Un mois avec saint Joseph - 26 mars 2017 - Saint Joseph dans les limbes

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Précision : ce texte a été écrit fin XIXe siècle. Nous n'avions pas encore la connaissance et les textes d'Eglise sur les limbes. Le pape Benoît XVI s'en est longuement expliqué - extrait : L’idée des limbes, que l’Église a employée pendant des siècles pour désigner le sort des enfants qui meurent sans baptême, n’a pas de fondement clair dans la Révélation, même si elle a été longtemps utilisée dans l’enseignement théologique traditionnel. De plus, penser que les enfants qui meurent sans baptême sont privés de la vision béatifique, ce qui a depuis si longtemps été considéré comme la doctrine commune de l’Église, suscite de nombreux problèmes pastoraux, à tel point que beaucoup de pasteurs d’âmes ont réclamé une réflexion plus approfondie sur les voies du salut. Cette nécessaire reconsidération des enjeux théologiques ne peut faire l’impasse sur les conséquences tragiques du péché originel. Le péché originel implique un état de séparation d’avec le Christ, et cela exclut assurément la possibilité de la vision de Dieu pour ceux qui meurent en cet état.
Approfondir le sujet : http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/cti_documents/rc_con_cfaith_doc_20070419_un-baptised-infants_fr.html

1. Il console les âmes juste
L’âme de saint Joseph, en sortant de son corps, descendit dans les limbes, car le ciel n’était pas encore ouvert. Marie d’Agréda dit que la très sainte Trinité destina ce glorieux Patriarche pour être le prédicateur de Jésus-Christ auprès des saints de l’Ancien Testament. Ils attendaient dans ce lieu d’exil la venue de leur libérateur. Comme une belle aurore qui dissipe les ténèbres de la nuit, Joseph annonce le divin Soleil de Justice qui doit les visiter bientôt, pour les introduire dans la Jérusalem céleste. Qui pourrait dire avec quels transports de joie les patriarches, les prophètes et la foule des justes qui étaient morts avant lui accueillirent au milieu d’eux le Père nourricier de Jésus, l’époux de Marie ! Avec quel indicible bonheur, ils reçurent de lui les enseignements les plus touchants sur la personne du Sauveur et sur les vertus de sa divine Mère ! Qui mieux que lui, pouvait satisfaire leur pieuse curiosité ? Il a tout vu. Il a joui de la présence du Fils et de la Mère. Trente années d’une vie divine, dont il a été le témoin constant, lui fournissent mille détails que les Apôtres ne nous donneront pas. Que de secrets intimes il dévoile à ces saintes âmes dont il devient l’évangéliste et l’ange consolateur. Pénétrée d’admiration, ravie de joie, toute cette sainte assemblée éclate en transports d’amour et de reconnaissance. Elle salue le jour prochain de sa délivrance.
Âme chrétienne, soyons apôtres aussi, annonçons la bonne nouvelle, faisons connaître Jésus et Marie. Hélas ! Ils sont peu connus dans le monde, même de ceux qui passent pour leurs disciples et leurs serviteurs. Combien méritent ce reproche que le divin maître faisait à ses apôtres la veille de sa Passion : « Il y a longtemps que je suis avec vous, et vous ne me connaissez pas ! Je suis comme un étranger pour vous ! » Oui, faisons connaître Jésus et Marie, redisons leurs vertus, leurs bienfaits, leur amour pour nous, et ils seront mieux servis. Cette connaissance, cet amour délivreront les âmes de la captivité du péché.

2. Il est établi le consolateur des âmes du purgatoire
Considérez maintenant que le séjour que fit saint Joseph dans les limbes et les consolations qu’il porta aux justes qui attendaient leur délivrance, lui ont assuré le titre de Père et de Protecteur de ces pauvres âmes qui gémissent dans les flammes du purgatoire. Le Fils de Dieu, ayant les clés du paradis, en a donné une à Marie et l’autre à saint Joseph, afin qu’ils puissent y introduire tous leurs fidèles serviteurs. Nous avons donc lieu de croire que dans le ciel notre saint patron intercède sans cesse en faveur de ces pauvres âmes que la justice divine retient au milieu des flammes expiatrices du purgatoire. Il envoie souvent les anges du ciel, devenus ses ministres, pour les soulager et les délivrer. Mais, s’il est vrai que ce saint Patriarche est le consolateur de toutes les âmes captives, il est vrai aussi qu’il réserve des gages plus tendres de son amour à celles qui, pendant leur vie, se sont distinguées par leur zèle à propager son culte. Le premier Joseph, durant la famine, soulagea tous les Egyptiens en leur distribuant les blés dont il avait fait provision. Mais il fut plus généreux encore envers ses propres frères. Non content d’avoir rempli leurs sacs de froment, il y ajouta en présent la somme qu’ils avaient apportée. Notre glorieux patron traitera de même, et plus généreusement encore, ses fidèles serviteurs. Il ne cessera d’intercéder pour eux auprès de Jésus et de Marie, jusqu’à ce qu’ils les aient délivrés de leurs peines et emmenées dans le lieu de rafraîchissement, de la lumière et de la paix.
Soyons fidèles aussi à soulager les saintes âmes du purgatoire : la justice, la charité, la reconnaissance nous en font un devoir.
Âme chrétienne ! Rappelez-vous l’amour tendre et empressé dont ce père, cette mère, ces frères et sœurs, vous ont donné de si consolantes preuves ! Vous les oublieriez maintenant qu’ils vous tendent des mains suppliantes du milieu de leurs tortures ? Procurez-leur une prompte délivrance par le saint sacrifice de la Messe, par la Communion et par l’intercession de saint Joseph !

Exemple

La semaine religieuse de Bourges a rapporté l’histoire suivante, qui prouve que le soldat français a du cœur et que, même sur le champ de bataille, il n’oublie pas ses parents défunts.
Un brave militaire, s’adressant à la religieuse qui soignait les blessés à l’ambulance, lui dit : «  Ma sœur, je voudrais bien vous prier de me rendre un service. Lorsque je fus rappelé comme ancien militaire, je dus laisser seul mon vieux père malade, car je n’ai qu’un frère, qui est prisonnier en Prusse. J’ai là un peu d’argent, vous me feriez plaisir si vous vouliez le distribuer aux soldats qui en ont le plus besoin, à l’intention de mon père qui n’est peut-être plus vivant et dont l’âme pourrait souffrir en purgatoire. » Puis tirant de sa poche vingt francs, il lui en présente quinze. «  Mais non cher ami, lui dit la sœur, touchée de cette action, cette somme peut vous être nécessaire. » « Ma sœur, moi je n’ai besoin de rien, cet argent peut être nécessaire à d’autres. » « Alors j’accepte au nom de votre père. Je ferai dire une messe à votre intention. » « Oh ! oui, je vous en prie, faites dire une messe pour lui. Mais je ne veux pas que vous preniez sur les quinze francs que je vous ai donnés, voici deux francs. » «  Mais il ne vous restera plus rien ! Et puis une messe ne coûte pas deux francs. » « Alors, ma sœur, vous en ferez dire une pour ma pauvre mère, que j’ai eu le malheur de perdre. » Emue jusqu’aux larmes, la religieuse lui promet d’accomplir son désir. Mais voici que le lendemain le militaire vient de nouveau la trouver. «  Ma sœur, dit-il en présentant les trois francs qu’il lui restent, tenez, j’y ai réfléchi, faites dire encore trois messes pour ma pauvre mère, qui était si bonne pour moi et qui a peut-être besoin de mes prières. » La sœur ne répondit pas, mais elle versait des larmes en recevant cette offrande, si belle aux yeux de Dieu et aux yeux des hommes.


Prière : Jésus ! Ayez pitié de nos frères trépassés qui n’ont pu, dans leur vie, satisfaire entièrement à votre justice. Abrégez le temps de leur souffrance et exaucez les prières que nous vous adressons pour eux par l’entremise de saint Joseph. Jésus ! Donnez-leur le repos éternel. Ainsi soit-il.



 

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