Un mois avec saint Joseph - 11 mars 2017 - Vie à Nazareth

 

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1. Vie commune
Hérode étant mort, l’ange du Seigneur apparut de nouveau à Joseph et lui dit : « Levez-vous, prenez l’Enfant et sa Mère et retournez au pays d’Israël ! » La Sainte Famille rentra donc dans la maison de Nazareth où s’était accompli le mystère de l’Incarnation. Contemplez attentivement, âme chrétienne, la vie de saint Joseph durant les vingt années qu’il passa dans son humble retraite. Cette vie n’avait, en apparence, rien d’éclatant ni d’extraordinaire : rien de ce qui peut attirer l’attention des hommes. L’Evangile n’en dit pas un mot. Il y avait à Jérusalem et à Rome des hommes illustres qui remplissaient le monde de leur renommée, car c’était le siècle d’Auguste. Mais personne ne savait ce qui se passait dans l’atelier de saint Joseph à Nazareth. On ne voyait qu’un humble artisan, un charpentier, tout occupé du travail que nécessitait sa position et des soins qu’il devait à Jésus et à Marie. Cependant, sous ces apparences si communes, quels trésors de grâce et de sainteté étaient cachés ! Ah ! c’est que saint Joseph faisait bien toutes choses, ses actions, quoique communes et ordinaires, étaient pleines de mérite devant Dieu, parce qu’il les faisait avec l’intention la plus pure et la charité la plus ardente.
Instruisez-vous, âme chrétienne, et sachez bien que la sainteté ne consiste pas à remplir des emplois honorables et à faire de grandes choses, mais à sanctifier par des vues surnaturelles les actes de la vie commune et ordinaire. Tout ce qui n’est pas pour Dieu est perdu pour l’éternité. Ah ! combien se donnent beaucoup de peine et paraîtront les mains vides au jugement dernier ! Soyez donc fidèle dans les petites choses, c’est le secret de la perfection et la voie la plus sûre pour arriver au ciel.


2. Vie intérieure
Saint Joseph est encore un parfait modèle de la vie intérieure. Renfermé dans son humble atelier, il faisait ses délices de la solitude et de la retraite, et ne paraissait en public que lorsqu’il y était obligé par les devoirs de son état. Tout son honneur consistait à jouir de la présence de Jésus et de Marie, à reproduire les vertus qu’il admirait en eux. Dieu lui prodiguait ses grâces, il l’enrichissait de ses trésors les plus précieux. Joseph goûtait ces grâces, il appréciait ces trésors, comme Marie, il conservait tout dans son cœur et n’en parlait jamais. Que de mérites, que de vertus dut acquérir notre saint Patriarche dans cette vie de recueillement, dans ce silence des créatures et des passions, dans cette constante union à Jésus et à Marie. Ces merveilles de l’âme de saint Joseph sont inénarrables aux langues humaines, mais nous les connaîtrons au jour des grandes manifestations. Alors seront révélées ces splendeurs surnaturelles que son humilité a dérobées aux regards, alors éclatera, aux applaudissements universels, ce prodige de sainteté, voilé sous les dehors d’une obscure condition.
Apprenons, âme chrétienne, quel est le bonheur et l’excellence de la vie intérieure et de l’union intime avec Dieu. Si nous voulons tendre sérieusement à la perfection, il faut, comme notre glorieux modèle, aimer à vivre cachés, ignorés. Dieu d’amour et de bonté ! Faites qu’à l’exemple de saint Joseph, je marche toujours en votre présence !


Exemple
Sainte Thérèse assure que saint Joseph est un grand maître de la vie intérieure, qu’il apprend des choses merveilleuses aux âmes dont il est le protecteur. En voici un exemple rapporté par le père Surin.
« En partant de Rouen, écrivait-il, j’étais en voiture auprès d’un jeune homme d’environ dix-huit ans. Son extérieur était des plus simples, son langage celui d’un homme sans instruction. Domestique depuis plusieurs années, il n’avait rien appris et ne savait ni lire ni écrire. Quel fut donc mon étonnement, en conversant avec lui, de voir que ses lumières étaient admirables ! Il me parla, en effet, de la vie intérieure avec tant de clarté, d’abondance et de solidité, que j’en étais dans le ravissement, n’ayant jamais rien vu ni entendu d’aussi satisfaisant, ni d’aussi élevé sur cette matière. Il faisait une oraison perpétuelle. Je reconnus que les fondements de sa vie spirituelle étaient d’une grande simplicité, une profonde humilité  et une sainte pureté. Je lui demandai s’il aimait saint Joseph. – Depuis six ans, me dit-il, je me suis mis sous sa protection spéciale, d’après le conseil de Jésus-Christ lui-même.
Là-dessus, il se mit à faire le plus bel éloge des prérogatives de ce grand saint, en m’assurant qu’il tenait tout cela du Sauveur lui-même. Ce maître des âmes, comme il l’appelait, avait été le sien dans la science suréminente qu’il possédait à un degré si étonnant. Afin de la lui communiquer, Jésus lui avait donné pour patron et pour modèle saint Joseph, qui, à Bethléem et à Nazareth, avait si bien appris la vie intérieure, dans ses rapports intimes avec le Sauveur et avec sa divine Mère. »
Prions aussi ce grand saint d’être notre maître et notre guide dans les voies de la perfection.


Prière :  Bienheureux Joseph ! Que j’éprouve de consolation et de charme à contempler l’édifiant spectacle que me présente votre humble maison de Nazareth, plus belle à mes yeux que les palais des rois ! Le travail, la prière, le  recueillement en font le sanctuaire de la paix et de la vertu. Obtenez-moi, grand Saint, d’aimer comme vous la retraite, de fuir le monde et d’obéir à la voix de Dieu qui m’appelle dans la solitude pour me parler au cœur. Ainsi soit-il.

 

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