Un mois avec saint Joseph - 25 mars 2019 - Saint Joseph, patron de la bonne mort

1. Parce qu'il est le père de notre juge
« Personne, dit la Sainte Ecriture, ne sait s’il est digne d’amour et de haine. » Saint Paul exprimait la même pensée quand il écrivait aux Corinthiens : « Quoique ma conscience ne me reproche rien, je ne suis pas justifié pour cela, mais c’est le Seigneur qui est mon juge. » Peut-on lire ces paroles sans effroi ! Aussi les âmes saintes tremblent à la pensée de la mort et du jugement : moment redoutable duquel dépend toute une éternité.
Pour nous, heureux serviteurs de saint Joseph, ayons confiance. De temps immémorial, ce grand Saint est invoqué dans l’Eglise comme Patron de la bonne mort. Sa qualité de Père du Juge souverain, de qui dépendra notre salut éternel, a tout naturellement inspiré cette dévotion aux chrétiens. Moïse n’était que le chef et le conducteur d’Israël, et cependant il en use à l’égard de Dieu même avec tant d’autorité que, s’il le prie en ferveur de ce peuple rebelle, sa prière devient un commandement qui lie les mains à la divine Majesté, et la réduit à l’impuissance de châtier les coupables, jusqu’à ce que Moïse lui en ait rendu la liberté. Mais combien plus d’autorité, n’aura pas pour lier les mains au souverain juge, notre saint Patriarche qui fut appelé à la dignité sublime de guide, de gardien, de père de Celui qui jugera les vivants et les morts ! Oui, au moment suprême, il sera notre intercesseur, notre avocat auprès de ce juge si redoutable, devant lequel nous aurons à comparaître, et la cause de notre salut éternel sera gagnée. Alors, au lieu de nous condamner, Jésus nous adressera ces consolantes paroles : « Venez, les bénis de mon Père céleste, les bénis de mon Père terrestre, saint Joseph. Venez posséder le royaume de gloire qui vous a été préparé ! »
Mais pour obtenir cette insigne faveur, âme chrétienne, nous devons nous appliquer à mourir toute notre vie, afin de ne vivre plus, comme saint Joseph, que de Jésus-Christ et en Jésus-Christ. Cette mort de chaque jour ôte à la dernière toutes ses amertumes, toutes ses horreurs : elle devient alors l’heureux jour de la délivrance et la consommation de l’holocauste. O mon saint patron ! Obtenez-moi le goût de cette mort quotidienne qui m’assure la vie et les jours de la bienheureuse éternité !

2. En priant souvent pour les âmes du purgatoire
Au moment de la mort, Joseph nous protégera encore contre les redoutables assauts du démon. Le divin Jésus, pour le récompenser de lui avoir sauvé la vie en le délivrant de la fureur d’Hérode, lui a donné le pouvoir spécial de soustraire aux embûches de Satan et à la mort éternelle les agonisants qui se sont mis sous sa protection. Aussi, lorsque notre saint Patriarche entra en Egypte, avec l’Enfant-Jésus et sa Mère, les idoles furent renversées, les oracles se turent, le père du mensonge se trouva enchaîné, et les spectres infernaux prirent la fuite. Voilà pourquoi on l’invoque avec Marie, dans tout l’univers catholique, comme le patron de la bonne mort. Voilà, pourquoi enfin, les dévots serviteurs de saint Joseph triomphent sans peine au dernier combat, et s’endorment paisiblement dans le Seigneur, sainte Thérèse d’Avila rapporte elle même les circonstances touchantes qui accompagnent les derniers instants de ses chères filles, si dévotes à leur saint protecteur. «  J’ai remarqué en elles, au moment de rendre le dernier soupir, une paix et une tranquillité indicibles. On aurait dit qu’elles entraient dans un ravissement ou dans le doux repos de l’oraison. Rien n’indiquait au dehors que quelque tentation troublait la paix intérieure dont elles jouissaient. Ces divines lumières ont banni de mon cœur la crainte que j’avais de la mort. Mourir me semble maintenant la chose la plus facile pour une âme dévouée à saint Joseph. »
Puissions-nous, âme chrétienne, éprouver les mêmes sentiments, les mêmes consolations à notre dernière heure! Puissions-nous dire avec saint Paul :  « Seigneur, aidé de votre protection, aidé de la protection de votre Père nourricier, le Vainqueur de l’enfer, j’ai vaillamment combattu vos combats, j’ai terrassé le démon, et maintenant je demande que vous déposiez sur mon front vainqueur, non pas la couronne de miséricorde, mais la couronne de justice. »

Exemple

Dans le département du Lot, un jeune homme revenait de Bordeaux, avec des idées impies qu’il avait recueillies en faisant, son « tour de France ». Ce malheureux ouvrier rapportait de ses voyages le germe d’une maladie de poitrine qui devait le conduire au tombeau. Son âme était encore plus malade que son corps. Un prêtre ayant voulu l’engager à se confesser reçut cette réponse : « Je ne crois pas à la confession ! » Plusieurs personnes lui avaient également parlé de religion. Il les avait repoussées brusquement, leur montrant la porte. On cessa d’aborder la question, dans la crainte de le mettre en fureur et d’entendre des blasphèmes. Cependant des personnes pieuses eurent l’heureuse inspiration de s’adresser au bienheureux saint Joseph, patron des mourants. Une neuvaine est commencée en son honneur. Quelque temps après, le jeune homme va à l’église, c’était pendant le jubilé. Il entre dans la sacristie et demande à se confesser, ajoutant qu’il se sentait poussé à faire cela. Monsieur le Curé, attendri jusqu’aux larmes, l’embrasse, écoute sa confession. Mais les forces ne permirent pas au jeune homme de continuer ses visites à l’église. Il s’alita, fit appeler son confesseur, reçut les sacrements de la manière la plus délicate. Il mourut saintement. Gloire à saint Joseph !


Prière : Grand Saint, qui êtes le modèle et le protecteur des mourants, faites, je vous en conjure, que je meure da la mort des justes. Pour mériter cette faveur, je veux commencer, dès ce moment à me préparer à la mort. Jésus, Marie,Joseph ! Soyez-moi propices maintenant et à l’heure de ma dernière heure !
Ainsi soit-il.



 

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