Télécharger

Neuvaine à sainte Thérèse d'Avila

Neuvaine à sainte Thérèse d’Avila

A faire du 7 au 15 octobre

Teresa de Ahumada naquit à Avila en 1515 au sein d'une famille appartenant à la petite noblesse. Très marquée dès son enfance par le « tout » de Dieu et la relativité des choses du monde, elle vécut ensuite une adolescence quelque peu turbulente mais revint bientôt à ce qu'elle appelle joliment la « vérité de quand j'étais enfant ». A l'âge de vingt ans, elle entre au monastère des Carmélites de l'Incarnation dans sa ville natale où elle vit jusque vers 1555 l'existence d'une religieuse fervente, adonnée à l'oraison, mais pas encore celle d'une sainte livrée à Dieu sans réserve. A partir de cette date qui marque pour elle une étape de libération totale, elle connaît une « vie nouvelle », non plus la vie de Thérèse, mais celle de Dieu en Thérèse. Dès 1560, après la « vision de l'enfer », elle décide de fonder un monastère qui suivrait la Règle primitive du Carmel, afin de remédier aux grands malheurs du temps, en particulier à celui de la division des chrétiens. Fondé en 1562, le monastère de Saint-Joseph d'Avila est suivi, à partir de 1567, de nombreux autres : dix-sept couvents au total dans toutes les provinces d’Espagne. A cette date en effet, Thérèse prend conscience des besoins missionnaires de l'Eglise et comprend que l'extension de sa Réforme peut être un bon moyen d'y répondre. A la fin de sa vie, Thérèse connaît une grande « tempête d'épreuves » qui lui viennent en grande partie de ses frères en religion. Usée par la maladie et les voyages, elle meurt à Alba de Tormès en 1582, âgée de 67 ans. Elle est fêtée le 15 octobre, proclamée Bienheureuse par le Pape Paul V en 1614, elle est  canonisée par Grégoire XV en 1622. Sainte Thérèse d'Avila a été la première femme, avec sainte Catherine de Sienne, à recevoir le titre de « Docteur de l'Eglise » que le Pape Paul VI lui a conféré en 1970. Thérèse est l'un des plus grands écrivains de la langue espagnole. Ses livres qui ont été traduits en une vingtaine de langues lui ont mérité la qualification de « Mère des Spirituels ». Ils n'ont d'autre thème que celui de l'union à Dieu à laquelle tout homme est appelé, et de l'oraison, moyen privilégié pour y parvenir. Ils n'ont rien de commun avec des traités théoriques et savants, mais sont plutôt des lettres que Thérèse adresse personnellement à ses lecteurs où elle emploie le ton de la confidence pour leur raconter les merveilles opérées en son âme par le Seigneur et les inviter à se livrer sans réserve à leur tour à l'action purificatrice de la Miséricorde divine.

Cette neuvaine que vous propose Etoile Notre Dame, nous permettra  de suivre cette  grande mystique, vraie guide de l’oraison contemplative, considérée comme une figure majeure de la spiritualité chrétienne qui n’a rien perdu de sa fraîcheur et de son actualité. 

Prières quotidiennes

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Je crois en Dieu

Prière de sainte Thérèse d’Avila :

« Que rien ne te trouble, que rien ne t'épouvante, tout passe, Dieu ne change pas, la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien : Dieu seul suffit. Elève ta pensée, monte au ciel, ne t'angoisse de rien, que rien ne te trouble. Suis Jésus-Christ d'un grand cœur, et quoi qu'il arrive, que rien ne t'épouvante. Tu vois la gloire du monde ? C’est une vaine gloire ; il n'a rien de stable, tout passe. Aspire au céleste, qui dure toujours ; fidèle et riche en promesses, Dieu ne change pas. Aime-Le comme Il le mérite, Bonté immense ; mais il n'y a pas d'amour de qualité sans la patience. Que confiance et foi vive maintiennent l'âme, celui qui croit et espère obtient tout. Même s'il se voit assailli par l'enfer, il déjouera ses faveurs, celui qui possède Dieu. Même si lui viennent abandons, croix, malheurs, si Dieu est son trésor, il ne manque de rien. Allez-vous-en donc, biens du monde ; allez-vous-en, vains bonheurs : même si l'on vient à tout perdre, Dieu seul suffit. Amen. » 

Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père,

Prière de Fatima : O mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l’enfer et conduisez au ciel tous ceux qui ont le plus besoin de votre miséricorde.

 

Premier jour de la neuvaine : Conversion percutante

 Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Il est utile de s’être égaré et d’acquérir ainsi de l’expérience. » 

Thérèse, à dix-neuf ans, prononce ses vœux le 3 novembre 1534, au couvent de l'Incarnation à Ávila où elle passera vingt-sept ans dans cette communauté. Les premières années se passent sans événements notables. Pendant longtemps, son cœur se déchire entre deux regards qui l’attirent, celui de Jésus et celui des autres.

En 1541, son esprit s'est tellement alangui qu’elle abandonne même la prière.

C’est la lecture des Confessions de saint Augustin qui va la marquer, à l’âge de 40 ans. « Jusqu'ici c'était ma vie à moi : celle qui a commencé depuis est bien la vie de Dieu en moi. » , écrira-t-elle (Vie XXIII, 1). Elle décide alors de mener une vie religieuse plus exigeante et fidèle à la Règle du Carmel du XIIIe siècle.

Un jour, par hasard, elle voit dans un oratoire une image de Jésus-Christ souffrant qui provoque en elle une profonde émotion. Elle dira : « C’était une représentation si vive de ce que Notre-Seigneur endura pour nous, qu’en voyant le divin Maître dans cet état, je me sentis profondément bouleversée. Au souvenir de l’ingratitude dont j’avais payé tant d’amour, je fus saisie d’une si grande douleur qu’il me semblait sentir mon cœur se fendre. ». Cette vision va la transformer à jamais. 

Prières quotidiennes

 

Deuxième jour de la neuvaine : Mystique extraordinaire

Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Faites confiance à Dieu que vous êtes là où vous êtes censé être. » 

En 1556, à 41 ans, Thérèse commence à ressentir des faveurs spirituelles intenses, et peu après, elle raconte avoir eu sa première vision ainsi qu'une vue de l'enfer. Elle avait plus de quarante-trois ans quand elle vécut sa première extase. Ses visions se succédèrent sans interruption pendant deux ans et demi (1559-1561).

Sa prière était si continue que même le sommeil ne parvenait à en arrêter le cours. Simultanément, embrasée d'un violent désir de voir Dieu, elle se sentait mourir. Elle reçoit de grandes faveurs célestes, parmi lesquelles la vision de Jésus ressuscité;des expériences de ravissement spirituel intenses et des épisodes de lévitation dont elle supplie Dieu de la délivrer, ainsi qu'elle le raconte dans son autobiographie.

Thérèse d’Avila veut encourager à suivre le chemin de la mystique à ses moniales, en indiquant clairement qu’elle dit la vérité : « Je sais que ce que je dis est vrai … Mon âme sent que telle est la vérité… Vous voyez cette âme que Dieu a rendue toute bête pour mieux graver en elle la vraie science », écrit-elle dans le Château intérieur. Au-delà des mots et de la raison discursive, Thérèse présente donc son expérience mystique comme constitutive de son enseignement spirituel ; son expérience personnelle, intuitive et affective, s’oppose à toute la scolastique érudite et aux savantes exégèses de l’institution de son époque.

Cette théologie mystique annonce la mystique française du XVIIe siècle. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, lui-même mystique. Ensemble, ils créent l'Ordre des Carmes déchaux. Sainte Thérèse s’unit de plus en plus à Dieu jusqu’à recevoir la grâce du mariage spirituel avec le Christ.

Dans toutes les pages du livre de sa vie se voient les marques d'une passion vive, d'une franchise absolue et d'un illuminisme de la foi des fidèles. Toutes ses révélations témoignent de sa croyance profonde en une union spirituelle entre elle et le Christ. Elle voyait Dieu, la Vierge, les saints et les anges dans toute leur splendeur et elle recevait d'en-haut des inspirations mises à profit pour discipliner sa vie intérieure. Dans sa jeunesse, ses aspirations furent peu nombreuses et semblent confuses ; ce fut seulement en plein âge mûr qu'elles devinrent plus précises, plus fréquentes et aussi plus extraordinaires. Jusqu'à son dernier soupir, Thérèse eut le privilège de converser avec les personnes divines, qui la consolaient ou lui révélaient certains secrets du ciel, celui d'être transportée en enfer ou au purgatoire, et encore celui de prévoir l'avenir. 

Prières quotidiennes

 

Troisième jour de la neuvaine : Fondatrice exceptionnelle

Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Dieu aide les vaillants. A vous et à moi, il donnera l’aide nécessaire. Avoir du courage pour tout ce qui arrive dans la vie, tout réside en cela. »

Mécontente du « relâchement » des règles, qui avaient été assouplies en 1432 par Eugène IV, Thérèse décide de réformer l'ordre pour revenir à l'austérité, la pauvreté et l'isolement qui faisaient partie, pour elle, de l'esprit carmélite authentique.

En 1560, Pierre d'Alcántara soutient Thérèse dans sa détermination à mettre en pratique sa foi et son appel mystique. Il devient son maître spirituel et son conseiller. Ce soutien moral lui permettra d'entreprendre la création d'une série de couvents sans le laxisme qui l'avait choquée dans de nombreux cloîtres dont celui de l'Incarnation.

Après deux années de combat, la bulle de Pie IV pour la construction du couvent Saint-Joseph à Avila lui est remise. Ce sera la première fondation.

Fin 1561, Thérèse reçoit une somme d'argent envoyée par l'un de ses frères depuis le Pérou. Cette somme lui permet de financer son projet.

Le couvent, mieux adapté et plus fidèle à la tradition carmélitaine est inauguré le 24 août 1562. Quatre novices du nouvel ordre des Carmélites déchaussés de Saint-Joseph y emménagent.

Le dépouillement absolu du couvent Saint-Joseph suscite critiques et hostilité chez les édiles de la cité et les Ávilans de tous bords. Rapidement la nouvelle institution est menacée de fermeture. Mais l'appui de puissants prescripteurs, dont l'évêque de la ville, et les succès de subsistance déjouent l'animosité. Peu à peu, l'expérience devient un modèle. Thérèse passe alors cinq années dans son couvent de Saint-Joseph, qui seront, d'après ses mots, « les plus tranquilles de son existence ».

A partir de 1567, elle parcourt l’Espagne. En 20 ans, elle fonde 17 monastères en faisant preuve d’une audace et d’un courage déconcertants pour mener à bien l’œuvre de Dieu face aux oppositions et aux persécutions en tous genres. Ce qui l'amènera à être régulièrement sur les routes, par tous les temps, aussi bien pour fonder de nouveaux monastères, que pour visiter les couvents déjà existants.

Prières quotidiennes

 

Quatrième jour de la neuvaine : Réformatrice selon la règle 

Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Souviens-toi que tu n’as qu’une seule âme; que vous n’avez qu’une seule mort à mourir ; que vous n’avez qu’une seule vie… Si vous faites cela, il y aura beaucoup de choses dont vous ne vous souciez pas. » 

L'idée de départ de la réforme thérésienne était de revenir aussi près que possible de la règle initiale : pauvreté, humilité, obéissance, des ermites du mont Carmel. Thérèse déclare : « Nous observons la règle de Notre-Dame du Mont Carmel sans aucune mitigation. » Thérèse dit : « Mon dessein étant de vivre en ce monastère dans une très étroite clôture ; dans une stricte pauvreté, et d’employer beaucoup de temps à l’oraison ». Faisant vœu de pauvreté, les carmes et carmélites renoncent à tout bien de propriété en propre (les biens appartiennent à la communauté), si les carmélites ne portent pas de chaussures (d'où le nom de « déchaussés »), elles portent des sandales et de gros bas. Les religieuses fidèles à sa réforme dorment sur une paillasse, portent des sandales de cuir ou de bois; elles consacrent huit mois par an aux rigueurs du jeûne et s'abstiennent totalement de manger de la viande (sauf en cas de contrainte médicale). Thérèse ne désire aucune distinction pour elle-même et vit de la même manière que les autres religieuses. 

Prières quotidiennes

 

Cinquième jour de la neuvaine : Maître de vie chrétienne

Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Nous pouvons parler de l’amour et de l’humilité comme des véritables fleurs de la croissance spirituelle ; et ils dégagent un parfum merveilleux, qui profite à tous ceux qui s’en approchent. » 

Il y a, selon Thérèse de Jésus, quatre manières d'arroser notre jardin intérieur : 

  1. Le puits ou la prière

Notre prière ressemble à l’effort que le jardinier doit déployer pour aller puiser de l’eau au fond du puits. Il nous faut descendre – comme dans un puits – dans les mots de l’Évangile, lus et relus, pour y découvrir la présence de Dieu.

  1. La roue à godets

Là, l’effort du jardinier se trouve un peu soulagé. Pour sainte Thérèse, Dieu lui-même vient rejoindre nos efforts pour nous recueillir. C'est là où on commence à expérimenter Sa paix, même si les distractions nous chahutent encore !

  1. Le canal d’irrigation

Il s’agit là d’une eau courante que le jardinier n’a plus qu’à canaliser. "Dieu aide tellement le jardinier qu’il prend sa place en quelque sorte, et fait lui-même presque tout", précise sainte Thérèse. Notre recueillement dans la prière est de plus en plus profond et nous commençons à apprendre à laisser faire l’Esprit saint qui prie en nous.

  1. La pluie

Enfin, il y a la pluie abondante : le jardinier n’a rien à faire qu’à laisser la bonne pluie imbiber sa terre. Comme on ne peut décréter qu’il pleuve, cette forme de prière est un don de Dieu. Pour la mystique espagnole, c’est le Seigneur qui arrose alors "sans aucun travail de notre part, et ce mode d’arrosage est, sans comparaison, supérieur à tous les autres. Cette prière "laisse l’âme remplie d’une extrême tendresse d’amour", conclut-t-elle.  

Prières quotidiennes

 

Sixième jour de la neuvaine : Mère des spirituels

Sainte Thérèse d’Avila nous dit  : « Puisse aujourd’hui la paix intérieure régner. Puissiez-vous ne pas oublier les possibilités infinies qui naissent de la foi. Puissiez-vous utiliser ces dons que vous avez reçus et transmettre l’amour qui vous a été donné. Puissiez-vous être satisfait de savoir que vous êtes un enfant de Dieu. Laissez cette présence s’installer dans vos os et donnez à votre âme la liberté de chanter, de danser, de louer et d’aimer. Il est là pour chacun d’entre nous. »

Sainte Thérèse d’Avila a eu une influence religieuse durable sur les théologiens des siècles suivants, notamment saint François de Sales qui recommande la lecture des écrits de sainte Thérèse d’Avila avant même qu’elle n’ait été béatifiée.

Le Vatican a reconnu la validité de ses enseignements en canonisant Thérèse en 1622, puis en la déclarant Docteur de l'Église en 1970. Déjà le pape Pie X avait déclaré à son sujet : « Cette femme était si grande et si utile à l'éducation saine des chrétiens, qu'il semble qu'elle ne soit pas du tout, inférieure à ces grands Pères et Docteurs de l'Église, dont nous nous sommes souvenus comme Grégoire le GrandJean ChrysostomeAnselme de Canterbury ». Il a même ajouté, dans la lettre apostolique Ex quo Nostrae du 7 mars 1914 : « C'est pour cela que l'Église, à juste titre, a attribué à cette vierge, les honneurs habituels accordés aux Docteurs. »

En 2011, le pape Benoît XVI déclare : « Dans notre société, souvent en manque de valeurs spirituelles, sainte Thérèse nous enseigne à être des témoins inlassables de Dieu, de sa présence et de son action. Elle nous enseigne à ressentir réellement cette soif de Dieu qui existe dans la profondeur de notre cœur ; ce désir de voir Dieu ; de chercher Dieu ; d’être en conversation avec Lui et d’être ses amis. Telle est l’amitié qui est nécessaire pour nous tous et que nous devons rechercher, jour après jour, à nouveau. Que l’exemple de cette sainte, profondément contemplative et efficacement active, nous pousse nous aussi à consacrer chaque jour le juste temps à la prière, à cette ouverture vers Dieu, à ce chemin pour chercher Dieu, pour le voir, pour trouver son amitié et trouver ainsi la vraie vie ».

Dans l'Ordre des Carmes Déchaux, Thérèse est une référence spirituelle dont les textes sont régulièrement étudiés. Même les Carmes n'ayant pas suivi la réforme thérésienne : les Grands carmes, lisent, étudient et publient des ouvrages rédigés par Thérèse d'Avila, se nourrissant de ses expériences et enseignements.

Prières quotidiennes

 

Septième jour de la neuvaine : Oraison et Transverbération 

Sainte Thérèse d’Avila nous dit  : « Plus on s’approche de Dieu, plus on devient simple. Réfléchissez à la providence et à la sagesse de Dieu dans toutes les choses créées et louez-Le en toutes. »

L’oraison naturelle peut être pratiquée par chacun, avec l’aide de la grâce, essentiellement par l’ascèse et la piété, comme sainte Thérèse le souligne dans les trois premières Demeures du Château intérieur. Cependant ces deux vertus ne suffisent pas, même avec l’aide de la grâce, pour conduire à l’oraison surnaturelle, don gratuit de Dieu qui l’accorde même parfois à des âmes dont l’état spirituel est encore imparfait. C’est seulement lorsque l’âme pénètre dans la quatrième demeure que se fait le passage du naturel au surnaturel, ainsi que Thérèse l’écrit elle-même.

La contemplation mystique consiste en « des dons extraordinaires que Dieu ne donne que quand et à qui il lui plaît et qu’elle introduit l’âme dans un monde nouveau dont la beauté la ravit, et dont l’objet sont les vérités surnaturelles que la lumière divine lui découvre ». 

Au sommet de cette vie mystique, Thérèse raconte avoir vécu l'expérience de la transverbération. Dans sa biographie française publiée au XVIe siècle il est dit : « Je vis un ange proche de moi du côté gauche… Il était plutôt petit, très beau, avec un visage si empourpré qu'il ressemblait à ces anges aux couleurs si vives qu'ils semblent s'enflammer … Je voyais dans ses mains une lame d'or, et au bout, il semblait y avoir une flamme. Il me semblait l'enfoncer plusieurs fois dans mon cœur et atteindre mes entrailles : lorsqu'il la retirait, il me semblait les emporter avec lui, et me laissait tout embrasée d'un grand amour de Dieu. La douleur était si grande  douleur était si excessive qu'on ne pouvait que désirer qu'elle se poursuive, et que l'âme ne se contente de moins que Dieu. Ce n'est pas une douleur corporelle, mais spirituelle, même si le corps y participe très fort. C'est un échange d'amour si suave qui se passe entre l'âme et Dieu, que moi je supplie sa bonté de le révéler à ceux qui penseraient que je mens… Les jours où je vivais cela, j'allais comme abasourdie, je souhaitais ni voir ni parler avec personne, mais m'embraser dans ma peine, qui pour  moi était une des plus grandes gloires, de celles qu'ont connues ses serviteurs. »

Pour perpétuer la mémoire de cette mystérieuse blessure, le pape Benoît XIII établit en 1726 la fête de la transverbération du cœur de sainte Thérèse le 26 août.

Prières quotidiennes

 

Huitième jour de la neuvaine : Grand écrivain

Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Je pensais que l’âme ressemblait à un château, formé d’un seul diamant ou d’un cristal très transparent, et contenant de nombreuses chambres, tout comme au Ciel il y a de nombreuses demeures. » 

Véritable guide spirituelle, Thérèse écrira de nombreux ouvrages. Les plus importants sont :

L’histoire de sa vie, achevé en 1564. Le Chemin de la perfection qui définit la manière de prier et de vivre des carmélites. La Fondation, Thérèse évoque les fondations des couvents des carmélites, depuis celui de Saint-Joseph à Avila, jusqu'à celui de Burgos en 1582. Elle détaille le rôle de la supérieure dans l'accompagnement spirituel des carmélites, ainsi que des enseignements sur la vie de prière et d'oraison pour les religieuses.

Pensées sur l'amour de Dieu est rédigé entre 1566 et 1574, cette réflexion de Thérèse sur le Cantique des Cantiques l'amène à parler de « la paix que Dieu donne aux âmes dans l'oraison, à l'oraison de quiétude et l'oraison d'union ».

L’œuvre mystique majeure de sainte Thérèse fut son Château intérieur de 1577, un écrit de la maturité dans lequel elle décrit le cheminement vers la sainteté.

Notre âme est comme un château fait tout entier d’un seul diamant, où il y a beaucoup de chambres, de demeures. Elles peuvent être classées en 7 sortes de Demeures qui entourent la Demeure principale du centre, la Septième où réside le Roi, Notre Seigneur. Il est à la fois au centre même de notre âme qui est elle-même contenue en Lui.

La porte d’entrée de ce château c’est l’oraison. L’âme doit savoir à qui elle parle, ce qu’elle demande, qui est celle qui demande. Dieu nous attend pour se donner. Je suis une créature pécheresse. Il est le Dieu qui m’a créé. Cette double connaissance fait naître en soi l’humilité et une action de grâce pour ce Dieu qui m’appelle à une relation d’amitié avec Lui. C’est à genoux devant ce « si grand Dieu qui peut se communiquer en cet exil à des vers de terre si malodorants », que l’on trouve la force de rompre avec les autres amitiés. Sainte Thérèse nous avertit et nous conseille :

Rien n’est jamais acquis sur la terre où le prince de ce monde se déchaînera, liguera tout l’enfer pour empêcher l’âme de s’unir à Dieu, de la détourner, de la tromper. Pour comprendre le jeu, les ruses de l’ennemi capable de se transformer en ange de lumière, l’âme devra croître dans la connaissance d’elle-même et de Dieu.

Il faut avoir le regard porté sur le Christ et lui demander constamment son aide, de vous donner, à la perfection, l’amour du prochain sera le moyen sûr d’avancer. Demander l’aide aussi de la Très Sainte Vierge Marie et des Saints 

Prières quotidiennes 

Neuvième jour de la neuvaine : Vie de Dieu en Thérèse

Sainte Thérèse d’Avila nous dit : « Prenez Dieu pour votre conjoint et ami et marchez continuellement ave c lui, et vous ne pécherez pas, apprendrez à aimer, et les choses que vous devez faire fonctionneront de manière prospère pour vous. » 

La relation au Christ est le pilier de la vie de Thérèse d’Avila. Sa singularité, même en tant que religieuse, n'est pas enracinée en elle-même, mais en Dieu, « dans les miséricordes que le Seigneur m’a faites », dans les dons divins qui la transforment en son être et lui donnent l'intime certitude d'avoir enfin trouvé le tout de sa vie. Thérèse ne devient un écrivain fécond qu'après l'expérience de sa rencontre avec Dieu, lorsqu'elle entre dans « la vie nouvelle ». C'est là qu'elle connaît et entre en relation avec le Dieu de miséricorde, vivant une relation extrêmement personnelle avec Celui qui deviendra son Ami fidèle. Thérèse écrit: «Pour moi, l'oraison mentale n'est rien d'autre qu'une relation d'amitié, c’est se retrouver fréquemment seul à seul avec Celui dont on se sait aimé».

Son apostolat fécond est le fruit de ce “face à face” avec le Christ, qu'elle a épousé mystiquement, mais aussi du courage et de l'obstination avec lesquels elle affronte les événements de la vie. Dans un moment historico-religieux marqué par la réforme protestante et la présence en Espagne de la secte des illuminés, elle est soumise à de dures procédures de l’Inquisition. Mais elle ne se décourage pas et, à dos d'âne, elle parcourt toute la péninsule ibérique pour fonder ses monastères réformés.

Sa parole était profondément enracinée dans les Saintes Écritures: l'Évangile, en effet, était pour Thérèse un fleuve d'eau vive où elle pouvait venir remplir son cœur. En tant que mystique ineffable, dans le Château intérieur Thérèse place tout selon son expérience intérieure: Dieu au centre, et l'âme humaine dans le cœur de Dieu, une rencontre qui a eu lieu dans la dernière demeure, cette “septième chambre”.

Pour Thérèse la vie chrétienne est une relation personnelle avec Jésus, qui atteint son sommet dans l’union avec Lui par grâce, par amour et par imitation. D’où l’importance que celle-ci attribue à la méditation de la Passion et à l’Eucharistie, comme présence du Christ, dans l’Eglise, pour la vie de chaque croyant et comme cœur de la liturgie. Sainte Thérèse d’Avila vit un amour inconditionné pour l’Eglise.

Elle réforme l’Ordre des carmélites avec l’intention de mieux servir et de mieux défendre la « Sainte Eglise catholique romaine ». Elle est disposée à donner sa vie pour celle-ci ( Vie 33,5).

Prières quotidiennes

 

Litanies à sainte Thérèse d’Avila 

Seigneur, prends pitié.
Ô Christ, prends pitié.
Seigneur, prends pitié.

 
Christ, écoute-nous.
Christ, exauce -nous.

 

Père du Ciel, toi qui es Dieu, aie pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, toi qui es Dieu, …
Esprit Saint, toi qui es Dieu, …
Trinité sainte,  toi qui es un seul Dieu, …

 

Sainte Marie, prie pour nous.
Sainte Mère de Dieu, ..
Sainte Vierge des vierges, 

Saint Joseph, … 

Sainte Thérèse de Jésus, pleine de zèle pour le salut des âmes, priez pour nous.

Sainte Thérèse de Jésus, Mère et modèle admirable des âmes, …

Sainte Thérèse de Jésus, qui avez tout abandonné pour le Christ, votre époux, …

Sainte Thérèse de Jésus, qui trouviez le bonheur dans l’oraison silencieuse, …

Sainte Thérèse de Jésus, toujours la même, malgré les vicissitudes de la vie, …

Sainte Thérèse de Jésus, humble parmi les humbles, …

Sainte Thérèse de Jésus, qui trouviez vos délices dans la croix de Jésus, …

Sainte Thérèse de Jésus, ayant une invincible confiance en Dieu, …

Sainte Thérèse de Jésus, qui entreprit tant de grandes fondations, …

Sainte Thérèse de Jésus, mystique parlant constamment avec les personnes divines

Sainte Thérèse de Jésus, carmélite fervente, …

Sainte Thérèse de Jésus, toujours adonnée à l’oraison, …

Sainte Thérèse de Jésus, Dieu vivait en toi, …

Sainte Thérèse de Jésus, pleine de charité et de fraternité,…

Sainte Thérèse de Jésus, rayonnant la joie malgré les épreuves, …

Sainte Thérèse de Jésus, écrivain de l’union à Dieu, …

Sainte Thérèse de Jésus, aimant la pauvreté et l’obéissance, …

Sainte Thérèse de Jésus, grande maîtresse de la vie chrétienne, …

Sainte Thérèse de Jésus, Mère des spirituels, …

Sainte Thérèse de Jésus, Jésus était ton époux, …

Sainte Thérèse de Jésus, ayant une relation intime avec Dieu, …

Sainte Thérèse de Jésus, courageuse devant les événements, …

Sainte Thérèse de Jésus, enseignante de la prière, …

Sainte Thérèse de Jésus, servante de l’Eglise, …

Sainte Thérèse de Jésus, prête à donner sa vie pour l’Eglise, …

Sainte Thérèse de Jésus, ayant une profonde vénération pour saint Joseph, …

Sainte Thérèse de Jésus, tu suivis la voie de la fraternité, …

Sainte Thérèse de Jésus, aux immenses charismes, …

Sainte Thérèse de Jésus, emplie de l’humilité, de la pauvreté, de l’obéissance du Carmel, …

Sainte Thérèse de Jésus, dont le cœur étai transpercé d’amour pour Dieu, …

Sainte Thérèse de Jésus, docteur de la vie spirituelle, …

Sainte Thérèse de Jésus, dont influence dure jusqu’à aujourd’hui, …

Sainte Thérèse de Jésus, toujours simple dans les explications, …

Sainte Thérèse de Jésus, enseignante de l’union parfaite au Christ, …

 

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur

 

Priez pour nous, sainte Thérèse de Jésus,

Afin que nous devenions dignes des promesses de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Prions : Daignez, Seigneur, nous faire trouver dans les mérites de sainte Thérèse de Jésus tous les secours que réclament nos besoins, afin que nous recevions par sa puissante intercession les grâces dont vous êtes la source et que nous sommes indignes d'obtenir par nous-mêmes. Nous vous le demandons au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ votre Fils, qui vit et règne avec Vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.