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Neuvaine du Magnificat

Introduction

Marie, jeune fille de Nazareth, une fois l’annonce de l’ange reçue, part en hâte pour être auprès d’Elisabeth, sa vieille cousine, pendant les derniers mois de sa grossesse prodigieuse. En arrivant chez celle-ci, Marie recueille de sa bouche les paroles qui sont devenues une partie de l’Ave Maria : « Tu es bénie entre les femmes et le fruit de ton sein est béni » (Lc 1,42). En effet, le don le plus grand que Marie apporte à Elisabeth – et au monde entier -, c’est Jésus qui vit déjà en elle. Et il ne vit pas seulement par la foi et par l’attente, comme dans tant d’autres femmes de l’Ancien Testament : de la Vierge, Jésus a pris chair humaine, pour sa mission de salut. Dans la maison d’Elisabeth et de son mari Zacharie, où régnait auparavant la tristesse du fait de l’absence d’enfants, il y a maintenant la joie de l’arrivée d’un enfant. Un enfant qui deviendra le grand Jean-Baptiste, précurseur du Messie. Et lorsque Marie arrive, la joie déborde et jaillit des cœurs, parce que la présence, invisible mais réelle, de Jésus emplit tout de sens : la vie, la famille, le salut du peuple… Tout ! Cette neuvaine proposée par Etoile Notre Dame nous fera revivre cette grande exultation de Marie lors du Magnificat. L’Esprit-Saint la faisait exalter de joie.

 

Prières quotidiennes

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen

Je crois en Dieu... (credo)

Prière à l’Esprit-Saint Esprit-Saint
Tu es le Feu, Tu es l’Amour, Tu es la Joie, Tu habites en moi. J’éprouve parfois Ta présence dans cette allégresse qui irradie mon cœur. Mais, trop souvent, je laisse retomber, comme un lourd couvercle, la grisaille du quotidien, la fatigue, la lassitude, l’angoisse même quelquefois. Apprends-moi à reconnaître tous les signes de joie que tu m’adresses par la beauté des plus humbles choses : cette rose ouverte sur mon chemin, ces tas de légumes qui flamboient sur les étals du marché, ce nuage ourlé de lumière qui fait croire au soleil. Apprends-moi à lire Ton reflet dans les yeux de mes frères : ce regard échangé en passant, cet instant de dialogue, sur le trottoir, qui illumine un matin maussade, le sourire de cet enfant dans le métro, qui répond au mien et qui me plante un gros baiser sur la joue, cette amie accablée de tristesse qui m’a ouvert son cœur et en a paru soulagée.
Tu es là, bien sûr, dans la tendresse de tous les miens, mais aussi dans leur absence quand Tu me les rends présents. Tu es là dans ce travail sur lequel je peine et je sais bien que c’est Toi qui me donnes la force d’aller jusqu’au bout. Apprends-moi à Te remercier avec joie de la tâche accomplie dans l’amour. Tu es là lorsque je m’efforce de prier et que mon esprit vagabonde sur tant de distractions ; Tu m’appelles inlassablement. De ma sécheresse et de ma pauvreté, fais monter une louange vers le Père. Tu seras là quand le Christ me prendra par la main pour m’entraîner dans la Joie Trinitaire. Aide-moi à ouvrir tout grand mon cœur pour chanter avec Toi. Alléluia !

Magnificat
Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père, 10 je vous salue Marie, Gloire au Père

 

 

Premier jour de la neuvaine : Marie laisse éclater sa joie
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Marie, femme heureuse, femme libre, qui se sait aimée de Dieu et qui l’aime par-dessus tout laisse éclater sa joie. Elle s’émerveille et chante combien son Dieu est merveilleux : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! » Toute cette première partie du Magnificat est très personnelle. Marie contemple ce que le Seigneur a fait pour elle. La joie qui l’inonde de se savoir choisie entre toutes les femmes pour donner aux hommes Celui qu’ils attendent, le Fils de Dieu, s’élève en chant de louange et d’action de grâce. Marie se perçoit en Dieu, plongée dans son amour, l’amour de Celui qui l’a créée, Celui qui l’a sauvée. Si elle est comblée de grâce c’est parce que celui qu’elle porte en Elle, par avance l’a rachetée, l’a libérée. C’est Lui, Dieu son Sauveur. Personnellement, elle est objet de l’amour unique de son Dieu, un Dieu qui la connaît, l’aime et la sauve. Elle chante la raison profonde de sa joie : Dieu est son Sauveur. Dieu a posé son regard sur Elle. Il a regardé l’humilité de sa servante. C’est Dieu qui a eu l’initiative. Comment Marie aurait-elle pu imaginer pareil regard, pareille mission ?
Marie au contraire se présente devant Dieu dans toute son humilité si bien que pour venir à elle Dieu s’est penché comme un père se penche, s’abaisse pour se mettre à la hauteur de son petit enfant. Nous entrons là dans le mystère de l’incarnation du Fils, ce chemin de descente, en provenance du Père, chemin qui ira jusqu’à la Croix pour remonter vers le Père. Et pour ce chemin d’incarnation, Dieu l’a regardée, elle, la petite jeune fille de Nazareth. Dieu l’a enveloppée d’un regard plein de tendresse, d’amour et cela gratuitement. Elle n’a rien à donner. Elle a seulement ouvert son cœur et son corps à l’irruption de l’Amour, Amour de Celui qui est tout Amour et Il a pris chair en Elle. Elle perçoit sa vie en elle. Cela la rend plus humble encore si c’est possible. Devant le mystère elle se sait si petite. Mais Dieu en a décidé ainsi et Elle chante ce qu’Il a fait en elle, pour elle et par elle. Et elle proclame que, désormais, s’émerveillant de ce que Dieu a fait, toutes les générations la proclameront bienheureuse.
Marie ne s’attribue rien, Elle reçoit tout de Dieu et fait tout remonter vers Lui en louange et en chant de joie. Oui, bienheureuse es-tu, Marie, d’avoir porté en toi, le Fils de Dieu, l’enfant du salut, notre Sauveur ; oui, bienheureuse es-tu d’avoir cru et d’avoir apporté un consentement libre et joyeux au projet de Dieu. Marie, nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Que nous éprouvions cette joie pleine que tu exprimes dans ta prière merveilleuse du Magnificat. Que nous louions Dieu qui fait de grandes choses pour les personnes humbles, inconnues du monde, comme Marie, comme son époux Joseph.

Savais-tu, Marie ? Charles Delhez
Savais-tu, Marie, lorsque tu as dit « oui », savais-tu que cela finirait ainsi ? Savais-tu que ce oui devant l’inconnu, savais-tu que tu aurais à le redire souvent ? Savais-tu qu’un glaive de douleur transpercerait ton cœur ? Il t’a fallu dire oui lorsqu’Il a quitté la maison en te laissant seule. Il t’a fallu supporter tout le mal qu’on disait de Lui. Tu as sans doute assisté à toutes ces querelles avec les pharisiens et tu L’as vu monter à Jérusalem où Il devait mourir. Savais-tu, Marie, savais-tu qu’un jour ces paroles déchireraient ton cœur : Et tu L’as suivi pas à pas. Il avait une poutre sur le dos, il grimpait le mont Calvaire. Tu L’as vu fixé au gibet de la Croix, entre deux malfaiteurs. Et la foule ricanait. Et les soldats L’insultaient. Toi, tu ne Le quittais pas des yeux. Tu as senti son dernier souffle, tu as reçu son dernier soupir. Savais-tu, Marie, savais-tu que l’Enfant que tu portais sur tes genoux, savais-tu que cet Enfant que tu allaitais, savais-tu qu’un jour Il reposerait mort sur tes genoux ? Pouvais-tu savoir qu’une énorme pierre roulerait entre toi et Lui et qu’elle se refermerait sur la mort ? Et il t’a fallu encore dire oui. Chante, Marie, chante ! Chante à mon cœur la joie qui t’envahit. Il est Vivant, ton Fils pour toujours ! Chante, Marie, chante la joie de ton oui qui, chaque jour, désormais retentit. Chante, Marie, chante l’Amour que Dieu a mis dans ton cœur et dis-moi ton secret. Apprends-moi à dire oui dans la nuit et le doute. Rappelle-moi que, plus forte que la souffrance et la mort, la vie jaillira. Redis-moi que de oui en oui Dieu toujours plus loin m’appelle et qu’Il me fait marcher sur le chemin de l’Amour où souvent la souffrance à la joie est mêlée.

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Deuxième jour de la neuvaine : Joie de la miséricorde de Dieu
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La joie de Marie déborde car vraiment le Seigneur a fait pour elle de grandes choses : Saint est son Nom ! Oui, il est le Saint, le tout Autre mais aussi celui qui se fait tout petit pour rejoindre, par elle, grâce à son oui, toute l’humanité et lui faire don du salut. La joie de Marie c’est de découvrir à l’œuvre la miséricorde de Dieu pour ceux qui le craignent Mais Marie n’en reste pas là, son chant s’élargit, elle voit plus loin que son horizon personnel. Elle est fille de son peuple et elle contemple le plan de salut de Dieu à l’égard d’Israël, un Israël appelé à embrasser toute l’humanité. Marie, issue d’une petite ville de Galilée, aux marges d’Israël, aurait pu avoir un horizon très limité, mais l’on voit que sa fréquentation assidue des Ecritures, la place parmi les « anawim », les petits, les pauvres, les préférés de Dieu qui lui donnent une vue très large de l’Histoire du salut. Nourrie de la Parole, elle est capable de saisir l’amour de Dieu à l’œuvre dans le monde. Revenons à son chant de joie : « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent ; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. »

Appartenant au petit reste fidèle d’Israël, Marie se nourrit des psaumes (il n’y a pas moins de 18 citations des psaumes dans son cantique). Tout en étant consciente de l’amour que Dieu a pour elle, elle se sait, en effet, bénéficiaire d’un amour de prédilection et dans le même temps, elle est profondément convaincue que Dieu enveloppe tous ceux qui le craignent d’un amour semblable. Cette crainte dont parle Marie, ce n’est pas la peur c’est, au contraire, ce qui fait que l’on reconnaît que Dieu est Dieu et que nous sommes des créatures qui avons tout reçu de Lui.. La crainte de Dieu, c’est ce qui nous conduit à faire ce que Dieu aime pour ne pas perdre l’amour dont il nous entoure. C’est la crainte de blesser quelqu’un qu’on aime, de ne pas savoir répondre à l’amour dont on est l’objet. Et Marie de magnifier le Seigneur pour cet amour qu’il montre à tous ceux qui cherchent à vivre dans sa lumière et de proclamer que cet amour est de toujours à toujours. Comment s’exprime-t-il ? C’est là qu’inspirée par l’Esprit qui l’a prise sous son ombre, Marie va prophétiser dévoilant comment le plan de salut de Dieu est à l’œuvre. Ce projet de salut est souvent caché sous l’apparence des événements humains qui voient triompher les orgueilleux, les puissants et les riches.

Prions : Marie, nous nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Que nous fassions partie de ces humbles avec qui Dieu fait de grandes choses. Que nous soyons les puissants de la terre parce que nous en seront les humbles.

Je te salue Marie ! Extrait de Théo et Claire
Je te salue Marie ! Tu es la maman de Jésus Et comme toutes les mamans du monde Tu as porté ton enfant avec amour et tendresse. Je te salue Marie ! Tu es la maman de Jésus Et comme toutes les mamans du monde Tu aimes lorsque je suis gai et que les rires résonnent dans ma bouche. Je te salue Marie ! Tu es la maman de Jésus Et comme toutes les mamans du monde Tu me comprends lorsque j’ai du chagrin, Tu es toujours là pour moi. Je te salue Marie ! Tu es la maman de Jésus Avec toi je ne suis jamais seul !

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Troisième jour de la neuvaine : Joie de la fidélité de Dieu
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Marie exalte l’action de Dieu qui se révèle à ceux qui sont fidèles à sa parole : les humbles, les affamés. Elle va utiliser sept verbes : il déploie, disperse, renverse, élève, comble, renvoie, relève, sept verbes d’action. C’est une action passée mais qui s’actualise aujourd’hui et qui durera toujours. Dieu est fidèle à sa promesse, et le plan de salut annoncé, il continue de l’accomplir et cela jusqu’à la fin des temps. Jésus quittant ses disciples leur dira : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt 28,20 « Il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. »

Ainsi comme l’écrivait Jean Paul II dans Redemptoris Mater : « Le Dieu de l’Alliance, chanté par la Vierge de Nazareth dans l’exultation de son esprit, est en même temps celui qui « renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, comble de biens les affamés, et renvoie les riches les mains vides… Il disperse les superbes et étend son amour sur ceux qui le craignent ».

Marie est profondément marquée par l’esprit des « pauvres de Dieu » qui, selon la prière des psaumes, attendaient de Dieu leur salut et mettaient en lui toute leur confiance. (Ps 25 ; 31 ; 35 ; 55). Elle proclame en réalité l’avènement du mystère du salut, la venue du « Messie des pauvres » (Isaïe 114, 61,1).

Prions : Marie, nous nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Que nous soyons du nombre des petits et des pauvres qui ont foi en Dieu miséricordieux et fidèle ; qui ont confiance dans sa Parole accomplissant son dessein de salut. Que nous accueillions Jésus que tu portes dans ton sein et ressentions non seulement un climat de joie et de communion fraternelle, mais aussi un climat de foi qui conduit à l’espérance, à la prière, à la louange.

Marie - Maurice Carême
Être si simple, être si pauvre qu’on serait près de vous, Marie, dans une cuisine bleuie par l’ombre en prière d’un saule ; Être près de vous, plus caché que ne l’était aux yeux du monde, Sous le rabot du charpentier, un copeau de lumière blonde ; Avoir le cœur si dépouillé qu’on puisse vous imaginer coupant le pain, versant le vin et levant doucement les mains Pour frotter votre tablier d’où les miettes tombent sans fin.

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Quatrième jour de la neuvaine : Joie de l’amour que Dieu nous offre sans se lasser
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Marie est notre Mère et à ce titre, comme toute Mère, elle instruit, éduque et cela essentiellement par sa façon de vivre. Nous le savons par expérience, nous sommes beaucoup plus influencés par l’exemple que par les discours. Ce que va nous révéler Marie à travers son Magnificat, ce sont ses attitudes profondes, ces attitudes dont elle a vécu tout au long de sa vie. En exaltant son Seigneur, elle nous apprend à reconnaître en Dieu celui dont nous avons tout reçu, à commencer par le don de la Vie. C’est lui qui nous a voulus et créés à son image et à sa ressemblance. Marie nous apprend à chanter la joie de la Vie. Elle nous apprend à en rendre grâce en en prenant soin : prendre soin de notre vie, prendre soin de la vie des autres, dès qu’elle commence et jusqu’à sa fin. Marie nous apprend à nous émerveiller de ce don de la vie et à exalter Dieu d’avoir fait de nous des vivants. « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant » disait saint Irénée.

Marie nous invite à louer le Seigneur qui nous sauve, à chanter, avec Elle, la joie d’être sauvés. L’Eucharistie nous introduit toujours plus avant dans le mystère par excellence de notre salut, le mystère pascal, la réconciliation qui vient renouveler et raffermir la vie reçue au baptême. Oui, Dieu est celui qui nous libère, nous arrache au mal, au péché et fait de nous des vivants, joyeux de participer au courant d’amour qui circule au sein de notre Dieu Trinité dont la seule toute-puissance est l’amour.

Prions : Marie, nous nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Apporte-nous, à nos familles, à nos communautés, ce don immense, cette grâce unique que nous devons toujours demander en premier et au-dessus de toutes les autres grâces même celles qui nous tiennent à cœur : la grâce qu’est Jésus Christ !

Je ne veux plus aimer que ma mère Marie - Paul Verlaine (1844-1896)
Je ne veux plus aimer que ma mère Marie. Tous les autres amours sont de commandement. Nécessaires qu’ils sont, ma mère seulement Pourra les allumer aux cœurs qui l’ont chérie. C’est pour Elle qu’il faut chérir mes ennemis, C’est par Elle que j’ai voué ce sacrifice, Et la douceur de cœur et le zèle au service, Comme je la priais, Elle les a permis. C’est par Elle que j’ai voulu de ces chagrins, C’est pour Elle que j’ai mon cœur dans les Cinq Plaies, Et tous ces bons efforts vers les croix et les claie, Comme je l’invoquais, Elle en ceignit mes reins. Je ne veux plus penser qu’à ma mère Marie, Siège de la Sagesse et source des pardons, Mère de France aussi, de qui nous attendons Inébranlablement l’honneur de la patrie. Marie Immaculée, amour essentiel, Logique de la foi cordiale et vivace, En vous aimant qu’est-il de bon que je ne fasse, En vous aimant du seul amour, Porte du ciel ?

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

 

Cinquième jour de la neuvaine : Joie de se savoir et de se reconnaître créature et créature sauvée
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Marie nous enseigne aussi à reconnaître et à vivre ce que nous sommes dans la joie : des créatures dont la grandeur vient de ce que Dieu fait des merveilles pour nous, pour chacun. Dieu nous a donné la vie. Le Père nous aime d’un amour tel qu’il a donné son Fils pour nous et qu’à son tour le Fils a livré sa vie. « Il n’est pas de plus grand amour que de livrer sa vie pour ses amis. » Dieu veut nous associer à son plan d’amour comme Il a associé Marie, lui demandant d’être la Mère de son Fils. Par tout ce que nous faisons nous pouvons, vivons, nous pouvons collaborer à l’accomplissement de l’œuvre de Dieu. Méditons les paroles de saint Ambroise : « Qu’en chacun ce soit l’âme de Marie qui exalte le Seigneur ; qu’en chacun ce soit l’esprit de Marie qui exulte en Dieu. Si, selon la chair, la Mère du Christ est unique, selon la foi, toutes les âmes engendrent le Christ. Chacune, en effet, accueille en elle le Verbe de Dieu. L’âme de Marie exalte le Seigneur, et son esprit exulte en Dieu, car, consacrée en âme et en esprit au Père et au Fils, celle-ci adore avec une pieuse affection un seul Dieu, dont tout provient, et un seul Seigneur, en vertu duquel existent toutes les choses. »

Devant tout ce que Dieu fait pour Elle, Marie s’exclame : « Saint est son nom ! »

Prions : Marie, nous nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Apporte-nous Jésus afin que nous ayons une joie nouvelle, pleine de signification ; une nouvelle capacité de traverser avec foi les moments les plus douloureux et les plus difficiles ; la capacité de la miséricorde, de nous pardonner, de nous comprendre, de nous soutenir les uns les autres.

Marie de tous les moments - Jean-Paul Hoch
Quand vient pour nous l’heure de la décision Marie de l’Annonciation, aide-nous à dire « oui ». Quand vient pour nous l’heure du départ, Marie d’Égypte, épouse de Joseph, allume en nous l’espérance. Quand vient pour nous l’heure de l’incompréhension, Marie de Jérusalem, creuse en nous la patience. Quand vient pour nous l’heure de l’intervention, Marie de Cana, donne-nous le courage de l’humble parole. Quand vient pour nous l’heure de la souffrance, Marie du Golgotha, fais-nous rester aux pieds de ceux en qui souffre ton Fils. Quand vient pour nous l’heure de l’attente, Marie du Cénacle, inspire-nous notre commune prière. Et chaque jour, quand sonne pour nous l’heure joyeuse du service, Marie de Nazareth, Marie des monts de Juda, mets en nous ton cœur de servante. Jusqu’au dernier jour où nous prendrons ta main, Marie de l’Assomption dans l’attente du jour de notre résurrection.

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Sixième jour de la neuvaine Joie de la proximité de notre Dieu
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A notre tour, avec Marie, de nous émerveiller de ce que Dieu est à la fois le tout Autre et en même temps si intime à nous-même. Il nous est arrivé devant un lever de soleil derrière les montagnes, un coucher de soleil en mer de nous sentir saisi par la majesté de la création et de percevoir la grandeur du Créateur. Laissons ce sentiment de la grandeur et de la présence de Dieu nous envahir et nous percevrons la joie d’être, en Jésus, les enfants bien-aimés de Dieu, notre Père. « Dieu est Dieu, cela suffit ! » disait François d’Assise à Frère Léon et cela emplissait son cœur de joie au plus fort de l’épreuve. Mais qui pénètre dans l’amour dont Dieu l’aime sent son cœur s’ouvrir, entend l’appel à : « Elargir l’espace de sa tente », et découvre alors l’amour de Dieu à l’œuvre de toujours à toujours.
Marie nous invite à mettre toute notre confiance en Dieu, à croire à son amour car Il est fidèle. Elle nous engage à voir comment s’exerce la miséricorde de Dieu dans les événements petits et grands. Elle nous apprend à reconnaître le passage de Dieu en tout ce qui peut arriver.

Prions : Marie, nous nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. En te contemplant monter au Ciel, lors de l’accomplissement final de ton itinéraire terrestre, nous te remercions parce que tu nous précèdes toujours dans le pèlerinage de la vie et de la foi. Nous te demandons de nous garder et de nous soutenir. Que nous puissions avoir une foi forte, joyeuse, et miséricordieuse. Aide-nous à être des saints, pour te rencontrer, un jour, au paradis.

Tu es bénie
Tu es bénie, humble présence, Arche d’Alliance, Splendeur du Ciel, Toi, toute pure, sois notre Mère ! Sourire qui apaise les affligés, Mère de Grâce et de tendresse, de ta douceur viens réchauffer les corps courbés sous leur poids de détresse. Fontaine d’innocence où chante la Vie, partage-nous de cette eau pure que tu reçois de l’infini, dont la mesure est d’aimer sans mesure. Accueille, dans le silence, notre amour pour le conduire vers la Source. Là où la Parole vient au jour pour nous saisir d’une force si douce. Ô Mère du Bel Amour, tu nous as donné dans le secret l’ardente flamme qui de ce monde est le foyer : Tu es bénie entre toutes les femmes.

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Septième jour de la neuvaine : Joie de se mettre au service
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Marie nous affermit dans la conviction que Dieu est à l’œuvre là où l’on aide les pauvres à se mettre debout, à prendre leur vie en mains ; là où l’on est attentif à répondre à toute soif de justice et de paix ; là où l’on respecte la vie que ce soit de la nature, de la création comme à fortiori de l’être humain. Marie nous redit que, malgré les apparences qui nous conduisent souvent à penser que les riches, les puissants, les assoiffés de pouvoir triomphent, c’est Dieu qui, dans la faiblesse de son amour, a le dernier mot. A travers son Cantique, nous découvrons Marie, la Femme qui écrase la tête du serpent, comme le dit le texte de la Genèse : « Je mettrai une hostilité entre la femme et toi, entre sa descendance et ta descendance : sa descendance te meurtrira la tête, et toi, tu lui meurtriras le talon. » Gen.3,15.

Prions : Marie, nous nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Nous te contemplons dans la gloire du Paradis et nous te confions les angoisses et les douleurs des populations qui dans tant de régions du monde souffrent en raison de calamités naturelles, de tensions sociales ou de conflits.

Ô Mère consolatrice - D’après une prière de Jean-Paul II qui reconnaissait en Marie l’origine de sa vocation.
Ô Mère consolatrice, Tu connais nos douleurs et nos peines Tu as souffert de Bethléem au Calvaire, console tous ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Tous ceux qui sont perdus et découragés, tous ceux qui ressentent un profond besoin d’aimer et de se donner. Ô Mère consolatrice, console-nous tous. Aide-nous à comprendre que le secret du bonheur est dans la bonté et dans la fidélité à ton fils Jésus, telle que tu la désires. Nous te rendons gloire et nous t’offrirons des actions de grâce maintenant et toujours. Amen

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Huitième jour de la neuvaine : La joie du Salut
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Dans l’évangile selon saint Luc, on se rend compte que la venue du Seigneur crée un climat de joie. Pour la naissance de Jean-Baptiste, saint Luc écrit : « Tu auras joie et allégresse et beaucoup se réjouiront dans sa naissance ». On le voit aussi dans la salutation de l’Ange à Marie : « Réjouis-toi, pleine de grâce ». La naissance de Jésus est une grande joie pour les anges et pour le peuple qu’Il vient sauver, (Luc 2,10). Ainsi, on voit que les débuts de la vie de Jésus sont liés à une joie : l’expérience de Dieu qui n’oublie pas son peuple. Cette joie du Seigneur qui ne permet pas à ses disciples de jeûner : quand l’Epoux est là, il n’y a pas besoin de jeûner, c’est cette joie-même qui les habite. Mais aussi cette joie du Seigneur qui est donnée aux humbles, est redoublée par les persécutions évoquées dans la dernière Béatitude : « Heureux êtes-vous quand on vous insultera, quand on vous persécutera, quand on dira faussement contre vous toute sorte d’infamie à cause de moi, soyez dans la joie et l’allégresse car votre récompense sera grande dans les Cieux. » (Mt 5, 11-12)

Ainsi, n’ayons pas peur de rencontrer l’adversité mais demeurons fermes dans la foi car, comme le prophétise Marie, Dieu sauve et se souvient de sa miséricorde. C’est bien ce qu’affirme encore l’Apocalypse : « Voici maintenant le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ ! » (Ap 12,10) Telle doit être la source de notre joie, l’assurance que la victoire appartient à Dieu. Jésus à ses apôtres avant sa Passion : « Amen, amen, je vous le dis : vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que le monde se réjouira. Vous serez dans la peine, mais votre peine se changera en joie. » (Jn 16,20)

Prions : Marie, nous nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Introduis-nous tous dans la joie, la joie de Dieu, cette joie qui est notre rempart, et qui fait de nous des personnes « heureuses de croire ».

Litanies mariales (inspirées d’une méditation de Paul VI)
Marie, Tu écoutes et accueilles la Parole de Dieu, tu es devenue, par l’action de l’Esprit, la Mère de Jésus notre Sauveur ; nous te vénérons.
Marie, Tu es aux cieux la Mère de tous les baptisés, nous t’aimons ardemment.
Marie, Tu présentes au Seigneur la demande de tes enfants, Nous te prions avec confiance.
Marie, Toi l’humble servante du Seigneur, nous voulons te servir avec amour.
Marie, Toi la Toute Sainte, pleine de grâce, modèle de ce que nous espérons devenir, nous t’admirons.
Marie, Toi la pureté parfaite, nous te contemplons.

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Neuvième jour de la neuvaine : L’éblouissement de Marie
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A la Visitation, la salutation d’Elisabeth rend témoignage à ce moment primordial de la foi de Marie. Cette foi devient encore plus consciente et trouve une nouvelle expression. Le Magnificat est comme une extase du cœur de Marie, c’est une flamme claire, vivifiante, de son esprit. Les expressions utilisées par Marie au seuil de la maison d’Elisabeth constituent une profession de foi inspirée, dans laquelle la réponse à la parole de la Révélation s’exprime par l’élévation spirituelle et poétique de tout son être vers Dieu. Mon cœur chante le Seigneur : il est magnifique ! L’intime de mon être frémit de joie en Dieu, lui, mon Sauveur. Il a fait attention à moi, petite fille de rien du tout. Désormais tout le monde me félicitera : Tu es bénie, Marie ! C’est vrai, il a fait de grandes choses en moi, ce Dieu capable de tout. Son nom de Père est unique, sans égal. Et sa grande bonté rayonne de toujours à toujours sur ceux qui vivent en sa présence dans l’amour. Il est fort, mon Père, mon Abba ! Voyez : les orgueilleux, il les remet à leur place, les grands, il les rabaisse, et les petits, il les fait grandir. Ceux qui ont faim, il leur donne son pain, largement, et les riches, il les renvoie vides. Il prend grand soin d’Israël, son enfant : fidèle à la parole donnée à nos ancêtres, il se souvient de sa bonté, et cette bonté, il la répand sur Abraham, et sur nous tous les fils d’Abraham, aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps.

Prions : Marie, nous nous consacrons à toi ainsi que toute l’humanité. Puissions-nous nous réjouir avec toi dans le royaume de paix et de lumière éternelles.

Prière à Marie, Mère de l’espérance - Jean-Paul II
Marie, Mère de l’espérance, marche avec nous ! Apprends-nous à proclamer le Dieu vivant ; aide-nous à témoigner de Jésus, l’unique Sauveur ; rends-nous serviables envers notre prochain ; accueillants envers ceux qui sont dans le besoin ; artisans de justice ; bâtisseurs passionnés d’un monde plus juste. Intercède pour nous qui œuvrons dans l’histoire, avec la certitude que le dessein du Père s’accomplira. Aurore d’un monde nouveau, montre-toi la Mère de l’espérance et veille sur nous ! Veille sur l’Église en Europe : qu’elle soit transparente à l’Évangile ; qu’elle soit un authentique lieu de communion ; qu’elle vive sa mission d’annoncer, de célébrer et de servir l’Évangile de l’espérance pour la paix et la joie de tous. Reine de la paix, protège l’humanité du troisième millénaire ! Veille sur tous les chrétiens : qu’ils avancent dans la confiance sur le chemin de l’unité, comme un ferment pour la concorde sur le continent. Veille sur les jeunes, espérance de l’avenir : qu’ils répondent généreusement à l’appel de Jésus ; veille sur les responsables des nations : qu’ils s’emploient à édifier une maison commune, dans laquelle soient respectés la dignité et les droits de chacun. Marie, donne-nous Jésus ! Fais que nous le suivions et que nous l’aimions ! C’est lui l’espérance de l’Église, de l’Europe et de l’humanité. C’est lui qui vit avec nous, au milieu de nous, dans son Église. Avec toi, nous disons : « Viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22, 20) Que l’espérance de la gloire déposée par Lui en nos cœurs porte des fruits de justice et de paix !

Prières quotidiennes (page 2 et 3)

 

Bibliographie - Sources - sites internet Travail de recherche et d’écriture : Jocelyne Genton
vatican.va (Amoris Laetitia et Redemptoris Mater) eglise.catholique.fr (Magnificat) notredamedeparis.fr (Magnificat de marie)