Un mois avec saint Joseph - 21 mars 2017 - Saint Joseph, modèle de prière

 

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1. Il en a essuyé toutes les rigueurs
Joseph descendait, à la vérité des rois de Juda. Mais des revers avaient jeté sa famille dans l’infortune, et il n’avait pas d’autre héritage que ses mains, pas d’autres ressources que son travail. C’est pour se procurer un moyen d’existence qu’il apprit l’état de charpentier. Son alliance avec Marie n’améliora pas sa position. Elle avait éprouvé les mêmes revers dans la personne des mêmes ancêtres. Aussi voyez comme tout porte le cachet de la pauvreté dans l’humble maison des nouveaux époux à Nazareth : meubles, linge, vêtements, tout est simple, chétif et grossier. Devenu Père nourricier de Jésus, Joseph se trouva réduit à une plus grande pénurie. Joseph et Marie étaient pauvres, mais ils n’avaient pas encore été sans maison, ils avaient un lieu pour habiter. Aussitôt que l’Enfant-Dieu  vient au monde, on ne trouve plus de maison pour eux, et leur retraite est dans une étable. La pauvreté de Joseph a été vraiment extrême. Il manquait souvent des choses les plus indispensables pour le soutien de sa petite famille. Cela peinait grandement son cœur bon et paternel. Néanmoins, il supportait amoureusement ces cruelles privations, bien qu’il en souffrit, non pour un temps, mais pour toute la vie. Il se soumettait très humblement à la continuation de sa pauvreté, sans se laisser vaincre et terrasser par l’ennemi intérieur qui lui faisait, sans doute, maintes attaques.
Consolez-vous donc, vous à qui Dieu a refusé les biens de ce monde ! Il vous traite comme ses meilleurs amis, comme il a traité saint Joseph, son représentant sur la terre, et Jésus son propre Fils. Quand vous serez tenté de vous plaindre des rigueurs de la fortune, entrez dans la grotte de Bethléem, dans la maison de Nazareth, et à la vue de ce beau spectacle que vous offre la pauvreté, dites-vous à vous-même : suis-je digne d’un meilleur sort que Jésus, Marie et Joseph ?


2. Il en a gouté toutes les consolations
Jésus, qui s’était fait pauvre pour nous, et venait condamner l’amour immodéré des richesses, avait inspiré à saint Joseph le mépris des biens de ce monde et l’amour de la pauvreté. Réduit souvent à la pénurie la plus extrême, obligé de gagner sa vie et celle de la Sainte Famille à la sueur de son front, enfermé dans un atelier obscur et inconnu, le saint Patriarche est content, plus content que ceux qui nagent dans l’abondance et habitent sous des lambris dorés. Il ne subit pas sa condition comme une nécessité, mais il s’y plaît, il l’aime, il en comprend les avantages spirituels qu’il estime infiniment plus que les vanités terrestres. Oui, c’est un ami passionné de la sainte pauvreté, et il en a la vertu dans le cœur. Il possède tout, parce qu’il ne possède rien, selon la parole de saint Paul. Il reçoit le centuple promis à ceux qui sont détachés des biens de ce monde. N’est-il pas assez riche, en effet, puisqu’il possède Jésus et Marie, les deux plus beaux trésors du ciel et de la terre ? Ne pouvons-nous pas lui appliquer la première béatitude du Sauveur : Vous êtes heureux, Joseph, dans votre pauvreté, car le royaume des cieux est à vous ! Votre vie obscure, source de consolations pour vous, va devenir, pour toutes les grandes âmes, le miroir anticipé de la pauvreté évangélique.
Voulez-vous, âme chrétienne, goûter aussi les consolations que Dieu a attachées à la pauvreté ? Aimez les pauvres, soulagez les pauvres. Heureux, celui qui comprend les mystères de la pauvreté, et vient au secours de l’indigent. Heureux ceux dont l’âme s’incline à la compassion. L’homme qui a pitié des malheureux se fait du bien à lui-même. Il ne tombera pas dans l’indigence. L’aumône efface les péchés, et assure d’immenses trésors au ciel. Quand on a aimé et secouru les pauvres, on paraît devant Dieu avec confiance.

Exemple

Faire l’aumône à un pauvre, surtout à un vieillard, pour honorer la pauvreté du patriarche saint Joseph, est une excellente pratique qui attire d’abondantes bénédictions.
Un homme indifférent, incrédule, allait mourir. Il allait mourir le blasphème sur les lèvres, le désespoir dans le cœur. Sa femme, ange de piété, priait et pleurait auprès de lui. Un prêtre, ami de la famille, priait et pleurait aussi. Dieu ne paraissait pas entendre. Cependant la mort arrivait à grands pas. Le prêtre dit à l’épouse : « Allez vite faire l’aumône à un pauvre au nom de saint Joseph, pour la conversion de votre mari ! » Elle courut tout éperdue dans les rues, rencontra un vieillard couvert de haillons, lui donna une large aumône en lui disant de prier pour la conversion d’un pauvre pécheur qui était sur le point de mourir. Au même moment, le malade avait pris la main du prêtre, l’avait baisée avec larmes et avait demandé son pardon. La conversion fut sincère et édifiante. Quelques heures après, cet homme entrait dans la gloire de Dieu, sauvé par l’aumône donnée au nom de saint Joseph et par la prière du pauvre. Son épouse, en pleurant, regardait le ciel, où elle avait la confiance de retrouver un jour cette âme chérie.
Prenons donc la résolution de faire quelquefois l’aumône aux pauvres, surtout aux vieillards, en l’honneur de saint Joseph.


Prière : Grand Saint, qui avez été véritablement pauvre d’esprit et de cœur, vous qui avez partagé la pauvreté de Jésus, obtenez à vos serviteurs l’estime et l’amour d’un trésor dont vous avez connu tout le prix. Faites-leur comprendre aussi que l’amour et le soulagement des pauvres sont une source de bénédictions et un gage de salut éternel. Ainsi soit-il

 

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