25 avril 2022 : Faisons grandir une culture de la miséricorde

Isaïe 30,18 ; 60,10 :« Cependant l'Éternel désire vous faire grâce, Et il se lèvera pour vous faire miséricorde ; Car l'Éternel est un Dieu juste : Heureux tous ceux qui espèrent en lui! Les fils de l'étranger rebâtiront tes murs, Et leurs rois seront tes serviteurs ; Car je t'ai frappée dans ma colère, Mais dans ma miséricorde j'ai pitié de toi. »

Psaume 24,5 : « Il obtiendra la bénédiction de l'Éternel, La miséricorde du Dieu de son salut. »

Nous sommes appelés à faire grandir une culture de la miséricorde, fondée sur la redécouverte de la rencontre des autres : une culture dans laquelle personne ne regarde l’autre avec indifférence, ni ne détourne le regard quand il voit la souffrance des frères. Les œuvres de miséricorde sont « artisanales » : aucune d’entre elles n’est semblable à une autre. Nos mains peuvent les modeler de mille manières et même si Dieu qui les inspire est unique, tout comme est unique la « matière » dont elles sont faites, à savoir la miséricorde elle-même, chacune acquiert une forme différente.

Les œuvres de miséricorde, en effet, concernent la vie entière d’une personne. C’est pour cela que nous pouvons donner naissance à une véritable révolution culturelle, précisément à partir de la simplicité des gestes qui savent rejoindre le corps et l’esprit, c’est-à-dire la vie des personnes.

C’est un engagement que la communauté chrétienne peut faire sien, consciente que la Parole du Seigneur l’appelle sans cesse à sortir de l’indifférence et de l’individualisme dans lesquels on est tenté de s’enfermer pour mener une existence confortable et sans problèmes. « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Jn 12,8), dit Jésus à ses disciples. Aucun alibi ne peut justifier un désengagement lorsque l’on sait qu’il s’est identifié à chacun d’eux.

La culture de la miséricorde s’élabore dans la prière assidue, dans l’ouverture docile à l’action de l’Esprit, dans la familiarité avec la vie des saints et dans la proximité concrète des pauvres.

Nous ne devrons d’ailleurs jamais oublier les paroles de l’apôtre Paul racontant sa rencontre avec Pierre, Jacques et Jean, après sa conversion : il met en relief un aspect essentiel de sa mission et de toute la vie chrétienne : « Ils nous ont seulement demandé de nous souvenir des pauvres, ce que j’ai pris grand soin de faire » (Ga 2,10). Nous ne pouvons pas oublier les pauvres : c’est un appel plus que jamais d’actualité et qui s’impose dans son évidence évangélique. (Extraits de la lettre apostolique du pape François, Misericordia et miseria)

Celui qui se laisse regarder par Jésus crucifié est recréé, devient une nouvelle créature. Hom. 4.10.2013 à Assise

 

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