L’âme en état de péché mortel. Considérez que l’âme innocente est la demeure de Dieu, elle devient par la sainte communion, la demeure toute particulière de Jésus Christ.

Saint Paul s’écrie : « Ce n’est pas moi qui vis, mais c’est Jésus qui vit en moi ! » Oui, Jésus est chez lui, c’est là qu’il trouve ses délices et demande à rester toujours. Or, commettre un péché mortel, rester volontairement dans cet effroyable état, c’est admettre le démon dans notre âme, c’est l’en constituer le maître à la place de Jésus, qui sort aussitôt, chassé honteusement et en s’écriant : « A qui m’avez-vous comparé ? Qu’avez-vous mis dans la balance contre moi ? » Pendant que Satan enchaîne cette pauvre âme et en fait son esclave, Jésus se tient à la porte, frappe amoureusement et exhale ces douces plaintes : « Qu’ai-je dû faire pour toi que je n’aie pas fait ? Tu étais une belle vigne que j’avais plantée de mes mains et tu n’as eu pour moi qu’amertume. J’ai répandu pour toi mon sang jusqu’à la dernière goutte et quel profit en as-tu retiré ? Je t’ai nourri de ma propre chair et tu m’as méprisé, persécuté, trahi. Vous tous qui passez dans le chemin de la vie, considérez donc et voyez s’il est une douleur comparable à celle que ressent mon Cœur d’une semblable ingratitude ! Ame coupable, si tu savais le don de Dieu ! Si tu savais qui je suis et ce que je donne à ceux qui m’ouvrent leur cœur ! »

Cette âme pécheresse répond : « Non, je ne veux pas que vous régniez sur moi ». Quel sujet d’angoisse pour la tendresse de Jésus ! Comme cette cruelle épine doit ensanglanter son divin Cœur ? Il s’écrie : « N’y aura-t-il personne qui ait pitié de moi et qui veuille compatir et prendre part à ma douleur dans le pitoyable état où les pécheurs me mettent, surtout à présent ? » A ces cris de détresse, répondons par des cris d’amour et de réparation. Venons en aide à Notre Seigneur, par nos prières, par nos aumônes et nos communions, convertissons les pécheurs.