Un mois avec saint Joseph - 20 mars 2019 - Saint Joseph, modèle de prière

1. Prière vocale
Saint Joseph fut un parfait modèle de prière vocale, car il en comprenait l’importance et tous les avantages. Il commençait et sanctifiait ses journées, ses actions, ses voyages, pas ce saint exercice. Il les finissait de même. Insensible à tout ce qui se passait dans le monde, il priait avec le recueillement le plus profond et avec une ferveur angélique. Il priait aussi avec Jésus et Marie le matin et le soir à Nazareth. Tantôt c’est Joseph qui s’adresse au ciel, au nom de tous, comme Chef de la Sainte Famille. Tantôt c’est la très Sainte Vierge qui commence l’exercice de la prière. Tantôt c’est Jésus lui-même qui prononce les formules sacrées auxquelles répondent Joseph et Marie. Je suis porté à croire que Joseph et Marie ont été les premiers à apprendre de la bouche et du cœur de Jésus la divine prière du Notre Père, et que la Sainte Famille l’a récitée bien des fois. Oh ! Quel beau spectacle ! Que j’aime à contempler cette trinité sacrée de la terre, prosternée en adoration devant la Trinité du ciel ! O Joseph ! Que mes humbles supplications s’unissent comme les vôtres à celles de Jésus et de Marie !
Priez aussi sans interruption, âme chrétienne, c’est le précepte du divin Maître. Si vous le pouvez, établissez dans votre maison le saint usage de la prière en commun, au moins le soir. On ne saurait dire quels avantages peuvent retirer les familles de cette pieuse habitude. Il en reste une impression ineffaçable dans l’esprit et le cœur des enfants, et les parents en reçoivent les bénédictions les plus abondantes. Notre-Seigneur n’a-t-il pas dit : « Si deux ou trois d’entre vous s’unissent sur la terre, tout ce qu’ils auront demandé leur sera accordé par mon Père qui est dans les cieux ! » Que cette promesse est consolante ! O Jésus ! O Joseph ! Apprenez-nous donc à prier.


2. Prière mentale
L’époux de Marie est honoré à juste titre comme le père et le modèle des âmes contemplatives. Saint Bernardin de Sienne affirme qu’il avait reçu le don d’oraison au plus haut degré. Sainte Thérèse a toujours vu ceux qui priaient avec confiance faire de rapides progrès dans l’oraison. L’Eglise invoque saint Joseph comme très profond en contemplation. Son esprit et son cœur étaient habituellement absorbés en Dieu. Sa vie fut une oraison continuelle. Chose admirable ! La méditation de Joseph n’était pas interrompue par l’action. Il travaillait, voyageait, prenait ses repas, toujours uni à Dieu, ou en contemplant Jésus et Marie. Son sommeil ne faisait pas même cesser cette douce union. Si ses yeux se fermaient, sa mémoire veillait toujours. Semblable à un arbre planté le long des eaux, l’âme du saint Patriarche, sans cesse alimentée par l’oraison, et arrosée des eaux salutaires de la grâce, recevait chaque jour un accroissement de beauté et de vertu. Cette âme produisait des fruits abondants de vie pour l’unité.
Prenez la résolution, âme chrétienne, de faire un peu de méditation chaque jour. C’est un moyen de salut très efficace. sainte Thérèse disait : « Promettez-moi de faire journellement un quart d’heure d’oraison. Moi, au nom de Jésus-Christ, je vous promets le ciel. Ceux qui négligent ce saint exercice n’ont pas besoin de démon pour les entraîner dans l’enfer. Ils s’y précipitent d’eux-mêmes ! » L’Esprit-Saint n’affirme-t-il pas, en effet, que la terre est désolée, couverte de maux, parce qu’il n’y a personne qui réfléchisse, qui rentre en son cœur ! O saint Joseph ! Obtenez-moi la grâce de vous imiter dans votre amour pour l’oraison et dans votre fidélité à la pratiquer.

Exemple

Un jeune homme faisait ses études chez le curé de son village, en qualité d’aspirant au sacerdoce. Il désirait vouer sa vie au service de Dieu et au salut des âmes. Malheureusement ; il éprouvait une telle difficulté pour la langue latine, que son généreux instituteur perdit patience et désespéra un instant du succès. Les larmes du pieux écolier, son application et sa piété firent néanmoins prolonger l’épreuve. Le pasteur dit à son élève : « Mon cher enfant, je ne vois qu’un moyen de sortir de là, c’est de te mettre sous la protection de saint Joseph, de le supplier ardemment de t’accorder les talents que tu n’as pas, autrement, nous resterons en chemin. Allons, courage, j’unirai mes prières aux tiennes. J’ai la douce confiance que nous serons exaucés, car tout est promis à la prière persévérante. » Le jeune étudiant se jeta entre les bras de saint Joseph et le pria avec tant de ferveur, que le bon patriarche le prit sous son patronage d’une façon merveilleuse. L’esprit du jeune homme s’ouvrit peu à peu, ses talents se développèrent, et il termina ses classes avec succès. Rentré au grand séminaire, il s’y distingua par ses lumières autant que par ses vertus, et reçut le sacerdoce avec honneur. Nommé successivement professeur de dogme, de morale, supérieur et enfin vicaire général, il a été, pendant de longues années, la lumière et le conseil de la plupart des prêtres qu’il a dirigés à son tour. Ce qu’on remarquait par-dessus tout en cet homme de Dieu, c’était sa confiance et sa reconnaissance envers saint Joseph, son généreux bienfaiteur.
Apprenons de là combien est puissante sur le cœur de Dieu la prière humble et persévérante qu’on lui adresse par l’entremise du saint époux de Marie.


Prière : O saint Joseph ! Daignez permettre que je m’unisse en ce moment à la prière que vous faisiez en commun à Nazareth avec Jésus et Marie. Ce tableau ravit mon imagination et émeut doucement mon cœur. Faites que je prie comme vous avec foi, humilité et persévérance. Faites aussi que je prie en union avec Jésus et Marie. Ainsi soit-il.

 

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