Un mois avec saint Joseph - 7 mars 2019 - L'Epiphanie

1. Joseph et les mages

Peu de temps après la naissance de Jésus, Joseph voit arriver à la crèche les rois de l’Orient. Guidés par une étoile miraculeuse, ils viennent jusqu’à Bethléem, entrent dans l’étable, se prosternent devant le Sauveur nouveau-né, et lui offrent pour présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Oh ! Quels ne durent pas être la joie et le bonheur du saint patriarche en ce grand jour ! Avec quel empressement il accueille les mages, leur montre le divin Enfant, le livre à leurs adorations, et reçoit en son nom les présents qu’ils lui offrent ! Comme il bénit la bonté de Dieu qui veut que le salut soit présenté à tous les hommes, sans distinction d’origine et de nationalité ! Oui, ô Joseph ! Réjouissez-vous, tressaillez d’allégresse ; ce petit enfant, qui est l’objet de tous vos soins, sera bientôt connu et adoré de l’univers entier. Déjà la Judée et la Gentilité, représentées par les bergers de la Palestine et les mages de l’Orient, se tendent la main au-dessus de son berceau, et le reconnaissent pour leur Roi, leur Sauveur et leur Dieu. Déjà commence à s’accomplir cette parole prophétique : «Tous les princes de l’univers l’adorent, et toutes les nations se dévoueront à son service. »
Âme chrétienne, réjouissez-vous avec Joseph et Marie des consolations ineffables que leur procure cette glorieuse manifestation de Jésus : ensuite, remerciez Dieu de vous avoir appelée, comme les mages, à la connaissance de son divin fils, pendant qu’il y a encore tant de peuples qui n’ont pas même entendu parler de Lui. Comme les mages, faites connaître et aimer Jésus, soyez l’étoile qui lui amène de fidèles adorateurs. En échange, Joseph vous conduira lui-même un jour à son fils, au sein de l’éternelle gloire.


2. Visites au Saint-Sacrement
Sans doute, le bonheur des mages fut grand : l’Enfant-Jésus les admit à Lui rendre leurs hommages, les combla de ses caresses et de ses faveurs. Pour l’or qu’ils offrirent, ils reçurent le don de sagesse ; pour l’encens, le don d’oraison ; pour la myrrhe, la science de la Croix. Sommes-nous moins privilégiés ? Ne pouvons-nous pas, nous aussi, visiter Jésus, le contempler dans ses abaissements, lui offrir nos cœurs et solliciter ses bénédictions ? Est-il moins aimable et moins riche au tabernacle que dans l’étable où il prit naissance ? La foi ne nous dit-elle pas qu’il est là dans cette prison d’amour, qu’il nous attend, que son cœur est ouvert pour accueillir toutes nos demandes, et que ses mains sont pleines de grâces qu’il brûle de répandre sur nous ! « Venez à moi, s’écrie-t-il, vous tous qui avez des peines et des misères, et je vous soulagerai. »
Prenez donc aujourd’hui la résolution, de ne passer aucun jour sans faire une courte visite à notre aimable Sauveur dans le sacrement de son amour. Thérèse de Jésus, Catherine de Sienne, auraient voulu demeurer à ses pieds toute leur vie. Saint François passait souvent des nuits entières en adoration devant la divine Eucharistie. En un mot, la dévotion envers Jésus-Hostie a été la dévotion de tous les saints. Que ce soit aussi la vôtre. Ne cherchez pas ailleurs des consolations. Une visite au Saint-Sacrement vous remettra de vos fatigues, dissipera vos ennuis, ranimera vos espérances, et vous pousserez ce cri des grandes âmes : « Qui a Jésus a tout ! »


Exemple
Les saints ont tous aimé d’une particulière tendresse les mystères de Jésus Enfant. On sait comment François d’Assise inondé de joie et pris d’un saint enthousiasme quand venait la douce fête de l’Epiphanie, s’en allait disant à tous, avec larmes : « Aimons l’Enfant de Bethléem ! Aimons l’Enfant de Bethléem ! » D’autre part, la méditation de la divine Enfance captive l’âme et séduit le cœur.
Un religieux, bien connu par sa tendre dévotion à la Sainte Vierge et à saint Joseph, donna un jour à une jeune personne du monde, qui était venu le consulter, une image représentant l’Enfant-Jésus couché sur la paille, tenant à la main une petite croix qu’il regardait avec amour. Mon père, répondit la jeune fille étonnée, que voulez-vous que je fasse de cette image ? Vous savez bien que je ne suis pas superstitieuse. Je sais que vous aimez la musique, ma chère enfant : placez cette image sur votre piano, elle vous parlera. La jeune fille obéit. Mais voilà qu’au bout de quelques jours la vue constante du divin Enfant, si plein de charmes, lui inspira de sérieuses réflexions sur sa conduite peu chrétienne. Pourquoi votre image porte-t-elle le trouble dans mon âme ? dit-elle au religieux. Ah ! C’est que Jésus veut votre conversion. Il frappe avec sa petite croix à la porte de votre cœur. Il ne vous laissera pas de repos que vous ne le lui ayez entièrement donné. Adressez-vous à saint Joseph, le Père nourricier de Jésus, il facilitera votre retour. Elle pria ce grand saint avec ferveur, ouvrit son cœur à la grâce et au repentir, quitta le monde et se retira dans une communauté religieuse, où elle mena la vie la plus édifiante et mourut en odeur de sainteté.
Aimons et invoquons saint Joseph, il nous conduira aussi à Jésus.


Prière :  Soyez mille fois béni, ô mon Dieu ! de m’avoir appelé, comme les mages, à la connaissance de Notre Seigneur Jésus-Christ. Accordez-moi, par l’entremise de saint Joseph, la faveur d’être désormais fidèle à la grâce de ma vocation. Je conserverai avec toutes sortes de soins cette grâce si précieuse, et, comme les mages, je persévérerai avec fidélité dans la vraie foi jusqu’à mon dernier soupir. Ainsi soit-il.

 

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