Cardinal Sarah : "je suis certain que l’Afrique sauvera la famille, que l’Afrique sauvera l’Église"

"Je suis certain que l’Afrique sauvera la famille, que l’Afrique sauvera l’Église. L’Afrique a sauvé la Sainte Famille (cf. la fuite en Egypte, ndlr). En ce temps moderne, elle sauvera aussi la famille humaine." Cette fois, ce n’est ni à Rome ni dans les paroisses ou les médias de l’Hexagone que le cardinal Robert Sarah a confessé sa foi indéfectible dans celle de l’Afrique ; mais sur ce continent qui l’a vu naître et exercer sa vocation de prêtre puis d’évêque, jusqu’à son départ pour Rome, en 2001.

Un livre sans langue ni de buis ni de bois

Le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements est en effet actuellement en visite au Bénin, dans le cadre de la 61e édition du pèlerinage marial de Dassa-Zoumé et pour une dizaine de jours (depuis le 19 août). Dans le même temps, son livre Dieu ou rien, qui vient d’être traduit en italien, a été présenté au meeting de Rimini.

Sorti en français l’hiver dernier, le livre du cardinal Sarah, rédigé en collaboration avec l’écrivain Nicolas Diat, sans langue ni de buis ni de bois, a fait couler beaucoup d’encre. D’autant que les deux auteurs ont eu à cœur de le présenter aux médias et aux fidèles catholiques, lors d’un séjour d’une dizaine de jours à Paris qui a suivi sa parution, le 25 février. À cette occasion, le cardinal africain avait rencontré de nombreux journalistes et s’était rendu dans un grand nombre de paroisses, à Paris et en Île-de-France.

Traduit en neuf langues

Depuis, Dieu ou rien est devenu un best-seller en France, avec pas moins de 20 000 exemplaires vendus jusqu’à début août. À ce jour, il a été également traduit en neuf langues. Il paraît ces jours-ci en italien, anglais et allemand. L’édition allemande est préfacée parMgr Ganswein, bras droit de Benoît XVI, et sera présentée à Ratisbonne par le cardinal Müller le 1er septembre. Il paraîtra aussi prochainement en espagnol, portugais, polonais, hongrois, roumain et philippin.

Le cardinal Sarah est considéré comme le chef de file des évêques africains qui entendent bien défendre la position traditionnelle de l’Église, lors du synode d’octobre prochain, notamment en ce qui concerne l’accès à la communion des divorcés remariés. À la suite de François, il ne cesse de dénoncer le colonialisme idéologique dont sont victimes les pays en voie de développement de la part des pays dit "civilisés". 

Curieusement, il n’a pas été critiqué pour son livre, aux propos pourtant si radicaux et engagés. Peut-être parce que ce prince de l’Église si humble, qui a la confiance de François et qui le lui rend bien, force l’admiration de ceux qui l’approchent. Sans doute aussi parce qu’il existe une grande cohérence entre ses propos et sa vie, marquée par les épreuves, le courage face à la dictature du marxiste Sékou Touré, et la piété. La vérité est que, sous sa plume ou dans sa bouche, "Dieu ou rien" sont trois mots qui sonnent vrai.

ELISABETH DE BAUDOÜIN - Aleteia 

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