Un mois avec saint Joseph - 9 mars 2019 - La présentation de Jésus au Temple

1. Joseph et Marie présente Jésus au Temple
Considérez saint Joseph accompagnant la Très-Sainte-Vierge au temple pour offrir avec elle, au Père éternel, l’Enfant-Jésus, quarante jours après sa naissance, ainsi que le prescrivait la loi de Moïse. Sans doute, Joseph établi chef de la Sainte Famille, n’a rien de plus précieux au monde que le divin Enfant, qui est devenu son Fils adoptif et qu’il aime d’un si brûlant amour. C’est cependant l’offrande précieuse qu’il vient déposer sur l’autel et offrir au Seigneur, généreusement et sans réserve. Que dis-je ? Eclairé par la prophétie du vieillard Siméon sur les destinées de cet adorable Enfant, et l’âme percée d’un glaive de douleur, il l’offre, avec Marie, afin qu’un jour il soit immolé sur l’autel du Calvaire pour le salut du monde. Le Dieu d’Abraham semble lui dire : « Prends ton fils unique que tu aimes et viens me l’offrir en holocauste. » Il répond : « Seigneur, je le veux, parce que votre loi est au fond de mon cœur. Oui, recevez cet agneau sans tache dont le sang doit bientôt effacer les péchés des hommes. J’unis mon sacrifice à celui de Jésus, mon fils adoptif ; je m’offre tout à vous, ô mon Dieu ! Pour n’aimer et ne servir que vous seul, et accomplir en tout votre sainte volonté. »
Oh ! Combien l’offrande généreuse de Joseph, faite dans de si saintes dispositions, dut être agréable au Seigneur !
Dieu demande de vous, âme chrétienne, que vous lui offriez vos actions de chaque jour ; c’est une pratique très salutaire et un véritable devoir, puisque le Seigneur ne nous a donné l’existence que pour le servir. Soyez-y donc fidèle ; dites chaque matin à votre réveil : «  Mon Dieu, je vous offre mon cœur et tout ce que je penserai, dirai, souffrirai aujourd’hui ; tout pour votre plus grande gloire. »


2. Offrande du Saint-Sacrement
Quand nous avons le bonheur d’assister au très Saint-Sacrifice de la Messe, nous présentons aussi Jésus à son Père, comme saint Joseph. Nous disons avec le prêtre : « Père très clément, nous vous supplions d’avoir pour agréable cette hostie pure, sainte, immaculée, que nous vous offrons pour votre Eglise et pour tous les fidèles. »
Eh bien ! assistons-nous à ce sublime sacrifice avec les dispositions qui animaient saint Joseph offrant à Jésus au temple ? Pensons-nous, pour ranimer notre dévotion, qu’une seule messe, procure plus de gloire à Dieu que ne lui en pourront jamais procurer les mérites réunis de tous les saints, et que les fruits que nous en recevons surpassent ceux que nous pourrions retirer de nos autres prières de toute notre vie ? Enfin nous unissons-nous à la grande Victime pour nous offrir nous-même à Dieu, avec tout ce qui nous appartient ? « Il faut gémir amèrement, dit l’Imitation, de ce que la plupart apprécient si peu ce mystère de salut qui réjouit le ciel et conserve tout l’univers. »
Prenez donc aujourd’hui la ferme résolution, âme chrétienne, d’assister à l’avenir plus souvent et avec plus de ferveur à la sainte Messe. Oh ! alors, adoration, actions de grâce, expiation, aide aux vivants, secours aux défunts, vous trouverez tout dans la coupe de salut que vous offrirez à la majesté divine. Ô Marie ! Ô Joseph ! Faites que je vous imite et que désormais je me représente que vous êtes à mes côtés, lorsque j’assisterai au saint sacrifice de la Messe.


Exemple
Dans une lettre datée du 20 septembre 1871, écrite par M. Bouveret, curé de Byans, nous trouverons le trait suivant, qui prouve combien est efficace le Saint Sacrifice de la Messe.
« Depuis dix-sept ans, j’avais en résidence dans ma paroisse un protestant obstiné. Les ouvertures qu’on lui avait faites de temps à autre pour l’engager à rentrer dans le sein de l’Eglise avaient toujours été repoussées. Au mois d’août dernier, il tomba dangereusement malade. Appelé près de lui, je lui fis de nouveau la proposition d’abjurer le protestantisme. Il me répondit par un non bien accentué. Très bien, lui dis-je, je vais célébrer la sainte Messe, je prierai pour vous de tout mon cœur, priez vous-même pour que Dieu vous inspire la meilleure résolution. Puis, après avoir recommandé à sa famille, qui est toute catholique, de prier pour lui, je me rends à l’église. Avant de commencer la Messe, je mets mon malade sous la protection de saint Joseph, je place un cierge ardent devant son autel. Je lui promets s’il convertit mon protestant, de publier cette faveur. Le saint époux de Marie exauça ma prière. Etant retourné vers le malade après la sainte Messe, je trouvai ses dispositions toutes changées. Il accepta avec empressement ma proposition, fit franchement son abjuration et reçut avec une parfaite bonne volonté tous les sacrements de l’Eglise. Il était temps. Douze heures après il mourait, mais il mourait en bon et fervent catholique. Qu’il est bien vrai que la Messe est la plus efficace de toutes les prières !
Gloire soit rendue à saint Joseph ! Il a comblé de joie le pasteur, sa famille et toute la paroisse.Prions beaucoup pour nos parents défunts ! »


Prière :  Grand saint, qui le premier avez offert Jésus à son Père, sur l’autel de votre cœur, prêtez moi vos sentiments, votre foi, votre amour, votre piété, lorsque j’assiste au saint sacrifice. Ah ! Si mes mains, si mes lèvres, si mon cœur étaient purs, que de fruits je retirerais de la sainte Messe ! A l’avenir, je me représenterai que vous êtes à mes côtés, près de l’autel, pendant le saint sacrifice. Alors, uni à vos sentiments d’amour pour Jésus, je serai plus fervent. Ainsi soit-il.

 

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment.