Un mois avec saint Joseph - 31 mars 2019 - Pratiques en l'honneur de saint Joseph

1. Pratiques de chaque jour
Arrivés au terme de ce beau mois de mars qui nous a procuré tant de consolations, que nous reste-t-il à faire, âme chrétienne, sinon de clore nos pieux exercices par des résolutions pratiques qui nous aideront à persévérer dans le culte d’amour et de vénération que nous avons voué à saint Joseph ?
Chaque jour, nous réciterons une prière en l’honneur de notre saint patron, celle qui conviendra le mieux aux inspirations de notre piété. Nous contracterons l’habitude de prononcer matin et soir les trois noms de Jésus, Marie, Joseph. Ces trois noms bénis seront pour nous comme une oraison jaculatoire que nous redirons dans la journée. Nous les dirons plus spécialement dans la journée, et plus spécialement dans les moments de tentation et de danger, ou bien lorsqu’il s’agira d’accomplir un sacrifice qui coûtera davantage à notre esprit, à notre cœur ou à nos sens. Sainte Gertrude vit les habitants du ciel incliner la tête en signe de révérence, au moment où ses religieuses, récitant l’office en chœur, proféraient le nom de Joseph. Représentons-nous notre ange gardien s’inclinant aussi de respect et d’amour chaque fois que nous prononçons dévotement ce Nom béni.

2. Pratiques de chaque semaine
Choisissons, avec la foule de chrétiens dévoués au culte de saint Joseph, le mercredi de chaque semaine, pour rendre à ce grand saint un hommage spécial. Le vendredi appartient au Sacré-Cœur, le samedi à la très Sainte Vierge, mais le mercredi est consacré à saint Joseph. Entendons la messe ce jour-là en son honneur et faisons la communion spirituelle, si nous n’avons pas le bonheur de communier réellement. Notre Seigneur fit connaître à une sainte la satisfaction que lui donnent ces communions spirituelles, en lui montrant deux vases précieux, l’un d’or, l’autre d’argent. Il lui dit que dans le vase d’or, il conservait ses communions sacramentelles, et dans celui d’argent ses communions spirituelles. Faisons aussi chaque mercredi quelque acte de mortification intérieure, quelque aumône ou toute autre bonne œuvre en l’honneur de saint Joseph.

3. Pratiques de chaque année
Nous serons fidèles tous les ans à l’excellente pratique de la célébration du mois de saint Joseph. Que de consolations il procure, que de grâces il apporte, ce mois béni ! Ces pieux exercices nous aideront à bien sanctifier le Carême, à remplir le devoir pascal. Le mois de mars nous prépare au beau mois de Marie. Nous prendrons quelques jours durant ce mois pour nous recueillir davantage et faire une petite retraite. Nous nous ferons un pieux devoir de nous préparer par une neuvaine à la belle fête de saint Joseph. Nous nous rendrons dignes de communier en son honneur. Si Dieu nous en inspire la pensée et nous en fournit les moyens, nous ferons ce même jour trois petites aumônes : à un vieillard, à une femme, à un enfant, en l’honneur des trois membres de la Sainte Famille.
Telles sont, âme chrétienne, les résolutions que nous prenons ensemble au pied de l’autel de saint Joseph, en terminant nos saints exercices. Puissions-nous les garder avec courage et persévérance ! Elles seront pour notre bien-aimé père et protecteur le gage de notre amour et de notre dévouement, et pour nous la source d’abondantes bénédictions. Déposons-les respectueusement entre ses mains, et prions-le de nous

Exemple

Une petite paroisse du diocèse de Lyon se rappelle encore avec bonheur les exemples d’édification qu’elle a admirés, pendant de longues années, dans la personne d’un vertueux vieillard, mort en 1859, à l’âge de quatre-vingt-six ans. Ce bon chrétien avait toujours eu une grande dévotion à saint Joseph. Il s’adressait tous les jours à lui pour obtenir la grâce d’une sainte mort. Il récitait à cette fin de ferventes prières en son honneur, matin et soir. Tous les mercredis, il jeûnait et faisait une aumône. Chaque année, il communiait avec ferveur le 19 mars, fête de saint Joseph. Il appelait ce jour le plus beau de sa vie. Admirable effet de la prière et de la persévérance ! La grâce d’une bonne mort, demandée plus de cinquante ans, pouvait-elle être refusée ? Elle fut accordée d’une manière frappante. Le 15 mars 1859, notre bon vieillard tomba malade. Il demande et reçoit les sacrements avec tant de foi et de ferveur, qu’il édifie tous ceux qui assistaient à la cérémonie. Le 19 mars, il fait célébrer une messe en l’honneur de saint Joseph et demande qu’on récite près de son lit les prières des agonisants. Le prêtre venait de terminer la consécration, quand le malade, levant les yeux au ciel et croisant les bras sur sa poitrine, prononça distinctement les noms de Jésus, Marie et Joseph. Il rendit doucement le dernier soupir. Son âme quitta sa dépouille mortelle au moment où le prêtre allait demander à Dieu, pour elle et pour les âmes des fidèles qui nous ont précédés, le lieu du rafraîchissement, de la lumière et de la paix.
Quelle belle mort ! Mais n’oublions pas qu’elle est la récompense de cinquante ans de prières et de persévérance dans la dévotion à saint Joseph. Persévérons aussi, ne nous lassons jamais d’aimer, d’honorer et d’invoquer le virginal époux de Marie. Nous obtiendrons sûrement la couronne ; car il est écrit que celui qui persévérera sera sauvé.


Prière :  Souvenez-vous, ô très chaste époux de la Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire que quelqu’un ait invoqué votre protection, et demandé votre secours, sans avoir été consolé. Animé d’une pareille confiance, je viens à Vous, et je me recommande à Vous, de toute la ferveur de mon âme. Ne rejetez pas ma prière, ô Vous qui êtes appelé père du Rédempteur, mais daignez l’accueillir avec bonté.
Amen



 

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