3e jour : le don de conseil - Approfondir les dons de l'Esprit-Saint

Prières quotidiennes
Chant à l'Esprit-Saint : 
Esprit-Saint, rosée de tendresse, descends sur nous, mets en nous Ta vie. (p.27, carnet de chants)

 

Le Conseil est un don par lequel, dans les doutes et les incertitudes de la vie humaine, nous connaissons ce qui contribue le plus à la gloire de Dieu, à notre salut et à celui du prochain.

C’est surtout l’Ecriture qui va donner aux chrétiens de rentrer davantage dans le Conseil de Dieu. Ce Conseil, c’est de chercher où est la Volonté de Dieu à long terme.
Le Seigneur voit loin et grand : « Soyez saints, parce que Moi, votre Seigneur, Je suis saint ! »
Ce que le Seigneur nous demande, ce n’est pas de réussir tout de suite, c’est de prendre une décision à long terme, c’est de prendre du recul par rapport à l’avenir, pour mieux correspondre au Vouloir éternel de Dieu.
Attention à une religion ou à une spiritualité trop ponctuelles, trop immédiates. Il faut le grand conseil de Dieu, le grand appel de Dieu ; pour cela, il faut prendre le temps et les moyens de Le chercher : « Avance en eau profonde » dit Jésus à Pierre.
L’Esprit-Saint nous oriente, nous donne la bonne direction, nous fait sentir que c’est dans ce sens-là que nous devons avancer. Dans les diverses situations où nous pouvons être placés, dans les résolutions que nous pouvons avoir à prendre, il est nécessaire que nous entendions la voix de l'Esprit-Saint, et c'est par le don de Conseil que cette voix divine arrive jusqu'à nous. C'est elle qui nous dit, si nous voulons l'écouter, ce que nous devons faire et ce que nous devons éviter, ce que nous devons dire et ce que nous devons taire, ce que nous pouvons conserver et ce à quoi nous devons renoncer.

Par le don de Conseil, l'Esprit-Saint agit sur notre intelligence, de même qu'il agit sur notre volonté par le don de Force. Ce don précieux s'applique à la vie entière ; car il nous faut sans cesse nous déterminer pour un parti ou pour l'autre, et cela nous est un grand sujet de reconnaissance envers l'Esprit divin, de penser qu'il ne nous laisse jamais à nous-mêmes, tant que nous sommes disposés à suivre la direction qu'il nous imprime.

Le Saint-Esprit, par le don de Conseil, arrache l'homme à tous ces inconvénients. Il réforme la nature si souvent excessive, quand elle n'est pas apathique. Il tient l'âme attentive à ce qui est vrai, à ce qui est bon, à ce qui lui est vraiment avantageux. Il lui insinue cette vertu qui est le complément et comme l'assaisonnement de toutes les autres : la discrétion, dont il a le secret, et par laquelle les vertus se conservent, s'harmonisent et ne dégénèrent pas en défauts.

Sous la direction du don de Conseil, le chrétien n'a rien à craindre ; l'Esprit-Saint prend sur lui la responsabilité de tout. Qu'importe donc que le monde blâme ou critique, qu'il s'étonne ou se scandalise ! Le monde se croit sage ; mais il n'a pas le don de Conseil. De là vient que souvent les résolutions prises sous son inspiration aboutissent à un but tout autre que celui qu'il s'était proposé.

Et il en devait en être ainsi ; car c'est à lui que le Seigneur a dit : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et Mes voies ne sont pas vos voies » (Is 55,8).

Nous savons que nous serons jugés sur toutes nos œuvres et sur tous nos desseins ; mais nous savons aussi que nous n'avons rien à craindre tant que nous sommes fidèles à votre conduite. Nous serons donc attentifs : « à écouter ce que dit en nous le Seigneur notre Dieu »  (Ps 84).

 

Obstacle : Avoir un esprit trop indépendant. J’ai trop confiance en mon seul point de vue. Je n’ai pas besoin de conseils. J’avance très sûr de moi-même. Les Pères disaient : « Fou celui qui ne demande pas conseil. Interroge les Anciens, ils te diront. » Fou est celui qui ne compte que sur ses propres batteries qui n’est tourné que sur lui-même, replié : « moi je, moi je… »  

Petit moyen : Avoir l’humilité de demander conseil. « En avez-vous parlé au père ? » C’est interroger les Anciens, qui ne sont pas forcément des personnes âgées. Ce conseiller sera quelqu’un de « bon conseil », qui ne vous répondra pas pour vous faire plaisir ni pour faire pression, mais en se mettant devant Dieu.
C’est d’abord dans l’Ecriture que l’on voit ce que Dieu veut de tous et de chacun. Nous avons besoin, au troisième millénaire, de nous nourrir davantage du Conseil et de l’Intelligence que Dieu nous donnera dans les Ecritures : « Ta Parole, Seigneur, est limpide, Elle éclaire les simples »
Que de pièges Il peut nous faire éviter ! Que d'illusions Il peut détruire en nous ! Que de réalités Il nous découvre ! Mais pour ne pas perdre Ses inspirations, il nous faut nous garder de l'entraînement naturel qui nous détermine trop souvent peut-être, de la témérité qui nous emporte au gré de la passion, de la précipitation qui nous sollicite de juger et d'agir, lors même que nous n'avons vu encore qu'un côté des choses, de l'insouciance enfin qui fait que nous nous décidons au hasard, dans la crainte de nous fatiguer par la recherche de ce qui serait le meilleur.

 

Appelons donc de toute l'ardeur de nos désirs le don divin qui nous préservera du danger de nous gouverner nous-mêmes ; mais comprenons que ce don n'habite que dans ceux qui l'estiment assez pour se renoncer en sa présence. Si l'Esprit-Saint nous trouve détachés des idées humaines, convaincus de notre fragilité, Il daignera être notre Conseil ; de même que si nous étions sages à nos propres yeux, il retirerait sa lumière et nous laisserait à nous-mêmes. Nous ne voulons pas qu'il en soit ainsi pour nous, ô divin Esprit ! Nous savons trop par notre expérience qu'il ne nous est pas avantageux de courir les hasards de la prudence humaine, et nous abdiquons sincèrement devant vous les prétentions de notre esprit si prompt à s'éblouir et à se faire illusion.

Conservez en nous et daignez y développer en toute liberté ce don ineffable que Vous nous avez octroyé dans le Baptême : soyez pour toujours notre Conseil. « Faites-nous connaître Vos voies, et enseignez-nous Vos sentiers. Dirigez-nous dans la vérité et instruisez-nous ; car c'est de Vous que nous viendra le salut, et c'est pour cela que nous nous attachons à Votre conduite. » (Ps 118).

 

 

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