix était toujours présent dans son esprit et dans son cœur, parmi les souffrances d’une vie incomprise et souvent pavée d’obstacles. Il versait de chaudes larmes en pensant à la mort de Jésus sur la Croix, en particulier car, comme il aimait le répéter, ce sont les péchés qui ont transpercé le corps immaculé du Rédempteur sous le marteau de l’ingratitude, de l’égoïsme et de l’indifférence.
Un autre aspect important de sa spiritualité fut l’amour de l’Eucharistie. La célébration de la Messe, ainsi que les longues heures passées en adoration devant le tabernacle, constituaient le cœur de sa vie de prière et de contemplation. Il considérait le sacrement de l’Autel comme une « nourriture des anges », un mystère de la foi laissé par Jésus à son Eglise, un Sacrement où le Fils de Dieu fait homme n’apparaît pas aux fidèles face à face, mais cœur à cœur. Avec ce suprême mystère, affirmait-il, Dieu nous a donné tous les trésors de la toute-puissance divine et nous a révélé l’abondance de sa miséricorde divine. Du contact quotidien avec Jésus Eucharistie, il tirait sérénité et paix, qu’il transmettait ensuite à ceux qu’il rencontrait, rappelant qu’en ce monde, nous sommes tous pèlerins et étrangers en chemin vers l’éternité.

Saint Joseph de Copertino se distingua par sa simplicité et son obéissance. Détaché de tout, il vécut continuellement en chemin, se déplaçant d’un couvent à l’autre, comme le demandaient ses Supérieurs, s’abandonnant en toute circonstance entre les mains de Dieu.

Authentique franciscain, selon l’esprit du « Poverello » d’Assise, il nourrit un profond attachement au Successeur de Pierre et ressentit de vifs sentiments à l’égard de l’Eglise, qu’il aima de façon inconditionnée. Il se sentait un membre vivant et actif de l’Eglise, perçue dans son intime réalité de Corps mystique. Il adhéra totalement à la réalité des Papes de son temps, se laissant accompagner docilement dans les lieux où le conduisait l’obéissance, acceptant également les humiliations et les doutes que l’originalité de ses charismes ne manqua pas de susciter. Il ne pouvait certes pas nier le caractère extraordinaire des dons dont il était l’objet, mais bien loin de toute attitude d’orgueil et de vanité, il nourrissait des sentiments d’humilité et de vérité, attribuant tout le mérite du bien qui fleurissait entre ses mains à l’action gratuite de Dieu.

Et que dire de sa dévotion filiale et émouvante pour la Sainte Vierge ? Dès sa jeunesse, il apprit à s’arrêter longuement aux pieds de la Madone des Grâces, dans le Sanctuaire de Galatone. Par la suite, il s’arrêta pour contempler l’image qui lui était si chère de la Vierge de la Grottella, qui l’accompagna tout au long de sa vie. Enfin, du couvent d’Osimo, où il passa les dernières années de sa vie, il tournait souvent le regard vers la Basilique de Lorette, centre séculaire de dévotion mariale.
Pour lui, Marie fut une véritable mère avec laquelle il entretenait des relations filiales de familiarité simple et sincère. Aujourd’hui encore, il répète aux fidèles qui ont recours à lui : « Elle est notre Protectrice, Notre Dame, Patronne, Mère, Epouse, Auxiliatrice ».

En saint Joseph de Copertino, très cher au peuple, resplendit la sagesse des petits et l’esprit des béatitudes évangéliques. A travers toute son existence, il indique la voie qui conduit à la joie authentique, même parmi les difficultés et les tribulations. Une joie qui vient d’En Haut, et naît de l’amour pour Dieu et pour les frères, fruit d’une recherche longue et difficile du bien véritable, et, précisément pour cela, contagieuse pour ceux qui entrent en contact avec elle.
Si en raison de son engagement intense d’ascèse chrétienne, ce Saint pourrait apparaître à un regard superficiel comme une personne rude, sévère et rigoureuse, en réalité, il était l’homme de la joie, affable et cordial avec tous. Ses biographes rapportent même qu’il réussissait à communiquer sa joie sainte et franciscaine à travers une façon de prier enrichie par d’attrayantes compositions musicales et de versets populaires qui captivaient l’attention de ses auditeurs, ravivant leur dévotion.

En un mot, l’héroïque témoignage évangélique de ce fascinant homme de Dieu, reconnu par l’Eglise et reproposé aux hommes et aux femmes de notre temps, constitue pour chacun un profond rappel à vivre sa foi avec passion et enthousiasme dans les multiples et complexes situations de l’époque contemporaine.

Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen.

Prières quotidiennes

 

Litanies de saint Joseph de Copertino

 


Seigneur, prends pitié (bis)
Ô Christ, prends pitié (bis)
Seigneur, prends pitié (bis)
Jésus-Christ, écoute-nous (bis)
Jésus-Christ, exauce-nous (bis)

Père du Ciel, Seigneur Dieu, prends pitié de nous.
Fils Rédempteur du monde, Seigneur Dieu, prends pitié de nous.
Saint-Esprit, Seigneur Dieu, prends pitié de nous.
Sainte Trinité un seul Dieu, prends pitié de nous.

Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous.

Sainte Marie, Reine de l'Ordre Franciscain, priez pour nous.

Saint Joseph de Copertino, priez pour nous.

Religieux observant la Règle franciscaine, priez pour nous.

Fils du « Poverello » d’Assise, priez pour nous.

Fils de l’Obéissance, priez pour nous.

Ame sainte, priez pour nous.

Ame simple, priez pour nous.

Ame toujours en adoration, priez pour nous.

Illettré et ignorant mais savant aux yeux de Dieu, priez pour nous.

Dévot de la Sainte-Vierge, priez pour nous.

Mystique de la Passion du Christ, priez pour nous.

Humble et fidèle serviteur, priez pour nous.

Grand cœur pétri d’une immense Charité, priez pour nous.

Homme patient et miséricordieux, priez pour nous.

Homme fort et craignant Dieu, priez pour nous.

Homme pénitent, priez pour nous.

Homme toujours jovial, priez pour nous.

Homme de paix, priez pour nous.

Prêtre fidèle au Christ, priez pour nous.

Prêtre fidèle à la Sainte Église, priez pour nous.

Prêtre humble, priez pour nous.

Prêtre pauvre, priez pour nous.

Prêtre obéissant, priez pour nous.

Prêtre chaste, priez pour nous.

Patron de ceux qui volent dans le ciel, priez pour nous.

Patron des étudiants, priez pour nous.

Patron de ceux qui peinent dans les études, priez pour nous.

Saint des lévitations, priez pour nous.

Saint étonnant par ses miracles, priez pour nous.

Ami de ceux qui cherchent Dieu, priez pour nous.

Guide éclairé, priez pour nous.


Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, Épargne-nous, Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, Exauce-nous Seigneur
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde, Prends pitié de nous Seigneur

V. Priez pour nous saint Joseph de Copertino
R/. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.


Prions : Seigneur Dieu, vous avez voulu que votre Fils élevé sur la Croix attirât tout à lui. Par les mérites et l’exemple du saint franciscain Joseph de Copertino, faites que nous nous élevions au-dessus de toutes les ambitions terrestres pour que nous puissions parvenir jusqu’au Christ, votre Fils. Amen. 

https://eglise.catholique.fr/saint-du-jour/18/09/saint-joseph-de-cupertino/

https://www.maintenantunehistoire.fr/saint-joseph-de-cupertino/