Consécration à Jésus par Marie

Le mot « esclavage » utilisé par Grignion de Montfort heurte nos sensibilités. C’est un peu la même chose lorsque Thérèse de Lisieux parle d’être « victime » d’amour. Les saints sont tellement enracinés dans leur époque qu’ils utilisent des mots de leur temps pour dire leur expérience, tout en donnant à ces mots un sens profond. Certains mots vieillissent mal. En employant les termes « esclave » et « victime », Louis-Marie et Thérèse nous disent ceci : laissez-vous envahir par l’amour de Dieu qui veut tout consumer en vous, un amour qui respecte votre liberté, qui s’abaisse pour vous transformer et qui demande votre « oui ».

Nos « oui » ne sont-ils pas ceux de l’Esprit Saint en nous? Ils s’ajoutent au fiat de Marie, réponse de Dieu à tous les « non » de l’histoire. La résurrection de Jésus et l’Assomption de Marie sont le « oui » définitif du Père devant la mort vaincue.

En vivant avec Marie l’aventure de la foi, dans l'action et la contemplation, le Christ s’enfante en nous et nous l’aidons à naître chez les autres. Chaque matin, à la fin de mon temps d'oraison silencieuse, j'aime reprendre l'acte de consécration à Marie, inspiré de saint Louis-Marie Grignion de Montfort:

Je te choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la cour céleste, pour ma mère et ma reine. 
Je te livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, 
et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, te laissant un entier et plein droit
de disposer de moi, et de tout ce qui m’appartient sans exception, selon ton bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité. Amen.

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