Un mois avec saint Joseph - 28 mars 2019 - Saint Joseph dans le ciel

1. Sa gloire
Autant Joseph s’est abaissé ici-bas, autant il est élevé dans la gloire. Sur la terre, il paraissait le dernier homme ; au ciel, il occupe le premier rang après Jésus et Marie. Sur la terre, il était dans la pauvreté la plus extrême ; au ciel, il est enrichi de tous les biens, et il est avec Marie le dispensateur des trésors divins. Sur la terre, il était dans la dépendance de tout le monde. Au ciel, il est comblé d’honneurs et il commande plutôt qu’il ne prie. Il est l’objet des complaisances de la Très Sainte Trinité : du Père dont il est l’image sur la terre ; du Fils qu’il a nourri par son travail ; du Saint-Esprit, dont il a suivi si fidèlement les inspirations. L’auguste reine du ciel, Marie, porte sur lui des regards pleins de tendresse.Les hiérarchies saintes forment sa cour. Les anges qui lui étaient envoyés sur la terre comme ambassadeurs, s’empressent au paradis d’exécuter ses moindres ordres. Tous les saints enfin se réjouissent de son triomphe et y applaudissent. Ainsi est honoré celui que le roi des rois a voulu honorer. Joseph ! Que votre gloire est grande dans le ciel ! Vous surpassez tous les saints en grâce et en béatitude !.
Quand donc sera-t-il donné, chrétiens, de voir et de contempler la gloire de notre saint patron dans le ciel ? Quand serons-nous assis près de son trône pour jouir de la félicité qu’il prépare à ses serviteurs9 Glorieux saint Joseph ! Nous sommes seuls, pauvres et exilés sur une terre ennemie où il faut soutenir chaque jour de nouveaux combats. Consolez notre exil, adoucissez notre douleur, guidez notre frêle esquif jusqu’au port de la patrie bienheureuse.

2. Son bonheur
Au ciel, le bonheur de saint Joseph égale sa gloire. La possession de Jésus et de Marie faisait déjà sa joie sur la terre. C’est encore cette glorieuse prérogative qui fait sa suprême béatitude dans le paradis. En effet, quelle jouissance inénarrable pour ce bienheureux Père, de voir, dans toutes les magnificences de sa gloire, ce Dieu qu’il a vu si petit, pendant les jours de sa vie mortelle, couché sur la paille ou enseveli dans l’obscurité d’un misérable atelier ! Plus privilégié que les autres prédestinés, il n’aime pas Jésus seulement comme son Dieu, mais il continue à l’aimer comme son Fils, et à en recevoir les témoignages de tendresse les plus affectueux. Quelle joie aussi pour saint Joseph de contempler Marie, son Épouse, assise à la droite de Jésus, sur le trône le plus resplendissant ! Il faudrait l’aimer comme lui , avoir partagé les épreuves et les humiliations de cette divine Mère, pour se faire une juste idée du bonheur que la félicité de la Vierge Immaculée ajoute à celle de son saint époux. Avec quelle tendresse et quelle affection de cœur, ne doit-il pas lui dire: « O ma souveraine épouse ! Livrons nous à une sainte allégresse, en contemplant notre Jésus, comme à Nazareth et à Bethléem, mais assis à la droite de son Père. Désormais, rien ne pourra nous séparer de l’objet de notre amour. Eternellement nous demeurerons avec lui pour le bénir et le louer dans les splendeurs des saints. »
Je me prosterne à vos pieds, Ô glorieux Joseph ! Je vous félicite du haut degré de gloire où Dieu vous a élevé, du torrent de félicité dont il remplit votre cœur. Vous êtes dans la patrie, et votre enfant, hélas ! gémit encore dans l’exil. Vous êtes au port, et votre enfant vogue encore sur la mer orageuse du monde. Ah ! Ne permettez pas que je fasse naufrage. O vous, qui avez sauvé le divin Enfant des fureurs d’Hérode, sauvez-moi ! Soyez mon protecteur et mon guide, conduisez-moi où vous êtes. Là aussi sont Jésus et Marie ; là je partagerai votre bonheur. O Jérusalem ! Ô ma patrie ! si je t’oublie, que ma droite s’oublie elle-même, que ma langue s’attache à mon palais si je ne me souviens pas de toi si tu ne restes pas toujours ma première joie, mon premier bonheur !

Exemple

Dans le département de l’Aisne, une jeune fille, nommée Blanche, était née le 19 mars 1842. C’est encore le 19 mars 1868 qu’elle a eu le bonheur de quitter l’exil, ainsi qu’elle l’avait annoncé. Pendant les vingt-six ans qu’elle a vécus, elle a été un modèle d’innocence, de modestie, de piété. Depuis quinze ans, les médecins avaient déclaré Blanche tuberculeuse. Ils ne donnaient aucun espoir de guérison. Au mois de mars, sa faiblesse devenant extrême, elle comprit que sa fin approchait. Alors elle ne songea plus qu’à se préparer à bien mourir. Elle ne cessait de répéter : «  Le 19, j’irai fêter saint Joseph au ciel ! » Le 10, elle demanda à recevoir les derniers sacrements. La fréquente communion, qui avait fait ses délices toute sa vie, venait encore la fortifier plusieurs fois par semaine. A mesure que le 19 approchait, elle manifesta un grand désir de mourir. La veille, elle demanda : « Est-ce la fête de saint Joseph aujourd’hui ? » Sur la réponse négative, elle s’écria : « Oh ! Que c’est long ! » Le 19 au matin, elle dit : « Voilà le grand jour, tout se décidera. » A dix heures, elle s’écria : « Vite, vite, voici saint Joseph qui vient me chercher ; il faut que j’aille au-devant de lui. » Sa figure devint radieuse comme celle d’une personne favorisée d’une vision céleste. Ensuite, elle ferma doucement les yeux. Un moment après, elle prononça deux fois bien distinctement : « Jésus, Marie, Joseph, ayez pitié de ma pauvre mère ! » Elle continua à remuer les lèvres, ce qui faisait penser qu’elle priait encore. Enfin, elle poussa un léger soupir : c’était le dernier. Il est resté sur sa physionomie une expression d’ineffable bonheur qui a charmé les nombreuses personnes qui sont venues la visiter pendant les deux jours qu’elle a été exposée. Tout le monde disait : « Elle est au ciel, près de saint Joseph ! »


Prière : O bienheureux Joseph ! C’est votre amour pour Jésus et Marie qui vous a mérité ce haut degré de gloire et de bonheur qu’admirent les anges. Puisque je suis votre enfant, obtenez-moi ; ô mon tendre père, la grâce de marcher sur vos pas, d’aimer comme vous mon doux Jésus et sa très Sainte Mère, et d’être avec vous auprès d’eux pendant l’éternité. Ainsi soit-il.



 

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