40 jours pour une effusion de l'Esprit-Saint - 31e et 32e jour : le don de la crainte du Seigneur

Prière quotidienne 

Viens, Esprit Saint, en nos cœurs, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
Viens en nous, Père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
O lumière bienheureuse, viens remplir jusqu'à l'intime le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine, il n'est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, redresse ce qui est dévié.
A tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient, donne tes sept dons sacrés.
Donne vertu et mérite, donne le salut final, donne la joie éternelle.
Amen.

 

Méditation :

Le don de crainte rend notre amour de Dieu plus délicat. Ce sentiment repose sur l'idée que la foi nous donne de la majesté de Dieu, en présence duquel nous ne sommes que néant, de sa sainteté infinie, devant laquelle nous ne sommes qu'indignité et souillure, du jugement souverainement équitable qu'il doit exercer sur nous au sortir de cette vie, et du danger d'une chute toujours possible, si nous manquons à la grâce qui ne nous manque jamais, mais à laquelle nous pouvons résister.

Cette crainte de Dieu n'est pas une crainte servile ; elle devient au contraire la source des sentiments les plus délicats.

Le salut de l'homme s'opère donc « dans la crainte et le tremblement », comme l'enseigne l'Apôtre (1 Ph 2,12). Cette crainte, qui est un don de l'Esprit-Saint, n'est pas un sentiment grossier qui se bornerait à nous jeter dans l'épouvante à la pensée des châtiments éternels. Elle nous maintient dans la componction du cœur, quand bien même nos péchés seraient depuis longtemps pardonnés ; elle nous empêche d'oublier que nous sommes pécheurs, que nous devons tout à la miséricorde divine, et que nous ne sommes encore sauvés qu'en espérance. (Rm 8,24.)

Elle peut s'allier avec l'amour, n'étant plus qu'un sentiment filial qui redoute le péché à cause de l'outrage qu'il fait à Dieu. Inspirée par le respect de la majesté divine, par le sentiment de la sainteté infinie, elle met la créature à sa vraie place, et saint Paul nous enseigne qu'ainsi épurée, elle contribue à « l'achèvement de la sanctification » (2 Co 7,1).

La crainte n'étouffe pas l'amour ; loin de là, elle enlève les obstacles qui l'arrêteraient dans son développement. Les Puissances célestes voient et aiment avec ardeur le souverain Bien, elles en sont enivrées pour l'éternité ; cependant elles tremblent devant sa majesté redoutable. Et nous, couverts des cicatrices du péché, remplis d'imperfections, exposés à mille pièges, obligés de lutter contre tant d'ennemis, nous ne sentirions pas qu'il nous faut stimuler par une crainte forte, et en même temps filiale, notre volonté qui s'endort si aisément, notre esprit que tant de ténèbres assiègent ! « Servez le Seigneur avec crainte, et tressaillez de bonheur en tremblant devant lui » (Ps 2,2).

Passages de l'Ecriture

1 Corinthiens 6,9 : Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes ?

Prière :
Seigneur, choisissez-nous comme disciples et remplissez-nous du Saint Esprit.
Faites que nous devenions de véritables témoins de votre présence en nous.
Que votre Esprit Saint nous montre que nous devons être sans crainte : tout ce qui nous concerne au niveau de notre être, des gens autour de nous, des biens matériels et de notre travail, est entre les mains du Père qui arrange tout en temps voulu.
Que l’Esprit Saint en nous gardant attentifs, fasse fleurir l’admiration et l’émerveillement de ce que fait Dieu pour nous. Amen.

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