Un mois avec saint Joseph - 24 mars 2019 - La bienheureuse mort de Joseph

1. Il meurt assisté par Marie
Une vie pleine de mérites et de merveilles ne pouvait se terminer que par une mort digne d’elle. Le moment arrivait où Jésus devait sortir de l’obscurité de Nazareth et se manifester au monde. Le ministère de Joseph était donc accompli. Après avoir passé trente ans dans la compagnie du Sauveur et de sa divine Mère, il ne lui manquait plus d’autre bonheur que de rendre le dernier soupir entre leurs bras. Pleine de reconnaissance pour les services importants qu’elle a reçus de son époux, Marie redouble de tendresse pour lui dans les derniers moments. Elle veille à son chevet, elle remue doucement sa couche, elle le sert de ses propres mains, elle fortifie et console sa sainte âme avec une délicatesse et une charité dignes de la Mère de Dieu, qui ravissent les esprits célestes d’admiration. Marie ! Si vous avez tant de fois, dans la suite des siècles, changé, pour vos pieux serviteurs, les ombres de la mort en un jour pur et serein, quelles suavités, quels charmes votre présence sanctifiante ne répandit-elle pas sur les derniers instants de votre saint époux, que vous aimiez de tout votre cœur !
Voulez-vous, âme chrétienne, comme saint Joseph, être assistée et consolés par Marie à votre dernière heure ? A l’exemple de ce glorieux Patriarche, servons, aimons la très Sainte Vierge durant notre vie. Le souvenir de ce que nous aurons fait chaque jour, en son honneur, nous remplira de joie et d’espérance au moment de la mort. De ce moment redoutable dépend notre éternité. O Vierge sainte ! Vous qui avez reçu les derniers soupirs de Joseph, obtenez-nous de votre divin Fils la grâce de mourir dans un sentiment profond de repentir et d’espérance. Oui, Sainte Mère de Dieu, priez pour nous toujours, mais surtout à l’heure de notre mort.

2. Il meurt assisté par Jésus
Contemplons maintenant Notre-Seigneur rendant à son Père nourricier les deniers devoirs de la piété filiale. Sans doute, Jésus aura payé en ce moment suprême toutes les fatigues de Joseph par des torrents de joie intérieure, toutes ses larmes par autant de consolations célestes, toutes ses angoisses par des gages assurés de paix et d’immortalité. Assis près du lit du saint vieillard, il lui adresse d’ineffables paroles, il l’établit le protecteur des mourants et le patron de la bonne mort. Il fait briller à ses yeux un rayon de sa divinité. D’une main, il soutient sa tête défaillante, de l’autre, il lui montre le ciel. Puis, après l’avoir embrassé et béni une dernière fois il lui dit : « Partez, âme de mon Père ! Soyez portée par mes anges dans le sein d’Abraham. Bientôt viendra le jour où vous monterez avec moi dans le paradis ! » Joseph, regardant une dernière fois son Fils et son Dieu, remet doucement sa belle âme entre ses mains. Une troupe d’anges, obéissant à la voix de leur maître, le conduisit aux limbes, où les patriarches attendaient la rédemption. Quelle scène attendrissante ! Quelle précieuse mort ! Mort désirable que désireraient les anges eux-mêmes, si les anges pouvaient mourir. Joseph ! C’est bien de vous que l’on peut dire que vous êtes mort dans le baiser du Seigneur.
Il ne tient qu’à nous, âme chrétienne, de participer au bonheur de Joseph. Jésus viendra nous consoler à notre dernière heure, si, comme lui, nous passons notre vie en sa douce compagnie, car la mort n’est que l’écho de la vie. O bienheureux Père ! Quand je serai étendu sur un lit de douleur, dites à Jésus de descendre jusqu’à moi, pour me visiter, me bénir, me nourrir une dernière fois. Alors, muni du viatique sacré, pain du voyageur, je jetterai un dernier adieu à la terre. Mon âme prendra son vol vers le ciel, pour vous contempler avec Jésus et Marie, durant les siècles des siècles.   

Exemple

Dans une belle campagne, près de Paris, un bon chrétien, un fidèle serviteur de Joseph et de Marie allait mourir. Tout était beau pour lui sur la terre, tout devait l’attacher à la vie. Sa jeune épouse, comme lui fervente chrétienne et ses quatre enfants l’entouraient de leur affection et de leur dévouement. Néanmoins, il était prêt à tout sacrifier. Il ne songeait qu’à bien mourir. Un prêtre, ami de la famille, vint plusieurs fois préparer son âme pour le grand voyage de l’éternité. Le jour choisi par le malade lui-même pour la réception du saint viatique étant arrivé, il fait embellir sa chambre et disposer, sur un petit autel bien orné, un beau Christ en ivoire, avec de chaque côté une petite statue de la Sainte Vierge et de saint Joseph. Ensuite, appelant ses enfants et les regardant avec amour, il leur dit : « Allez, mes enfants, allez au jardin, cueillez les plus belles fleurs, c’est la Fête-Dieu chez nous aujourd’hui. Le bon Jésus va venir, jetez partout des fleurs sur son passage, dans l’avenue, sur l’escalier et dans ma chambre. » Ses enfants obéirent et semèrent partout des fleurs, Jésus vient au milieu des lis et des roses. En entrant, il bénit le malade, la mère et les enfants qui priaient et pleuraient, agenouillés autour de son lit. Ce bon chrétien communie avec la ferveur d’un ange, le regard attaché sur l’image de Jésus et de Marie. Quelques jours après, il allait au ciel en bénissant encore ses enfants. Sans doute, ils se rappelleront toute leur vie qu’ils ont eu dans leur maison la fête-Dieu, que Jésus y est venu au milieu des fleurs et que leur père a rendu le dernier soupir sous les yeux de Marie et de Joseph, muni du viatique sacré. Quelle belle et précieuse mort !


Prière :  Chef vénéré  de la Sainte Famille ! Après avoir vécu avec Jésus et Marie, vous êtes mort sous leurs regards protecteurs, sous leur commune bénédiction. Faites que Jésus et Marie viennent m’assister à ma dernière heure, que le dernier battement de mon cœur soit un acte d’amour pour eux et que leurs Noms sacrés soient les derniers mots qui s’échappent de ma bouche expirante ! Ainsi soit-il.



 

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