18 juin 2024 : Deuxième épine du Cœur de Jésus : l’âme tiède

N’être ni froid, ni chaud pour le Cœur de Jésus qui mérite tant d’amour et s’est révélé au monde pour réveiller les âmes languissantes ; se traîner nonchalamment dans le service d’un si bon maître, craignant peu de l’offenser, désirant peu de lui plaire, sans reconnaissance pour ses bienfaits, sans ardeur pour sa gloire, sans zèle pour ses intérêts : c’est être tiède.

Quel désordre, surtout dans une âme qui fait profession d’honorer le Sacré Cœur ! Quelle coupable apathie ! Que lui dit Jésus ? Parce que tu es tiède, je vais te bannir de mon Cœur, te vomir de ma bouche. L’entends-tu cette terrible menace, âme infortunée ? Ne te donne-t-elle pas une effrayante idée du dégoût que tu inspires à Jésus et de la difficulté de ton retour dans le Cœur adorable dont tu as provoqué le soulèvement ?

Oui, celui qui court au-devant des plus grands pécheurs et qui reçoit l’enfant prodigue avec tendresse, celui-là même ne peut plus le supporter. Tu surcharges les entrailles de sa miséricorde, tu fais bondir son Cœur divin, comme fait en l’homme une eau tiède et insipide. Bientôt, si tu ne changes, tu ressembleras à ces restes dégoûtants que la bouche rejette et dont la seule vue, la pensée seule, est un objet d’horreur.

Si malheureusement nous sommes atteints de cette maladie si souvent mortelle et cependant si commune, souvenons-nous de deux remèdes infaillibles.

Le premier, c’est la prière au Cœur de Jésus. Il l’a promis ; il guérira, il sauvera tous ceux qui l’invoqueront avec confiance, même les âmes tièdes : il laissera tomber sur nous une étincelle d’amour et nous reviendrons à la ferveur, à la vie. Disons-lui donc souvent : « O Jésus, celui que vous aimez est malade, guérissez-le ». Il nous rendra la force des années de notre première ferveur. Ayons confiance, jetons-vous dans ce Cœur divin.

Le second remède, c’est de ne laisser passer aucun jour de ce beau mois de juin sans offrir à Jésus un petit sacrifice, un petit effort sur nous-même. Il nous en récompensera aussitôt par la paix et la joie de son amour. Oui, faisons cela et  non seulement nous serons guéri, mais nous vivrons pour ne plus mourir.

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