Télécharger

Neuvaine à sainte Hildegarde de Bingen

 Neuvaine de sainte Hildegarde de Bingen

A faire du 7 au 15 septembre

Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179), abbesse bénédictine est la 35e docteur de l'Église. Elle est l’une des grandes figures de la chrétienté médiévale. Cette abbesse rhénane est la conscience spirituelle et politique de son temps. Ses visions, ses paroles et ses écrits la rendirent si célèbre dans son pays qu’elle fut surnommée la «sibylle du Rhin». Son prestige est confirmé par saint Bernard de Clairvaux et dès 1147, le pape Eugène III lui ordonne de « révéler tout ce qu’elle reconnaissait dans l’Esprit Saint ». Elle est l’une des voix les plus écoutées de toute l’Allemagne et même de tout le nord de l’Europe.

Son père appartenait à la noblesse de Bermensheim. Elle était la cadette de dix enfants. Cette abbesse se caractérise par une vie exceptionnelle et de nombreuses richesses spirituelles :

Hildegarde fut religieuse dès son enfance

Hildegarde fut une grande mystique

Hildegarde fut l’écrivain de Dieu

Hildegarde fut une fondatrice

Hildegarde voyagea beaucoup pour prêcher

Hildegarde fut un grand médecin, naturaliste

Hildegarde fut une musicienne et compositrice

Hildegarde fut une thaumaturge

Hildegarde fut une femme aimante mais éprouvée

Hildegarde est sainte et docteur de l’Eglise 

Cette neuvaine, proposée par Etoile Notre Dame, nous fera suivre celle que Benoît XVI définissait comme étant : « Cette grande femme prophétesse qui nous parle avec une grande actualité aujourd’hui aussi, à travers sa capacité courageuse à discerner les signes des temps, son amour pour la création, sa médecine, sa poésie,  temps-là, blessée également à cette époque par les péchés des prêtres et des laïcs, et d’autant plus aimée comme corps du Christ. »

Prières quotidiennes

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Je crois en Dieu

Prière de sainte Hildegarde :

Ô Dieu, toi qui défends ceux qui croient en toi, délivre-moi !

Tiens-moi en sécurité sous la protection de ta toute-puissance

Pour qu’à l’abri de tes ailes, je te prie et je t’adore dans l’action de grâce.

Jamais je ne lèverai les yeux vers une divinité qui me trahit et m’ignore

Délivre-moi donc de toute rébellion des esprits mauvais

Qui me tourmentent dans la convoitise de la chair.

Procure-moi la victoire définitive.

Les prières sont extraites de (“Hildegarde de Bingen, Prophète et docteur pour le troisième millénaire” ; trad. P. Dumoulin ; Éditions des béatitudes ; 2012

Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père

Premier jour de la neuvaine : Hildegarde religieuse dès son enfance

Dès sa naissance, Hildegarde fut vouée par ses parents au service de Dieu. À l’âge de huit ans, elle fut offerte à l’état religieux et, afin de recevoir une formation humaine et chrétienne appropriée, elle fut confiée aux soins de la veuve consacrée Uda de Göllheim, puis de Jutta von Sponheim qui s’était retirée en clôture dans le monastère bénédictin de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence.

Vers l'âge de 14 ans (la majorité étant fixée à 12 ans pour les filles), Hildegarde reçoit le voile des mains de l’évêque Othon de Bamberg.

Devenue prieure de la communauté, Hildegarde, à la mort de mère Judith (Jutta von Sponheim) en 1136, est élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans. Elle gouverne dès lors la partie réservée aux moniales de ce monastère double.

Cette particularité de l'abbaye de Disibodenberg, soumise à la double autorité de l'abbé et de l'abbesse, compliquera plus tard le transfert des moniales, rendu nécessaire par l'afflux des vocations, dans un autre lieu, Rupertsberg, au confluent du Rhin et de la Nahe, près du petit port de Bingen.

Selon la règle de saint Benoît, l’accent est mis sur la prière et le travail manuel ou intellectuel, loin de l’oisiveté et de l’ascétisme excessif : ce sont ces idées que l’on retrouve dans la correspondance d’Hildegarde de Bingen.

Sainte Hildegarde, avec toi nous prions : « Vers toi je crie mon Dieu, et tu me réponds. Je te supplie et dans ta bonté tu me donnes ce que je désire. Auprès de toi je trouve, ce que je cherche. Remplie de joie et dans la crainte du Seigneur, je joue de la cithare devant toi, mon Dieu. Vers toi je dirige toute mon œuvre. En toi, Seigneur, je mets mon espoir, et je trouve mon repos en ton sein. Ainsi soit-il. »

Prières quotidiennes

Deuxième jour de la neuvaine : Hildegarde mystique, visionnaire et  prophétesse

Dès son enfance, Hildegarde fut bercée de visions célestes : «Dans ma première formation, lorsque Dieu m’a insufflé la vie dans le sein de ma mère, il a fixé à mon âme un don de vision. Dans la troisième année de mon âge, je vis une lumière tellement grande que mon âme en fut effrayée, mais à cause de mon jeune âge je n’ai rien pu expliquer à ce sujet.» Un peu plus tard elle va stupéfier son entourage en décrivant précisément un veau dans le ventre de sa mère et à la naissance de celui-ci, on pourra vérifier que ses dires étaient exacts.

Ses visions ne cessèrent jamais et cela faisait souffrir la jeune Hildegarde, hors du temps par rapport aux enfants de son âge. Elle ne pouvait pas se confier à son entourage incapable de comprendre ce qu’elle vivait. Alors elle se tut et pleura fréquemment tout le temps de sa jeunesse.

Mais, en 1141, accablée alors par la douleur, elle fit une nouvelle rencontre avec la Lumière qui la foudroie comme un éclair et transforme soudainement sa vie, jusqu’alors effacée : « Voici que, dans la 43e année du cours de ma vie temporelle, alors que, dans une grande crainte et une tremblante attention, j’étais attachée à une céleste vision, j’ai vu une très grande clarté, dans laquelle se fit entendre une voix venant du ciel et disant : "Fragile être humain, cendre de cendre et pourriture de pourriture, dis et écris ce que tu vois et entends…. Ecris cela, non pas en te fondant sur toi-même, ni en te fondant sur un autre humain, mais en te fondant sur la volonté de celui qui sait, qui voit et qui dispose toutes choses dans les secrets de ses mystères".  

Le mode de vision est étonnant ! On pourrait dire qu’elle voyait comme dans une télévision intérieure, comme elle l’explique elle-même dans le prologue du Scivias : « Mais les visions que je vis, ce ne fut pas en songe, ni dans le sommeil, ni dans une espèce de frénésie ; je ne les vis pas des yeux charnels, je ne les entendis pas des oreilles extérieures de l’homme et dans des lieux cachés ; mais je les contemplais, selon la volonté de Dieu, en pleine veille, à découvert, dans toute la clarté de l’esprit, des yeux et des oreilles de l’homme intérieur. »

Ses visions sont à la fois prophétiques, mystérieuses,  formatrices pour elle-même et pour ceux qui les recevront plus tard : «Dans une même vision, je compris les prophètes, les évangiles, ainsi que d’autres saints et quelques philosophes sans avoir reçu aucun enseignement humain et j’ai expliqué certains passages tirés de ces œuvres…»

Hildegarde écrit ses visions telles qu’elles lui apparaissent, en donnant sa voix à celle de Dieu qui parle par elle : « Tout ce que j’ai écrit en effet lors de mes premières visions, tout le savoir que j’ai acquis par la suite, c’est aux mystères des cieux que je le dois. Je l’ai perçu en pleine conscience, dans un parfait éveil de mon corps. Ma vision, ce sont les yeux intérieurs de mon esprit, et les oreilles intérieures qui me l’ont transmise […] Exclusivement, j’exposais ce que m’offraient les secrets du ciel. C’est alors que je réentendis la voix, qui, du ciel, m’instruisait. Et elle disait : Écris ce que je te dis ! »

Dans ses dix visions du Livre des œuvres divines. Hildegarde dicte à Volmar ce qu’elle entend et voit. Un dialogue se crée entre voir et voix, et s’offrent à elle les œuvres divines du Ciel :  La prophétie est chez elle inséparable de la vision, la voix et la lumière divines lui parvenant simultanément. Elle s’emploie à rappeler les voix de Dieu.

Sainte Hildegarde, avec toi nous prions : « Tu me donnes ce qui est bon, il ne me manque rien de ce que je demande et désire. La foi m'enseigne la prière juste : donne-moi uniquement ce qui Te plaît et qui ne passe pas ! Pleine de misère, vers Toi je soupire, pour mon frère ou pour moi-même, inspire-moi les œuvres bonnes et saintes qui accomplissent toutes les exigences de ton Amour ; comble mes désirs légitimes ! Ainsi soit-il.  

Prières quotidiennes

Troisième jour de la neuvaine : Hildegarde, écrivain

Hildegarde commence à 43 ans à consigner les visions qu'elle a depuis l'enfance, dans le Scivias (du latin: sci vias Dei « sache les voies de Dieu »).

L'approbation du pape Eugène III lors d'un synode réuni à Trèves fin 1147 ; Bernard de Clairvaux lui-même lui ayant assuré que ses visions étaient des grâces du ciel ;

encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire.

Elle achève le Scivias en 1151. Elle écrit le Liber vitae meritorum (Livre des mérites de vie), entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum (Livre des œuvres divines), entre 1163 et 1174.

La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne.

Par ailleurs Hildegarde a écrit un recueil de lettres, un livre de commentaires de l'Evangile et un livre de chants.

Sainte Hildegarde, avec toi nous prions : « Je crois en Toi fidèlement, ô mon Dieu, et c'est dans la foi que j'accomplis toutes mes œuvres. Augmente ma joie par la pratique de chaque vertu. Toi ma joie, ô Seigneur de l'univers ! Dans l'amour et la foi, je veux Te suivre car c'est Toi qui m'as créée. Ainsi soit-il. » 

Prières quotidiennes

Quatrième jour de la neuvaine : Hildegarde, fondatrice et voyageuse

Hildegarde est à l’origine de deux abbayes :

  • L’abbaye de Rupertsberg, qu’elle fondit en 1147
  • L’abbaye d’Eibingen, qu’elle fondit en 1165

C'est entre 1147 et 1150 que Hildegarde fonde l'abbaye de Rupertsberg. Le monastère devient célèbre pour la qualité de sa gestion et l’harmonie qui y règne. Guibert de Gembloux, le dernier secrétaire d’Hildegarde, ne tarit pas d’éloges sur l’incontestable réussite de ce monastère modèle.

En 1165, elle fonde l'abbaye d'Eibingen, extension du précédent monastère, sur la rive droite du Rhin, où s’installent environ trente sœurs.

Abbesse des bords du Rhin, elle parcourt les routes de l’Ouest de l’Allemagne, voyageant non pas de son propre chef, mais poussée par les injonctions de Dieu au cours de ses visions. Elle entreprend ainsi quatre séries de voyages qui la mènent d’abord sur le Main, en 1158-1159, à l’âge de soixante ans, puis en Lorraine l’année suivante, avant de traverser la Rhénanie de 1161 à 1163. À soixante-douze ans enfin, elle repart une dernière fois visiter les villes et les cloîtres de Souabe. Plusieurs grandes cités, Cologne, Trèves, Metz, Mayence, Wurtzbourg et Bamberg reçoivent ainsi sa visite. Elle se rend également dans de nombreux monastères et abbayes comme celle de Graufthal.  

Sainte Hildegarde, avec toi nous prions : Grâce aux ailes de la bonne volonté, je veux voler au-dessus des étoiles du ciel pour accomplir Ta volonté. Je n'ai pas d'autre désir, pas d'autre souhait, je n'aspire qu'à ce qui est saint. Ô mon Dieu, fais de moi Ton instrument, que je résonne entre Tes mains comme le tambourin de Ton amour. Ainsi soit-il. » 

Prières quotidiennes 

Cinquième jour de la neuvaine : Hildegarde, médecin

Hildegarde est l’un des médecins les plus renommés de son temps. Ses ouvrages pressentent les idées à venir sur la physiologie humaine. Elle a une grande connaissance de la pharmacopée et, utilise tout ce que la nature pouvait lui offrir en matière de traitements : les simples bien sûr, mais aussi les minéraux.

Hildegarde nous donne cette vision de «l'homme total» (corps, âme et esprit), en nous conduisant aux sources de la santé. Elle nous enseigne que nous ne pouvons vivre en pleine santé sans retrouver notre unité intérieure. Cette vision de la santé nous conduit donc à considérer l'être humain sous trois aspects : physique, psychique et spirituel.

Bien qu'elle nous indique de nombreux remèdes pour nous soigner, elle met à la première place la prévention, qui repose principalement sur une alimentation correcte avec des aliments purs. Ces aliments sont non seulement source de bien-être et de vitalité pour le corps, mais aussi source de jouvence pour l'âme qui vit alors dans la sérénité et la joie.

En consommant surtout les aliments et les plantes de la joie tels que l’épeautre, le fenouil, les châtaignes, conseillés par Hildegarde, il est possible de nous transformer, dans notre fonctionnement organique, tissulaire et cellulaire et nous donner une vitalité totale (corps, âme et esprit) et rayonnante.

Hildegarde de Bingen est considérée comme la première naturaliste d'Allemagne. Son double don de voyance et de guérisseuse en fait l’un des médecins les plus renommés de son temps. Sa médecine combine des éléments savants de grands auteurs et des ressources locales de médecine populaire.

Physica : L'ouvrage Physica ou De la nature, est une description peu ordonnée de plantes et d'animaux. Il décrit près de 300 plantes.

Causae et curae : L'ouvrage contient des indications médicales à base de symbolisme et de superstition, mais aussi quelques affirmations intuitives qui se révèleront vraies plus tard, comme le fait que la Terre tourne autour du Soleil, placé au centre du monde, que les étoiles fixes sont en mouvement, que le sang circule dans le corps.

Sainte Hildegarde, avec toi nous prions : « Au Ciel, ma patrie, je rencontrerai ceux que Tu as créés. L'amour de Dieu, voilà toute ma joie. Parvenir à la tour du désir brûlant, voilà mon seul désir. Mon Dieu, je veux faire ce que Tu veux que je fasse. »

Prières quotidiennes

Sixième jour de la neuvaine : Hildegarde, thaumaturge

Sainte Hildegarde a opéré, par la grâce de Dieu, un certain nombre de miracles. Dans son dossier de canonisation il en est relaté plus d’une vingtaine. La sainte aida beaucoup de personnes affligées de maux de toutes sortes : maladies diverses, infirmités, folie amoureuse, esprits mauvais. Rien ne semblait résister à l’illustre abbesse qui avait la grâce d’opérer des guérisons si puissamment que presque aucun malade ne vint la trouver sans recouvrer aussitôt la santé. 

Ses miracles continuèrent après sa mort jusqu’à ce qu’un évêque de Mayence se déplace en personne sur sa tombe pour lui interdire de continuer à faire des miracles. Du ciel elle lui obéira et les miracles se sont arrêtés. Fort heureusement au siècle dernier un autre évêque de Mayence lui a rendu la liberté de guérir, les miracles peuvent reprendre !

Sainte Hildegarde, tu avais le don de guérison, nous te confions les malades de l’âme et du corps. Aide les plus souffrants à se tourner vers le Christ pour obtenir leur guérison pour la vie éternelle. Amen.

Prières quotidiennes

Septième jour de la neuvaine : Hildegarde, musicienne et compositrice

Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants liturgiques, hymnes et séquences

dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment Sequentia.

Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VII° siècle, fondateur du monastère mixte de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe.

L'ensemble des chants forme la collection : Symphonie de l'harmonie des révélations célestes, qu'elle mit en musique.

Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé : Le jeu des vertus, qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et met en scène les tiraillements de l’âme entre le démon et les vertus.

Ces chants sont contenus dans le   conservé dans la bibliothèque de l'abbaye de Termonde. En août 2017, l'abbaye a confié le manuscrit à la bibliothèque de la Faculté de théologie de la KU Leuven pour sa conservation.

Sainte Hildegarde, tu as cultivé avec sagesse les arcanes de la théologie, de la médecine, et des arts, nous te confions les scientifiques, les médecins, les artistes, afin qu’ils reconnaissent l’origine divine dans tout ce qu’ils découvrent. Amen.

Prières quotidiennes

Huitième jour de la neuvaine : Hildegarde femme aimante et éprouvée

Comme abbesse, Hildegarde entourait ses filles de tant d’affection et d’une charité fraternelle si "contagieuse" que l’on ne savait pas qui de la mère ou de ses sœurs étaient les plus aimantes. Quand elle les reprenait c’était toujours avec une extrême douceur. Elle veillait aussi au confort des sœurs pour rompre avec l’austérité quotidienne. Hildegarde était très sensible ; elle était très peinée quand des sœurs quittaient le monastère.

Sa charité s’exerça aussi dans l’accueil des malades et des pauvres à qui elle portait une attention toute particulière les entourant de soin et d’affection. Elle fut ainsi la consolatrice de bien des âmes qui venaient la solliciter au monastère du Rupertsberg devenu un véritable «bureau des pleurs».

Elle entretiendra enfin une correspondance soutenue avec divers prélats, religieux ou religieuses ou simples fidèles conseillant sans relâche, avec compassion et fermeté, ceux qui la sollicitaient.

Mais, toute sa vie Hildegarde subira les épreuves de maladies diverses et d’afflictions morales (notamment de la part du clergé) qui ne lui laisseront que des "miettes" de bien-être pour elle-même comme elle le dit si bien : « Cependant Dieu ne voulut pas que je demeure constamment dans une entière sécurité : comme il l’avait toujours fait depuis mon enfance en toutes mes affaires, il ne m’accorda en cette vie aucune espèce de joie durable, qui eût permis à mon esprit de se prévaloir.»

Le passage le plus célèbre se situe en plein milieu du XIIe siècle lorsque l’abbé Cuno ­du monastère du Disibodenberg refusa que l’abbesse Hildegarde, pourtant éclairée par l’Esprit Saint, aille fonder avec ses sœurs un monastère au Rupertsberg près de la ville de Bingen. Hildegarde non seulement s’alita mais elle se figea telle une statue de pierre. L’abbé Cuno tenta vainement de faire bouger un ou deux membres de la sainte. Devant un tel prodige, il consentit enfin au départ des religieuses. Hildegarde recouvra aussitôt la santé pour aller à dos d’âne au lieu de fondation du nouveau monastère. 

Sainte Hildegarde, Prophétesse de Germanie, tu as proclamé avec force et ardeur la Vérité de Dieu, aide-nous à être témoin, en Eglise, de cette Vérité. Amen.

Prières quotidiennes

Neuvième jour de la neuvaine : Hildegarde sainte et docteur de l’Eglise

Hildegarde meurt le 17 septembre 1179, atteignant juste 81 ans. Voici un extrait du Martyrologe romain : « 17 septembre : Au monastère de Rupertsberg près de Bingen en Hesse, en Allemagne, sainte Hildegarde, vierge, qui, experte en sciences naturelles, médecine et musique, exposait pieusement et décrivait dans quelques livres les contemplations mystiques dont elle avait l'expérience. »

Elle est enterrée au monastère de Rupertsberg, où un riche mausolée lui est élevé. Cependant, en 1632, pendant la guerre de Trente Ans, le monastère est détruit et incendié par les Suédois. Les moniales bénédictines emportent les reliques avec elles à la chapelle du prieuré d'Eibingen qu'elles conservent jusqu'en 1929. Cette année-là, pour le 750e anniversaire de la mort d’Hildegarde, elles sont transférées à l'église paroissiale de Rüdesheim am Rhein et déposées dans une nouvelle châsse. Depuis 1857, des processions ont lieu avec ses reliques, le jour de sa fête.

Le 10 mai 2012, le pape Benoît XVI étendit le culte liturgique de sainte Hildegarde à l'Eglise universelle, dans un processus connu sous le nom de « canonisation équipollente », ou canonisation équivalente.

Et le 28 mai 2012, Benoît XVI annonce la proclamation d'Hildegarde de Bingen comme docteur de l’Eglise qui a eu lieu le 7 octobre 2012, faisant d'elle la quatrième femme docteur de l'Église après Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Thérèse de Lisieux.

Sainte Hildegarde, Dieu t’a révélé bien des mystères de l’univers. Aide-nous à découvrir dans la création toute la bienveillance de ce Père qui nous aime tant. Amen.

Prières quotidiennes

Litanies de sainte Hildegarde de Bingen

Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.

Christ, écoute-nous.
Christ, exauce -nous.

Père du Ciel, toi qui es Dieu, aie pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, toi qui es Dieu, …
Esprit Saint, toi qui es Dieu, …
Trinité sainte,  toi qui es un seul Dieu,  

Sainte Marie, prie pour nous.
Sainte Mère de Dieu, …
Sainte Vierge des vierges, …

Saint Joseph, …

Sainte Hildegarde, pleine de zèle pour le salut des âmes, prie pour nous.

Sainte Hildegarde, mère et modèle admirable des âmes, …

Sainte Hildegarde, qui a tout abandonné pour le Christ, ton époux, …

Sainte Hildegarde, qui trouvait le bonheur dans l’oraison silencieuse, …

Sainte Hildegarde, toujours la même, malgré les vicissitudes de la vie, …

Sainte Hildegarde, humble parmi les humbles, …

Sainte Hildegarde, qui contemple le visage de l’Amour céleste, …

Sainte Hildegarde, ayant une invincible confiance en Dieu, …

Sainte Hildegarde, qui entreprit tant de grandes fondations, …

Sainte Hildegarde, mystique parlant constamment avec les personnes divines,…

Sainte Hildegarde, dont la peine se changera en joie, …

Sainte Hildegarde, qui travailla le champ des cœurs, …

Sainte Hildegarde, qui ne voulait que ce qui est le plus agréable à Dieu, …

Sainte Hildegarde, pleine de charité et de fraternité,…

Sainte Hildegarde, rayonnant la joie malgré les épreuves, …

Sainte Hildegarde, méprisant les choses du monde, …

Sainte Hildegarde, aimant la pauvreté et l’obéissance, …

Sainte Hildegarde, théologienne par ses visions, …

Sainte Hildegarde, poétesse et écrivain divine, …

Sainte Hildegarde, médecin et naturaliste, …

Sainte Hildegarde, décrivant la création entière comme une symphonie de l'Esprit, …

Sainte Hildegarde, messagère de Dieu, …

Sainte Hildegarde, religieuse dès l’enfance, …

Sainte Hildegarde, abbesse à 38 ans, …

Sainte Hildegarde, mystique et visionnaire choisie par Dieu, …

Sainte Hildegarde, épouse sainte de Dieu, …

Sainte Hildegarde, grande voyageuse selon les injonctions de Dieu, …

Sainte Hildegarde, aux dons de voyance, …

Sainte Hildegarde, musicienne et compositrice,…

Sainte Hildegarde, thaumaturge, …

Sainte Hildegarde, docteur de la vie spirituelle, …

Sainte Hildegarde, dont l’influence dure jusqu’à aujourd’hui, …

Sainte Hildegarde, prédicateur des grands de ce monde, …

Sainte Hildegarde, femme aimante, …

Sainte Hildegarde, très douce abbesse, …

Sainte Hildegarde, femme fortement éprouvée, …

Sainte Hildegarde, étonnement active, …

Sainte Hildegarde, grande prophétesse, …

Sainte Hildegarde, qui nous parle avec une grande actualité, …

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

 

Priez pour nous, sainte Hildegarde de Bingen,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

 

Prions : Daignez, Seigneur, nous faire trouver dans les mérites de sainte Hildegarde de Bingen tous les secours que réclament nos besoins, afin que nous recevions par sa puissante intercession les grâces dont vous êtes la source et que nous sommes indignes d'obtenir par nous-mêmes. Nous vous le demandons au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui vit et règne avec Vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Sources utilisées

“Hildegarde de Bingen, Prophète et docteur pour le troisième millénaire” ; trad. P. Dumoulin ; Éditions des béatitudes

Livre des Œuvres Divines de sainte Hildegarde de Bingen

Feldman, Christian, Hildegarde de Bingen — Moniale et génie, Montréal, Médiaspaul, 1995.

Hertzka, Dr. Gottfried et Strehlow, Dr. Wighard, Médecine des pierres précieuses de sainte Hildegarde, Montsurs : Éditions Résiac, 1990, (édition française).

Maurin, Daniel, Les remèdes — Sainte Hildegarde : une médecine tombée du ciel I, Paris, Éditions Marne, 1992.

https://www.foi-magistere-parole-de-dieu.com/bibliotheque-h/hildegarde-de-bingen

https://www.ecolesaintehildegarde.com/medias/files/les-vertus-selon-hildegarde-de-bingen-1.pdf

https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1865/Sainte-Hildegarde-de-Bingen.html