L'Apparition à Knock eut lieu en 1879, huit ans après Pontmain en 1871. Les deux apparitions sont globalement similaires, car elles ont eu lieu dans la soirée et n'ont duré que pendant trois heures environ, et aucun mot n’a été prononcé.
Dans la soirée du jeudi 21 août 1879, deux femmes originaires du petit village de Knock, Mary McLoughlin et Mary Beirne, se trouvaient près de l'église locale quand elles ont remarqué des lumières sur le mur de l’église.
En s’approchant ces lueurs se sont révélées être des personnes : la Sainte Vierge, saint-Joseph et saint Jean l'évangéliste.
Comme les villageois se rassemblés, tous purent voir également un autel, avec un jeune agneau devant une croix. Un garçon vit les anges au-dessus de l'autel, mais ils ont n'entendu aucun bruit et aucun message verbal a été donné.
Le pape Jean Paul II visita Knock en 1979. La présence de l'agneau, de la Croix et de l'autel ont été vu comme orientant les spectateurs vers la mort sacrificielle du Christ et de la messe. Mais tous ces éléments se trouvaient derrière la Sainte Vierge, ce qui suggère que l'accent était mis sur elle et son rôle en tant que médiatrice.
Lire la suiteJean Marie Baptiste Vianney naquit le 8 mai 1786 à Dardilly, près de Lyon, dans une famille de fermiers. Toute son enfance fut profondément influencée par la ferveur et l’amour de ses parents. Cependant le contexte de la Révolution Française marqua puissamment sa jeunesse. Il fit sa Première Communion dans une grange, lors d’une messe clandestine célébrée par un prêtre n’ayant pas juré. Il fut ordonné prêtre en 1815, et envoyé à Ars en 1818. Il réveilla la foi de ses paroissiens par ses sermons mais surtout par ses prières et l’exemple de sa vie. Il restaura et embelli l’église, fonda un orphelinat « La Providence » et s’occupa des plus pauvres parmi les pauvres. Très rapidement sa réputation de confesseur conduisit vers lui beaucoup de pèlerins qui cherchaient à travers lui le pardon de Dieu et la paix dans leur cœur. Il fut un prêtre qui se laissa consumer par l’amour devant le Saint Sacrement. Il s’abandonna totalement à l’amour de Dieu et se donna sans compter à ses paroissiens et aux pèlerins.
Complètement donné à sa tâche pastorale, épuisé, il aura ce mot vers la fin de sa vie : « Qu'il fait bon de mourir, quand on a vécu sur la croix ! » Il est exaucé le 4 août 1859 quand il meurt à l'âge de 74 ans.
Lanciano se situe dans la Vallée Sangro, de la province des Abruzzes en Italie. La ville importante la plus proche est Pescara, sur la côte Adriatique
Lanciano, ancienne ville des Frentani, garde depuis douze siècles le premier et le plus grand Miracle Eucharistique de l’Eglise Catholique.
Vers le VIIIème a.c., dans la petite église de saint Legonziano à Lanciano, un moine Basilien, pendant la célébration de la Sainte Messe, après avoir fait la double consécration, vint à douter de la réelle présence du Corps et du Sang du Christ sous les espèces du pain et du vin.
C’est alors que dans les mains du prêtre se réalisa le Miracle : l’hostie devint Chair vivante et le vin devint Sang vivant, en se coagulant et en formant cinq caillots irréguliers de formes et de grandeurs diverses.
L’Hostie-Chair, comme on peut le voir aujourd’hui, a la grandeur de la grande hostie, actuellement en usage dans l’église latine, elle apparaît rosée.
La couleur des cinq caillots de Sang coagulé est terreuse, donnant sur le jaune ocre.
Les Saintes Reliques sont placées dans un Ostensoir, visibles dans l’église de Saint François.
L’office du sanctuaire est assuré par les Frère Mineurs conventuels de la Province Religieuse des Abruzzes.
Dans un salon historique adjacent au sanctuaire, la communauté franciscaine a organisé une exposition à plusieurs niveaux : historique, scientifique en ce qui concerne le Miracle Eucharistique.
Le Sanctuaire dispose d’une grande salle pour visualiser une vidéo sur le miracle eucharistique.
La Sainte Messe peut être célébrée devant les Saintes Reliques.
Lire la suiteDans la province des Pouilles, à 43 km au nord-est de Foggia, San Giovanni Rotondo est situé sur la colline aride du Mont Gargano, où est apparu l’archange St Michel en 490.
Le moine capucin de Pietrelcina vécut à San Giovanni Rotondo à partir de 1916 jusqu’à sa mort le 23 septembre 1968.
En 1918, il reçut les stigmates qui durèrent cinquante ans mais disparurent à sa mort. Il fut canonisé par Jean Paul II le 16 juin 2002.
Padre Pio était capable de lire dans les âmes, de faire des miracles, et avait le don de bilocation (être dans 2 endroits en même temps). Mais surtout il aimait Dieu et les pauvres particulièrement les malades.
Sa messe était un moment de grande intimité avec les souffrances du Christ. Il est à l’origine de la construction d’un hôpital moderne, pour le soulagement de la souffrance.
Le sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe se situe à environ cinq kilomètres au nord est de la ville de Mexico.
Juan Diégo, un Mexicain vivait une vie simple de tisserand et de fermier.
Le 9 décembre 1531, il se leva tôt avant l’aube pour faire les vingt kilomètres afin d’aller à sa messe quotidienne, à la ville voisine qui s’appelle de nos jours Mexico.
Il eut une apparition de la Vierge Marie sur la colline de Tepeyac.
Elle s’adressa à lui dans son dialecte, lui disant d’aller demander à l’évêque de construire une église à cet endroit. Mais quand Juan Diégo parla à l’évêque espagnol, le prélat ne le crut pas. Il lui demanda un signe miraculeux.
La Vierge lui dit de ramasser des fleurs sur la colline, bien que ce soit l’hiver et qu’aucune floraison normalement n’avait lieu. Il trouva des roses de Castille (qui n’étaient pas cultivées à Mexico), il les ramassa dans son tilma et les apporta à l’évêque.
Quand les roses tombèrent du tilma, une icône de la Vierge resta imprimée sur le tissu.
Juan Diego mourut le 30 mai 1548, à l’âge de 74 ans. Il fut canonisé le 31 juillet 2002 par Jean Paul II.
Sainte-Anne-d'Auray est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Elle est célèbre pour son pèlerinage catholique en l'honneur de sainte Anne.
Sainte-Anne-d'Auray est le principal lieu de pèlerinage de la Bretagne. On y vient depuis 1625, pour commémorer l'apparition de sainte Anne, grand-mère maternelle de Jésus-christ, à Yves Nicolazic. Tous les étés, le 26 juillet, un pèlerinage y a lieu : le pardon de Sainte Anne.
On compte une moyenne de 800 000 pèlerins par an à Sainte-Anne-d'Auray.
Jean-Paul II y est venu en pèlerinage le 20 septembre 1996 où il a rassemblé 150 000 personnes, première visite d'un pape en Bretagne.
Construite au XIXème siècle (1867-1872), style néo-gothique et classées aux monument historique, la Basilique est dédiée à Sainte Anne, la mère de la vierge Marie. Les vitraux de la basilique sont inspirés de l'histoire du pèlerinage.
Elle remplace une ancienne chapelle datant de 1630, édifiée par Yves Nicolazic, qui remplaçait déjà une très vielle chapelle du 5ème siècle bâti en l'honneur de Sainte Anne par les immigrants Bretons venus de Grande Bretagne. Elle fut dédruite vers l'an 700.
C'est au 17ème siècle que Sainte Anne d'Auray apparaît plusieurs fois à Yvon Nicolazic, un pieux paysan, dans le village de Ker Anna
Puis une pluie d'étoiles tomba sur son champ du Bocenno et sainte Anne réapparue en lui disant : « Yves Nicolazic, ne craignez rien. Je suis Anne, mère de Marie. Dites à votre recteur que dans la pièce de terre appelée le Bocenno, il y a eu autrefois, même avant qu'il n'y eut aucun village, une chapelle dédiée en mon nom. C'était la première de tout le pays. Il y a 924 ans et 6 mois qu'elle est ruinée. Je désire qu'elle soit rebâtie au plus tôt et que vous en preniez soin parce que Dieu veut que je sois honorée en ce lieu - Doué e venn ma vein inouret aman. »
Sainte Anne réapparut une nouvelle fois et lui demanda de retrouver une statue millénaire enfouie dans son champs. Quelques moments plus tard, le paysan déterra une vieille statue de bois rongée.
3 jours plus tard, les pèlerins commençaient à arriver en foule pour prier sainte Anne devant la statue. L'Evêque Monseigneur de Rosmadec reconnut l'authenticité des apparitions.
Yvon Nicolazic construit alors une petite chapelle (1630). La première messe officielle sera célébrée, par décision de l'évêque de Vannes, le 26 juillet 1625. La basilique actuelle se édifiée en 1872.
A longueur d'année, des centaines de milliers de pèlerins et visiteurs viennent se ressourcer à Sainte Anne d'Auray.
Les 25, 26 juillet, 35 000 fidèles viennent de toute l'Europe pour participer au "Grand Pardon".
Lire la suiteAltamura est une ville paisible du sud de l’Italie.
Les hommes sont assis dans la rue, ils nous saluent, veulent engager la conversation. Cette ville est la « ville du pain ». Les traditions culinaires sont fortes. C’est le seul endroit au monde qui a vu la fermeture d’un Mac Do qui s’était installé en face d’un fameux petit boulanger. Un film a été tourné pour raconter cette lutte de David contre Goliath.
Cette ville est aussi celle qui a accueilli Mélanie Calvat. Elle y est décédée en 1904.
Son tombeau se trouve toujours dans la communauté des Sœurs du Divin Zèle. Cet institut est très florissant encore aujourd’hui dans le monde entier.
Le prêtre Angelo Sardone, recteur parle de façon très touchante, de Mélanie, la « senora francese ». Pour lui, Mélanie est un phare pour la ville et pour l’humanité.
Elle est considérée comme co fondatrice de la communauté avec le père Hannibale di Francia, canonisé.
Ce saint prêtre aimait et avait une grande considération pour Mélanie.
Comme Bartolo Longo, il a beaucoup œuvré pour les pauvres et les enfants défavorisés. La première église dans laquelle Mélanie est entrée en arrivant à Altamura est celle de Saint Nicolas car il y avait une statue de Notre Dame de la Salette.
Mélanie allait chaque jour à la messe dans la cathédrale d’Altamura.
Santarém est une ville portugaise occupant une colline sur la rive droite du Tage, dans la région du Ribatejo.
L’église Saint-Etienne de Santarem est connue pour être le sanctuaire du miracle eucharistique.
Pusieurs Papes accordèrent l’indulgence plénière à ce miracle : Pie IV, Saint Pie V, Pie VI et Grégoire XIV. Aujourd’hui encore on vénère ces précieuses Reliques dans l’église Saint-Etienne à Santarem.
Selon la date enregistrée dans la copie du document commandé par le Roi Alphonse IV en 1346, le 16 février 1266 à Santarem une jeune femme, prise de jalousie envers son mari, s’adressa à une magicienne.
Celle-ci lui conseilla d’aller à l’église et de voler une Hostie consacrée pour en faire un filtre d’amour.
La femme vola l’Hostie et la cacha dans un linge de lin qui aussitôt se tacha de sang. Terrorisée, elle courut à la maison où elle ouvrit le mouchoir pour voir
ce qui était arrivé.
A sa grande merveille elle vit que le Sang jaillissait vraiment de l’Hostie.
Se sentant toute confuse, la femme mit l’hostie dans un tiroir de sa chambre à coucher. Pendant la nuit des rayons de lumière se propagèrent du tiroir en éclairant la pièce comme en plein jour. Le mari aussi s’aperçut de l’étrange phénomène et interrogea sa femme qui lui raconta toute la vérité.
Le jour suivant les époux informèrent le Curé qui se rendit chez eux pour prendre l’Hostie et la porter à l’église Saint-Etienne en procession solennelle suivie de nombreux religieux et laiques.
L’Hostie saigna encore pendant trois jours.
Elle fut mise ensuite dans un magnifique reliquaire en cire d’abeilles.
En 1340 il y eut un autre Miracle : le prêtre ouvrit le tabernacle et trouva le vase de cire cassé en plusieurs morceaux : à sa place il y avait un vase de cristal contenant le Sang de l’Hostie mélangé à la cire.
Aujourd’hui la Particule Sacrée est conservée dans un Trône Eucharistique du XVIIIème siècle, sur le Maitre-Autel.
De l’Hostie est encore sorti du Sang pendant les siècles en diverses occasions et on a vu apparaître en Elle des images de notre Seigneur Jésus Christ.
Parmi les témoins du Prodige, il y a Saint François Xavier, l’apôtre des Indes qui visita le Sanctuaire avant de partir en mission.
Depuis que le Miracle advint, chaque année, le deuxième dimanche du mois d’avril, la Précieuse Relique est portée en procession de la maison des époux à l’église Saint-Etienne.
Malte est un rocher au milieu de la Méditerranée, une terre particulièrement chrétienne d’une grande richesse culturelle et patrimoniale. Le rayonnement spirituel des Chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, devenu aujourd’hui les Chevaliers de l’ordre de Malte est incontestable mais nous pensons surtout au passage sur l’île de saint Paul et ses compagnons, lors de son naufrage.
L’archipel maltais comprenant les îles de Malte, Gozo et Comino se trouve au centre de la Méditerranée au sud de la Sicile. La principale île de Malte mesure 27 km de long et 12 km de large. L’aspect nu et rocheux de l’île est dû au fort ensoleillement annuel et à la pluie rare. Cependant, il reste encore beaucoup de terres cultivables. Autrefois l’île était boisée, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui, avec une faune exotique dont des éléphants nains qui n’existent plus. Des programmes de reboisement sont en cours.
L’histoire maltaise est bien connue et remonte à 5 200 ans avant J.-C. Celle qui nous intéresse est celle de la chrétienté qui remonte à l’Empire romain avec l’arrivée de saint Paul et de ses compagnons.
Lors de notre périple de découverte, en particulier à Gozo, nous avons été surpris par la ferveur des catholiques. Sur cette petite île de 30 000 habitants environ, on enregistre plus de cent messes quotidiennes... A notre passage dans les églises en soirée, nous pouvions constater qu’elles étaient bien pleines avec chapelet, adoration...
A Malte, les principales visites concerneront bien entendu les souvenirs de saint Paul, les sanctuaires marials, l’ordre de Malte dont une rencontre avec les religieuses de l’ordre.
Lire la suite'' Ma maison s'appellera maison de prière pour tous les peuples '' (Isaïe 56,7)
L’Alliance est une association apostolique regroupant des laïques catholiques sous le regard de l’évêque de Trois Rivières au Québec, Canada.
Elle est composée de laïcs, hommes et femmes, célibataires ou veufs. Ses membres sont engagés par vœux privés qui exercent un ministère d’évangélisation du peuple de Dieu par l’éducation à la prière, l’écoute de la Parole de Dieu et par le ministère de libération et de guérison intérieure exercé au nom de Jésus.
Les membres de l’Alliance expérimentent aussi la puissance de la louange et la victoire du Ressuscité au cœur de leur mission. Ils sont témoins du Christ vivant à l’œuvre au cœur de toutes personnes qui cherchent un sens à leur vie et qui découvrent l’amour de Dieu dans leur quotidien.
L’Alliance poursuit un objectif de perfection qui plonge ses racines dans le baptême. C'est pour la gloire de Dieu que tous ses membres tendent vers la sainteté. L’Alliance poursuit aussi un but évangélique et apostolique par la libération intérieure des membres du peuple de Dieu.
Pour tendre vers la sainteté, le membre s’engage dans une vie de prière personnelle et communautaire et dans la mission apostolique de l’Alliance.
Les membres exercent également des ministères de prière pour la libération et la guérison intérieure.
Une centaine d’associés et de bénévoles partagent la spiritualité et le ministère d’évangélisation de l’Alliance. C’est à travers l’enseignement, l’animation de retraites, tant sur le campus que dans les diocèses ou dans les paroisses qui en font la demande, et aussi par l’animation de sessions de guérison intérieure que les membres de l’Alliance témoignent du Christ Vivant. Situé dans un décor paisible, le Campus du Centre de Prière l’Alliance offre un climat favorable à la méditation et au recueillement.
En tant que Maison de Prière, l’Alliance offre des sessions de ressourcement variées.
Sur le programme des activités de chaque année, différents rassemblements sont prévus.
Ces temps de ressourcement permettent d’approfondir notre foi,
de mieux vivre notre vie chrétienne et même de renouer avec l’essentiel : Dieu, Créateur et Sauveur.
Au cours de ces rencontres, vous ferez l’expérience, avec d’autres croyants, d’une vie
en Église, qui est si belle dans sa dimension fraternelle et sacramentelle.
L’Alliance propose entre autres, des sessions de christothérapie (guérison intérieure)
La christothérapie est une démarche de guérison intérieure par le regard de Jésus : Lumière, Vérité et Vie ! Elle vise à libérer les personnes des blessures inscrites dans leur être depuis le moment de leur conception. Une aide constante et individuelle est alors accordée à chaque participant par une personne-ressource.
Trois étapes la composent :
Étape 1 : de 0 à 9 ans
Étape 2 : 9 ans à aujourd’hui (avoir vécu l’étape 1)
Étape 3 : Aide les personnes à entrer dans une croissance spirituelle (Avoir vécu les étapes 1 et 2) :
En retrouvant une plus grande acceptation d’elle-même ;
En découvrant les racines de la souffrance et des peurs pour mieux les assumer dans le quotidien ;
En découvrant les richesses cachées en elles afin de retrouver la joie et l’espérance pour vivre pleinement la liberté des enfants de Dieu au quotidien.
Pour ceux qui veulent vivre cette session, un questionnaire est envoyé lors de l’inscription.
Au cours de ces différentes sessions, sont aménagés des temps de silence et des temps de repos, pour réfléchir à ce qui est important pour vous. Vous pourrez aussi, si vous le voulez, partager vos réflexions à une personne habituée à l’écoute; cette personne pourra prier avec vous. Le Seigneur entend, exauce toujours les demandes faites dans la foi selon sa promesse :
« Tout ce que vous demanderez en mon Nom, je le ferai. » (Jn 14, 13)
Lire la suiteNazareth, littéralement, "la gardienne", est au début de l'ère chrétienne, un petit village rural d'une cinquantaine de familles. C'est là que Jésus a grandi, qu'il a passé la plus grande partie de sa vie.
Les paraboles de Jésus sont toutes imprégnées de la vie concrète de la campagne, le semeur, l'ivraie, le joug, le trésor caché, le berger, la brebis égarée...
Les bords du lac de tibériade n'ont guère chargés. En parcourant la Galilée, l'évangile à la main, nous comprendrons de façon renouvellée cette cité qui n'a pas vieilli depuis 2000 ans.
Notre Dame du Mont Carmel (extrait du Bulletin n°264)
1. Le Mont Carmel
Comme son nom l’indique, l’Ordre du Carmel est né géographiquement au Mont Carmel, lieu marqué par la présence du prophète Élie (IXème siècle avant Jésus-Christ) dont l’histoire est relatée dans le livre des Rois (1R 17-19.21-2R 2).
C’est au Mont Carmel qu’eut lieu la célèbre dispute avec les prophètes de Baal, qui marqua la puissance de Dieu sur les dieux étrangers (cf. 1R 18).
Au début du XIIIe siècle, les ermites qui vivaient dans cette montagne, près d’une source appelée source d’Élie, reçurent leur Règle du patriarche de Jérusalem, Albert. Ce texte traduit bien l’idéal monastique que la tradition patristique a transmise à travers la figure d’Élie : celui-ci est l’archétype du moine, par sa vie pauvre, son célibat, l’épreuve du désert avant la rencontre avec Dieu.
N’ayant pas de fondateur, les Carmes ont trouvé en Élie leur guide et leur Père ; ils ont retenu comme devise ses deux cris qui résument l’idéal carmélitain : « Il est vivant le Seigneur devant qui je me tiens ! » (1R 17,1 ;18,15) et « Je brûle de zèle pour le Seigneur, Dieu de l’univers ! » (1R 19, 10.14)
A l’Horeb, après une longue marche de quarante jours et quarante nuits, avec pour seule nourriture le pain et l’eau apportés par un ange, Élie rencontre Dieu, dans le silence.
Sur la montagne de la Transfiguration, devant les apôtres Pierre, Jacques et Jean, Élie apparaît avec Moïse dans la lumière glorieuse du Christ.
A l’instar du prophète, la vocation du Carmel est de se tenir en présence du Dieu vivant, c’est-à-dire veiller dans une prière continuelle, silence et dialogue d’amour, contemplation du Dieu vivant et intercession pour le monde.
A travers la figure d’Élie, le Carmel a reçu deux notes caractéristiques : le goût de la solitude, du silence où Dieu parle au cœur et le sens de la paternité spirituelle.
2. Saint Simon Stock
En 1166 naissait un petit Anglais : Simon Stock. Chez ses parents, de très noble famille, on menait grand train, surtout à l’époque de la chasse, mais aux réceptions, Simon préférait la solitude des bois.
Simon entendait plutôt parler des grands moines auxquels l’Angleterre, l’Irlande, la France et la Germanie devaient non seulement leur Foi, mais l’instruction et la Science ; cela l’ouvrait au recueillement. A douze ans, Simon Stock s’évade et se cache dans les bois. Près d’une petite fontaine il trouve un chêne creux dont il fait sa cabane. Il vit là trente-trois ans, et ce n’est pas banal, vu son nom ou surnom : « Stock » : tronc, tas de bois. Nous disons nous aussi un stock de bois.
Dans son désert, notre ermite a pourtant des « visites »… des visites du ciel… Un jour, la Sainte Vierge, pour laquelle il a une extrême dévotion, lui annonce que les Carmes membres d’un ordre religieux consacré à Marie viennent d’arriver en Angleterre, et ajoute qu’elle serait heureuse de le voir entrer dans son ordre : l’ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel.
Aussitôt, Simon quitte son tronc d’arbre, sa claire fontaine, et s’en va rejoindre les religieux inconnus, arrivés d’Orient.
À peine est-il Carme que Simon demande à partir en Terre-Sainte. Après six mois, de retour sur son île, en Angleterre, notre Carme n’a plus qu’une idée : par ses prières, ses pénitences, sa parole, travailler ardemment au règne de Dieu. Le protestantisme n’a pas encore divisé l’Angleterre. Elle est toute catholique-romaine, mais peut-être n’est-elle plus, comme aux tout premiers temps du christianisme, « l’île des saints ». Aux Carmes de reprendre et de continuer l’œuvre des grands moines d’Occident, fils de Martin de Tours et de Benoît… Seulement leur règle n’est pas reconnue. Qui sont ces moines d’Orient ? Quand, élu Général de son Ordre, Simon Stock demande au Pape de l’approuver, il se trouve des gens pour le dénigrer. Le Carmel est menacé dans son existence même. Il doit affronter une crise marquée par le passage d’un grand nombre de ses religieux vers d’autres ordres mendiants, franciscain ou dominicain comme le conseillait le quatrième concile du Latran (1215).
Ne sachant qui croire, le Pape prie la Sainte Vierge de l’éclairer. Elle se montre à lui et lui dit : « Accorde aux Carmes, la grâce qu’ils te demandent. (...) »
Sans plus tarder, le Pape approuve la Règle de l’Ordre du Carmel en 1226.
3. Le Scapulaire
Ainsi encouragé, Simon supplie Notre-Dame d’accorder de nouvelles faveurs : « Montrez que vous êtes notre mère ! Fleur du Carmel, Mère incomparable, par un signe sensible, donnez aux Carmes un privilège de protection ». Il disait chaque jour cette prière :
« Fleur du Carmel, Vigne fleurie, Splendeur du Ciel, Vierge féconde, Unique, Douce mère, mais qui ne connut pas d’homme, aux Carmes accorde tes faveurs, Etoile de la mer. »
La Sainte Vierge paraît alors en grand cortège, scapulaire en main et lui fait don de ce saint habit. Le scapulaire des Carmes et Carmélites est une longue bande de tissu brun, avec, vers le milieu, une large ouverture pour passer la tête, de sorte qu’il retombe sur le dos et sur la poitrine. Et la Sainte Vierge de lui dire : « Reçois mon fils, ce scapulaire. Celui qui mourra revêtu de ce saint habit, sera préservé de l’enfer. C’est un signe de salut, une sauvegarde dans les périls, un gage de paix et d’alliance éternelle ».
Elle dit cela à Cambridge, le 16 juillet 1251.
Le Pape Innocent IV bénit le scapulaire et y attacha de nombreux privilèges.
Et voici que la Sainte Vierge, dans sa bonté, apparaît de nouveau ; cette fois, au Pape Jean XXII. Elle redit quel merveilleux privilège elle accorde aux Carmes par son scapulaire, et non seulement à eux, mais à tous ceux qui, de près ou de loin, font partie de la grande famille du Carmel. Elle les préservera de l’enfer et, ajoute-t-elle, « si à leur départ de ce monde ils courent vers le purgatoire, Moi, leur Mère j’y descendrai par grâce le samedi d’après leur mort et je délivrerai tous ceux que je trouverai dans le purgatoire, et je les mènerai au ciel ».
Avez-vous remarqué ? le samedi ; c’est pourquoi cette indulgence est appelée indulgence sabattine.
La première chose est de recevoir le scapulaire qui consiste pour l’ensemble des fidèles en deux petits morceaux de drap, retenus sur les épaules par un cordon. Depuis quelques années, l’Église a même permis dans certains cas de le remplacer par une médaille du scapulaire.
Bien sûr, il faut y joindre une vie vraiment chrétienne, pure, mortifiée, apostolique, et puis demander à son confesseur d’indiquer quelques prières à dire, par exemple le chapelet.
Au lendemain de la communion solennelle, dans beaucoup de paroisses, tous les enfants recevaient le scapulaire.
Le 16 juillet 1951, à l’occasion du septième centenaire du scapulaire, Sa Sainteté le Pape Pie XII a écrit au Père général des Carmes une lettre dans laquelle il lui dit : « Vêtement marial, le saint scapulaire est certainement un signe de garantie de la protection de la Mère de Dieu ».
Il faut donc remettre en honneur le port du scapulaire.
Conclusion
Faut-il dire que le Scapulaire dispense de porter sa croix chaque jour à la suite de Jésus ? certes non. Mais cet habit, qui fait de nous les serviteurs de la Très Sainte Vierge Marie, sera une source de grâces qui nous rendront plus facile les sacrifices et renoncements qu’exigent la fuite du péché et l’imitation de notre Sauveur, seul chemin qui conduit au bonheur du ciel.
Jean-Paul II : « Par l’intermédiaire du Scapulaire, les dévots de la madone du carmel expriment leur volonté de modeler leur existence sur l’exemple de Marie, la Mère, la Patronne, la sœur, la Vierge très pure, accueillant avec un cœur purifié la Parole de Dieu et se dédiant avec zèle au service des frères... » (26 juillet 1988). ●
Source : http://www.carmel.asso.fr/La-figure-d-Elie-au-Carmel.html
Source : extrait du livret Le Scapulaire du Mont-Carmel, éditions Traditions Monastiques
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Pavie est située sur les rives du Tessin, à une dizaine de kilomètres en amont de son confluent avec le Pô. Milan, au nord, est distante de 35 km ; Gênes, au sud, de 90 km ; Turin, à l'ouest, de 110 km.
La ville est située dans la plaine du Pô, au nord-ouest de la péninsule italienne, dans le nord de la province de Pavie, elle-même dans le sud-ouest de la Lombardie.
L'actuelle commune de Pavie s'est formée au cours des siècles grâce à la combinaison de plusieurs communes
La date de fondation de Pavie n'est pas connue mais date probablement de l'époque romaine ; elle porte d'abord de nom de son fleuve, Ticinum. Camp militaire, la ville prend de l'importance en 187 av. J.-C. lorsqu'elle est atteinte par une prolongation de la Via Emilia. Peu de choses sont connues sur Ticinum : il s'agit d'un municipium, un arc de triomphe y est érigé en l'honneur d'Auguste et devient un atelier monétaire aux iiie et ive siècles. Le centre historique de Pavie, un quadrilatère d'un km², possède la structure typique dérivée d'un camp romain avec ses deux axes perpendiculaire.
L'antique Ticinum accueille un atelier monétaire jusqu'en 326, date à laquelle il est transféré dans la nouvelle capitale Constantinople2.
Pavie est pillée par Attila en 452. En 476, Odoacre vainc Flavius Oreste à Pavie après un long siège. En représailles, Odoacre détruit complètement la ville. Au cours de son règne en Italie (493-526), le roi des Ostrogoths Théodoric y construit un palais, des bains, un amphithéâtre et une nouvelle enceinte. Après les conquêtes lombardes, Pavie devint la capitale du nouveau royaume lombard sous le nom de Papia. En 643 sera promulgué à Pavie l'Édit de Rothari, le texte législatif du peuple lombard.
En 774, après un siège de plusieurs mois, Charlemagne conquiert Pavie et capture le roi des Lombards Didier, assumant la couronne du royaume lombard. Pavie reste cependant la capitale du royaume d'Italie ; les couronnements royaux ont lieu dans la basilique San Michele Maggiore.
En 924, Pavie est prise pour la deuxième fois par les Magyars qui lançaient régulièrement depuis vingt-cinq ans des raids dans le nord de l'Italie ; pillée, la ville est incendiée et seuls deux cents habitants échappèrent au massacre3.
Au xiie siècle, Pavie acquiert le statut de commune autonome. Dans la lutte entre guelfes et gibelins, Pavie est traditionnellement gibeline, une position due autant à sa rivalité avec Milan (tête de file des guelfes en Lombardie) qu'à sa loyauté envers l'Empereur.
Pavie lutte contre la domination de Milan mais est finalement annexée par la famille Visconti, ducs de Milan, en 1359. Sous les Visconti, Pavie devient un centre intellectuel et artistique. L'université de Pavie est fondée en 1361 à partir d'une ancienne école de droit pré-existante et attire des étudiants de nombreux pays.
En 24 février 1525, la bataille de Pavie voit la victoire de Charles Quint sur François Ier. Elle débouche sur une période d'occupation espagnole qui dure jusqu'en 1713. Pavie est alors gouvernée par l'Autriche jusqu'en 1796, puis conquise et mise à sac par les Français de l'armée d'Italie. En 1815, elle repasse sous contrôle autrichien.
Jusqu’au milieu du xixe siècle, on pouvait considérer que, selon la définition de Metternich, l’Italie n’était rien de plus qu’une « expression géographique ». L’unification italienne est donc un événement majeur de l’histoire de l’Europe dans la mesure où elle a transformé l’expression géographique en réalité politique. Mais si tout le monde est d’accord pour dire que l’unification a constitué un tournant dans les relations internationales, les interprétations divergent en revanche quand il s’agit de le replacer dans son contexte. Certains historiens voient dans cette naissance de l’Italie un phénomène spécifiquement italien, sans lien réel avec les conjonctures de l’époque. D’autres au contraire, estiment que l’unification italienne s’inscrit dans un processus commun, non seulement à toutes les nations d’Europe, mais encore à celles du monde entier : une Révolution universelle venue bouleverser les structures sociales que le temps rend nécessairement obsolètes.
La première phase du Risorgimento (1848-1849) voit le développement de différents mouvements révolutionnaires et une guerre contre l’Empire d'Autriche, mais se conclut par un retour au statu quo. La seconde phase 1859-1860 fait considérablement avancer le processus d’unification et se conclut par la proclamation duRoyaume d’Italie le 17 mars 1861. L’unification est ensuite achevée avec l’annexion de Rome, capitale de l’État de l’Église, le 20 septembre 1870.
Pavie est l’une des étapes importantes de la via Francigena, voie de pèlerinage qui mène jusqu’à Rome. Elle possède de nombreux et importants édifices religieux, mais surtout le mausolée reliquaire de 1362, du très reconnu de tous les chrétiens, docteur de l'église Augustin d' Hippone, appelé plus souvent Saint Augustin.
Certains très anciens (trois basiliques de base romane) :
La basilique San Pietro in Ciel d'Oro (Saint-Pierre-au-Ciel-d'or), fondée au début du vie siècle, est reconstruite en 1132. Elle abrite le tombeau de saint Augustin, ainsi que les restes du roi lombard Liutprand (mort en 744), qui y avait rapporté de Sardaigne les reliques de saint Augustin, et la tombe de Boèce. Similaire à San Michele Maggiore, elle en diffère par sa façade asymétrique à un seul portail, l'utilisation de brique plutôt que de grès et, pour l'intérieur, l'absence de matronei (galeries réservées aux femmes) et un transept plus court. L'arche accueillant les reliques de saint Augustin est construite en 1362 par des artistes de Campione et est décorée de 150 statues et bas-reliefs. L'église est mentionnée par Dante Alighieridans sa Divine Comédie (Paradis, X, 128).
La basilique San Michele Maggiore (Saint-Michel-Majeur) est un exemple d'architecture religieuse romane de Lombardie. Elle est située sur le site d'une église lombarde pré-existante, dont la partie inférieure du campanile fait partie. Détruite en 1004, l’église est rebâtie à la fin du xie siècle et achevée en 1155. Elle est caractérisée par l'usage de grès et par un très long transept, possédant une façade et une abside propres. Frédéric Barberousse y est couronné en 1155.
La basilique San Teodoro, dédiée à l'évêque médiéval Théodore, est la troisième basiliqueromane de la ville, ainsi que la plus petite. Elle est située sur les pentes conduisant au Tessin et étaient utilisée par les pécheurs. À l'intérieur, deux fresques représentant des vues d'ensemble de Pavie datent de 1525 et sont attribuées au peintre Bernardino Lanzani. Elles sont extrêmement détaillées et révèlent que le plan d'urbanisme de Pavie a très peu changé au cours des 500 dernières années.
L’église Santi Gervasio e Protasio est consacrée aux martyrs du iiie siècle Gervasio et Protasio et abriterait leurs reliques.
L’église Sant'Eusebio possède une crypte du viie siècle d’architecture lombarde.
D'autres plus récents :
Un monument religieux très remarquable de Pavie est sa chartreuse, située à 8 km au nord de la ville. Fondée en 1396, elle comprend un monastère de l'ordre des chartreux ; sa construction s'est achevée au xviiie siècle après ajout constant de nouvelles décorations. Le monastère est toujours utilisé par des moines, mais est ouvert aux visiteurs.
La construction du Duomo (cathédrale) débute en 1488 mais n'est achevée qu'en 1898 avec la construction de la façade et le dôme suivant les plan initial. Le bâtiment possède un plan octogonal. Le dôme central s'élève à 97 m de haut et pèse 20 000 tonnes ; il s'agit du troisième plus grand dôme d'Italie, après ceux de la basilique Saint-Pierre de Rome et de la cathédraleSanta Maria del Fiore de Florence. La cathédrale abrite la dépouille de saint Siro, premier évêque de Pavie (iie siècle). En 1989, la tour de la Mairie, située sur la flanc gauche de l'église, s'est écroulée
L’église Santa Maria del Carmine est un exemple d’architecture gothique en brique du Nord de l’Italie. Il s’agit de la deuxième plus grande église de Pavie après la cathédrale et son plan a la forme d’une croix latine. Sa façade caractéristique possède une grande rosace.
L’église Renaissance de Santa Maria di Canepanova est attribuée à Bramante.
Prière à Marie
Sainte Vierge, très honorée à Pavie, soutiens tes enfants quand ils sont confrontés aux difficultés de la vie de ce siècle : solitude, confusion, maladie, persécution, athéisme.
Etends ton manteau d’amour maternel sur tous tes enfants : que les bons sachent montrer ton amour aux moins bons afin de les convertir et que tous puissent un jour aller dire que tu es Bienheureuse dans le Royaume de ton Fils, Notre Seigneur. Amen.
Lire la suiteMoscou est la capitale de la Fédération de Russie et la plus grande ville d'Europe, située sur la rivière Moskova. La ville se situe dans la partie européenne de la Russie et administrativement dans le district fédéral central. Moscou a le statut de ville fédérale. La ville est enclavée dans l'oblast de Moscou, mais en est administrativement indépendante.
Moscou est à la fois la ville la plus peuplée d'Europe, avec plus de douze millions d'habitants intra muros, d'après le recensement officiel de 2014 et près de quinze millions d'habitants dans l'aire urbaine, et la plus étendue (plus de 1 000 km2). C'est aussi la ville dont le budget est le plus élevé comparé à celui de toutes les autres capitales européennes (52 milliards de dollars en 2012). Elle est le siège économique, politique et universitaire de la Russie, regroupant 8,9 % de la population du pays. Ses habitants sont les Moscovites.
Moscou a joué un grand rôle dans l'histoire de la Russie. D'abord ville modeste du nord de la Rus' de Kiev, elle prend progressivement le relais de Kiev, après la décomposition politique de la Rus' puis les invasions mongoles du xiie siècle. Elle a été la capitale du Grand-duché de Moscou avant que Pierre le Grand ne transfère la capitale à Saint-Pétersbourg, qui reste capitale de l'Empire russe jusqu'à la Révolution d'Octobre, après quoi Moscou devient capitale de la jeune République socialiste fédérative soviétique de Russie puis en 1922, de l'Union des républiques socialistes soviétiques. Moscou est également connue pour son patrimoine architectural : le Kremlin avec ses palais et églises, la cathédrale Saint-Basile-le-Bienheureux sur la place Rouge, la cathédrale du Christ Sauveur ainsi que les Sept Sœurs staliniennes. Le monastère Danilov à Moscou est aussi le siège du patriarche de l'Église orthodoxe russe.
Le chef de l'Église porte le titre de Patriarche de Moscou et de toutes les Russies : cette expression remonte à l'époque des principautés russes : il y avait alors plusieurs Russies au pluriel, constituant le territoire primaire du Patriarcat. Sa résidence est au monastère Danilov à Moscou. Le titulaire depuis le 27 janvier 2009 est le Patriarche Cyrille.
Métropolite est un titre religieux porté par certains évêques des Églises d'Orient.
En Orient on utilise le terme de métropolite qui, au cours de l'histoire, est souvent synonyme d'archevêque.
Les cinq étoiles rouges (symboles de la puissance soviétique) sur les tours du Kremlin se sont allumées pour la première fois en 1937. Avant cette date, ces tours étaient décorées avec des aigles impériaux à deux têtes qui brillaient à la lumière du soleil. Avant cette date, il y avait des aigles à deux têtes, le symbole impérial de Russie,
Les étoiles du Kremlin ont des carcasses dorées, elles sont en verre super-solide de couleur rouge avec une très forte lampe à l’intérieur. Malgré leur taille importante, les étoiles des tours du Kremlin tournent sur elles-mêmes, comme des girouettes.
Le noyau historique de Moscou se situe sur la colline qui domine la rive gauche de la Moskova, à l'endroit où se trouvent aujourd'hui le Kremlin et la place Rouge ( rouge signifie beau en russe).
Moscou a été longtemps appelée par le peuple russe la « Mère » (Matouchka Moskva).
La ville est le siège de nombreuses institutions universitaires et culturelles de la Fédération. Moscou a organisé les Jeux olympiques d'été de 1980.
Moscou a une place importante dans l'économie russe : elle produit 25 % du PIB de la Fédération et s'impose dans l'économie européenne et mondiale. La construction du Centre de commerce international de Moscou (CCIM), appelé aussi « Moskva-City », est le symbole de cette transformation. Mais cette mutation ne s'est pas faite sans poser de problèmes, les écarts socio-économiques étant devenus considérables : une part de la population s'est fortement enrichie, tandis que l'augmentation du coût de la vie a aggravé les conditions de vie des plus modestes.
Moscou est mentionné la première fois en 1147, sous le nom de Moskov, comme lieu de rencontre des princes Iouri Dolgorouki de Vladimir et Sviatoslav Olgovitch de Novgorod-Severski. Le cœur de la ville se situe au confluent de deux rivières, la Moskova et la Neglinnaïa. Il est tout d'abord protégé d'une simple muraille en bois au XIIe siècle7. La superficie totale de la ville ne dépasse pas les cinq hectares aux XIe et XIIe siècles. C'est une petite ville.
Au XIIIe siècle, Moscou devient le bien patrimonial des fils cadets de la dynastie des princes de Souzdal. On y trouve des palais princiers et trois églises en bois dont la plus ancienne, Saint-Jean-Baptiste, s'élevait sur l'emplacement d'un temple païen. Cette ville primitive fut détruite en1238 par les Tatars du khan Batu. Au XIVe siècle, sous la conduite de ses princes descendant de Daniel Alexandrovitch (1272-1303), fils d'Alexandre Nevski, elle s'affirme peu à peu comme la capitale de la Moscovie, puis de l'État russe.
Au XIVe siècle, Iouri III Moskovski disputait avec Michel III le Saint Vladimirski, prince de Tver, le trône de la principauté de Vladimir-Souzdal (dont la capitale était la ville de Vladimir). Ivan Ier, frère de Iouri, l'emporta et devint le seul collecteur de taxes pour les suzerains Mongols de la Horde d'or. Ce service permit d'obtenir des concessions notamment de transmettre le contrôle de la principauté à l'aîné et non de la diviser entre tous les enfants.
Mais, lorsque la croissance de l'empire lituanien commença à menacer toute la Russie, le Khan renforça Moscou, notamment en faisant d'elle le siège de l'église orthodoxe, lui permettant de devenir la ville la plus importante de Russie. Il est généralement admis qu'Ivan III libéra finalement la ville du contrôle mongol en 1480, l'élevant au rang de capitale d'un empire qui finira par englober toute la Russie, y compris la Sibérie et bien d'autres territoires.
La tyrannie des souverains suivants, comme Ivan le Terrible (premier souverain à porter le titre de Tsar), mena à un affaiblissement de l'État, même lorsque l'empire s'étendait. En 1571, les Tatars de Crimée de l'Empire ottoman saisirent et brûlèrent la ville. Entre 1610 et1612, des troupes polonaises occupèrent Moscou comme la Pologne tentait sans succès d'installer un monarque sur le trône ou de constituer une union entre les États slaves. Cependant l'armée polonaise n'était que partiellement soutenue par l'aristocratie et son équivalent russe mené par le prince Pojarski obtint l'élection de Michel Romanov.
Moscou cessa d'être la capitale de la Russie quand en 1703 Pierre le Grand fit construire Saint-Pétersbourg sur la côte de la Baltique.
Néanmoins, Pierre le Grand instaure par le décret impérial du 29 décembre 1708, la goubernia de Moscou, ou gouvernement de Moscou, nouvelle entité administrative de la Russie impériale.
Le 14 septembre 1812, quand Napoléon envahit Moscou à la tête d'une partie de la Grande armée (moins de 100 000 hommes sur 400 000), la ville est incendiée par le gouverneur Rostoptchine. L'empereur Alexandre Ier refuse toute négociation, Napoléon quitte Moscou le 19 octobre. À partir de novembre, la neige tombe, la température chute brutalement et la retraite des troupes françaises se transforme en déroute.
Après la Révolution russe, le gouvernement soviétique en fait la capitale de la République socialiste fédérative soviétique de Russie le 12 mars 1918 et capitale de l'URSS le 30 décembre 1922.
Quand l'Allemagne envahit la Russie au cours de l'opération Barbarossa (le 22 juin 1941), l'armée Centre de la Wehrmacht avait Moscou comme objectif et parvint jusqu'à 23 km de la ville avant de devoir reculer. L'avancée extrême du front est indiqué sur la route de l'aéroport Cheremetievo, au niveau de la commune de Khimki, par d'énormes chevaux de frise. Le 2 octobre 1941 la ville est bombardée par l'aviation allemande c'est le début de la bataille de Moscou.
Le 19 août 1991, durant le putsch de Moscou, le gigantesque bâtiment du parlement de l'Union soviétique est incendié lors de l'insurrection. L'URSS implose et par conséquent cet événement met fin aux fonctions de Mikhaïl Gorbatchev, son dernier président.
Administration
De par son statut de région autonome de la fédération de Russie, la ville de Moscou est administrée par deux pouvoirs : le pouvoir législatif représenté par la douma de la ville de Moscou qui élabore les lois et contrôle l'action du pouvoir exécutif. Le pouvoir exécutif est représenté par un gouvernement que dirige le maire. Il est constitué des chefs des districts administratifs de Moscou, des adjoints au maire de Moscou et des directeurs des administrations de secteur. Ils ont tous le statut de ministre du gouvernement.
Cinquante religions sont officiellement enregistrées dans la ville mais la population est majoritairement orthodoxe. Les orthodoxes moscovites représentent 500 organisations, plus de 700 édifices religieux (dont 645 en fonction), quatre monastères masculins et cinq monastères féminins. La ville compte aussi une communauté de Vieux Croyants ayant à disposition une douzaine d'églises.
La communauté juive d'environ 80 000 personnes a des effectifs qui ont beaucoup souffert de la vague d'émigration vers Israël dans les années 1990 et dispose dans le centre d'une synagogue chorale. La ville comporte également une communauté musulmane constituant entre 10 % et 15 % de la population totale, essentiellement des immigrants originaires de l'ex-URSS. Bien que plus de 80 % d'entre eux n'aient pas la nationalité russe, Moscou compte six mosquées et une vingtaine d'organisations. Il existe plusieurs communautés protestantes, particulièrement dynamiques (notamment les baptistes) avec une quarantaine de lieux de prières. L'Église catholique comporte trois paroisses, dont l'église Saint-Louis-des-Français, construite au début du XIVe siècle.
Comme partout ailleurs en Russie l'appartenance et la pratique religieuse ont énormément augmenté durant la dernière décennie et les chantiers (plus d'une quarantaine à ce jour) de construction d'églises à Moscou sont devenus fréquents, en particulier dans les périphéries, l'exemple le plus marquant étant la reconstruction de la cathédrale du Christ-Sauveur pendant les années 1990.
Espaces verts
Il y a 96 parcs et 18 jardins à Moscou, dont quatre jardins botaniques. Au total, les espaces verts représentent 450 km², sans compter plus de 100 km² de forêt. Si on la compare aux villes de même taille d'Europe de l’Ouest ou d'Amérique, Moscou est une ville relativement riche en verdure. Chaque Moscovite dispose en moyenne de 27 m², contre 6 à Paris, 8,6 à New York et 7,5 à Londres.
Le parc Gorki, du nom de l'écrivain Maxime Gorki, fut fondé en 1928. Sa partie principale, d'une superficie de 69 hectares le long de la Moskova, contient des estrades, des jeux pour enfants parmi lesquels les étangs de la Grande Roue dans lesquels flottent bateaux et vélo aquatiques, des courts de tennis et d'autres installations sportives.
Le parc Izmaïlovski créé en 1931 est l'un des plus grands au monde. Il a une superficie de15,34 km², soit six fois celle de Central Park à New York. Le parc Sokolniki, est l'un des plus anciens de Moscou et sa superficie de 6 km² est le quadruple du parc londonien de Hyde Park. Il comporte un labyrinthe composé de chemins verdoyants.
Le jardin botanique de Moscou, dit jardin Tsitsyne de l'Académie des sciences, fondé en 1945dans l'ancien domaine des comtes Cheremetiev, est le plus grand d'Europe, couvrant un territoire de 3,61 km², en bordure du centre panrusse des expositions. Plus de 20 000 espèces différentes de plantes de différentes parties du monde y sont exposées. Il comporte aussi un laboratoire de recherche scientifique.
Le zoo de Moscou est le domicile de presque un millier d'espèces et de plus de 6 500 spécimens. C'est une attraction très prisée qui accueille chaque année plus de 1,2 million de visiteurs adultes.
Le parc du palais de Tsaritsyno et le parc Kouzminki sont des immenses parcs paysagers prisés des promeneurs.
Urbanisme
Pendant longtemps, la vue de la ville était dominée par de nombreuses églises orthodoxes. L'aspect de la ville changea énormément durant l'époque soviétique, notamment sous l'action de Joseph Staline qui décida de mettre en place une politique de modernisation de la ville à grande échelle. Il fit percer de larges avenues, certaines contenant jusqu'à dix voies et n'hésitant pas à détruire un grand nombre d'ouvrages architecturaux d'importance historique, comme la Cathédrale de Kazan et la Cathédrale du Christ-Sauveur (ces deux cathédrales furent reconstruites à l'identique durant les années 2000).
L'architecte Vladimir Choukhov fut l'auteur de nombreux bâtiments moscovites durant les premières années de la Russie soviétique. La tour Choukhov est une des tours hyperboloïdes qu'il a fait construire entre 1919 et 1922, comme tour de transmission pour la compagnie russe de retransmission. Choukhov a également laissé un héritage à l'architecture constructiviste de la Russie Soviétique. Il créa de spacieuses galeries commerciales, et réaménagea le Goum sur la place Rouge, à l'architecture raffinée.
Les gratte-ciel staliniens sont des éléments importants du paysage et un signe distinctif de la ville, ainsi que des témoins de l'urbanisme du temps du communisme triomphant. L'hôtel Moskva offre une façade asymétrique : deux projets différents auraient été proposés sur une même feuille à Staline et celui-ci aurait signé le document sans préciser lequel il préférait. Par crainte, le bâtiment aurait été construit en reprenant la moitié de chaque projet. Seule la façade du nouveau bâtiment donnant sur la place des Théâtres changera d'aspect.
À l'époque communiste, l'on assista à la construction massive d'ensembles résidentiels collectifs à la périphérie de la ville, comme partout ailleurs en Europe de l’Est.
Les églises orthodoxes ont cependant bien résisté à la vague de destruction du communisme et sont toujours visibles aujourd'hui et parsèment le cœur historique de la ville. De plus, de nouvelles églises ont été construites après la chute du communisme ou sont encore aujourd'hui en chantier. Le quartier de l'ancien Arbat et les ruelles de la rue Tverskaïa sont des exemples d'architectures impériale ou bourgeoise. Moscou comporte également nombre de palais de l'aristocratie impériale qui sont aujourd'hui rénovés et ouverts à la visite. Ils attirent de nombreux touristes, moscovites et étrangers. La rénovation de l'architecture pré-communiste est un élément important de la politique urbaine d'aujourd'hui, afin de redonner tout son éclat au centre historique de la ville. La rue Tverskaïa, est l'avenue principale de la ville.
Développements futurs
Moskva City est le quartier d'affaires de la ville. Il est situé hors du centre historique, dans le district de Presnensky. La zone de Moskva City connaît un développement intense. Le projet fut initialement conçu en 1992 et vise à développer une zone économique et un nouveau quartier d'habitations. La taille de la zone est d'un kilomètre carré. Cette zone est la seule pouvant accueillir un tel projet de grande échelle, car elle n'abritait que des usines et de vieux complexes industriels.
La tour de la Fédération devrait être achevée en 2012 et sera alors la plus haute tour d'Europe. Elle devait être dépassée par la tour de Russie, dont la hauteur devait atteindre pratiquement 650 mètres, mais la construction de cette tour s'est arrêtée le 6 avril 2009, à cause de la crise économique. Le complexe inclura également de nombreux autres gratte-ciel de verre, des centres commerciaux, un centre aquatique ainsi que d'autres centres récréatifs. Le centre abritera également le futur immeuble de l'administration de Moscou, ainsi que de prestigieuses tours résidentielles. Quatre nouvelles stations de métro relient déjà ce quartier au reste de la ville. Il est prévu d'en construire d'autres, ainsi qu'une ligne directe jusqu'à l'aéroport international Cheremetievo.
Dans l'oblast de Moscou, une part toujours plus importante de logements neufs est occupée par les maisons individuelles (très rares à Moscou) qui fleurissent dans des zones autrefois boisées et des complexes d'appartements dans les limites de la ville même. Les grues sont visibles partout dans la ville et l'on construit, en plus des logements, toujours plus de centres commerciaux, complexes sportifs et récréatifs et des bureaux. La rénovation est également un phénomène qui touche toutes les parties de la ville : dans la périphérie l'on rénove toujours plus de quartiers datant de l'ère communiste.
Un quatrième réseau autoroutier de contournement de la capitale est en construction. Il sera achevé d'ici 2012 et aura une longueur totale de 611 km.
Mon Seigneur, je ne sais pas ce que je devrais Te demander.
Toi, et Toi seul Tu sais ce dont j'ai besoin.
Tu m'aimes plus que je ne suis capable de T'aimer.
O Père accorde-moi, à moi Ton serviteur,
Tout ce que je ne peux pas demander.
Car je n'ose demander une Croix, ni la consolation,
Je n'ose pas me tenir en Ta présence.
Mon cœur T'est ouvert.
Tu vois mes besoins, ceux dont je ne suis pas conscient moi-même.
Vois et relève-moi!
Je me tiens en Ta présence,
Rempli de crainte et silencieux
Devant Ta volonté et Tes jugements
Que mon esprit ne peut comprendre.
Je m'offre à Toi en sacrifice.
Je n'ai nul autre désir
Si ce n'est d'accomplir Ta volonté.
Apprends-moi à prier.
Viens prier en moi !
Amen !
Saint Philarète de Moscou
Lire la suiteSaint-Pétersbourg est la deuxième plus grande ville de Russie par sa population, avec 5 222 347 habitants en 2016, après la capitale Moscou. Elle est située dans le nord-ouest du pays sur le delta de la Neva, au fond du golfe de Finlande dans la mer Baltique. Capitale de l'Empire russe de 1712 jusqu'en mars 1917, ainsi que de la Russie dirigée par les deux gouvernements provisoires entre mars et octobre 1917, Saint-Pétersbourg a conservé de cette époque un ensemble architectural unique qui en fait une des plus belles villes d'Europe. Deuxième port russe sur la mer Baltique après Primorsk, c'est aussi un centre majeur de l'industrie, de la recherche et de l'enseignement russe ainsi qu'un important centre culturel européen. Saint-Pétersbourg est la deuxième ville d'Europe par sa superficie et la cinquième par sa population.
Saint-Pétersbourg a été fondée en 1703 par le tsar Pierre le Grand dans une région disputée depuis longtemps au royaume de Suède. Par son urbanisme résolument moderne et son esthétique d'origine étrangère, la nouvelle ville devait permettre à la Russie d’« ouvrir une fenêtre sur l'Europe » et contribuer, selon le souhait du tsar, à hisser la Russie au rang des grandes puissances européennes. Le centre-ville, construit sur des directives des souverains russes, présente une architecture unique qui mélange des styles architecturaux (baroque, néoclassique) acclimatés de manière originale par des architectes souvent d'origine italienne. Sa beauté alliée à l'existence de nombreux canaux lui ont valu le surnom de « Venise du Nord ». La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1990.
De sa fondation jusqu'au début du xxe siècle, Saint-Pétersbourg a été le principal centre intellectuel, scientifique et politique du pays. Au xixe siècle, la ville devient le principal port commercial et militaire de la Russie ainsi que le deuxième centre industriel du pays, après Moscou. C'est d'ailleurs à Saint-Pétersbourg qu'éclate laRévolution russe de 1917 et où les bolcheviks triomphent. La ville connaît par la suite un certain déclin. Au début des années 1920, à la suite du transfert de la capitale à Moscou et de la guerre civile, le chiffre de la population s'effondre ; celle-ci ne retrouve son niveau d'avant 1914 qu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le siège de près de trois ans durant ce conflit décime à nouveau sa population. Tombée à moins d'un million d'habitants à la sortie de la guerre, la ville se repeuple grâce à l'arrivée de ressortissants d'autres régions. Depuis cette époque, Saint-Pétersbourg a régulièrement perdu de l'influence par rapport à Moscou, phénomène qui s'est accentué depuis la libéralisation du système économique russe.
Saint-Pétersbourg a changé plusieurs fois d'appellation : elle a été rebaptisée Pétrograd de 1914 à 1924, puis Léningrad de 1924 à1991, avant de retrouver son nom d'origine à la suite d'un référendum en 1991.
La ville de Saint-Pétersbourg est construite sur le delta marécageux de la Néva au fond du golfe de Finlande en mer Baltique. La ville a une superficie de 606 km2 dont 10 % d'étendues d'eau. La ville compte 42 îles. À l'origine, il y en avait un plus grand nombre mais de nombreux canaux ont été comblés. La ville est construite 2 à 4 mètres au-dessus du niveau de la mer. La nappe phréatique est très proche de la surface. Les rives du fleuve ont été consolidées à l'aide de pierres granitiques qui non seulement protègent la ville des eaux mais également contribuent à lui donner son cachet. Alexandre Pouchkine écrit en parlant de Saint-Pétersbourg : « La Néva s’est habillée de granit1. »
Du fait de sa faible élévation au-dessus du niveau de la mer, Saint-Pétersbourg est souvent victime d'inondations. En 2003, les statistiques officielles décomptaient 295 inondations depuis sa fondation, dont 44 depuis 1980. Les inondations les plus sévères ont eu lieu en 1824 (elle aurait fait, selon les statistiques, de 200 à 500 victimes) et en 1924.
La Néva est un fleuve très court (74 km de long) mais son débit (2 510 m3/s) en fait un des plus puissants d'Europe : en effet la Néva collecte, via plusieurs lacs, les eaux d'un bassin versant de 218 000 km2 (2/5 de la superficie de la France). À Saint-Pétersbourg, la Néva est large de 600 mètres et la vitesse du courant est élevée. Sur les 74 km de son cours, 28 sont situés à l'intérieur des limites de la ville.
Jusqu'au xixe siècle, les eaux peu profondes du golfe de Finlande arrivaient à recycler naturellement les effluents produits par la ville. D'ailleurs de nos jours, les eaux usées des 5 millions d'habitants et des nombreuses industries ne représentent toujours que 2 % des eaux déversées par la Néva. Mais, au milieu du xixe siècle, une première épidémie de choléra et de typhus éclata à cause de la mauvaise qualité des eaux. En 1908, une épidémie de typhus fit 9 000 victimes. Le problème fut réglé en 1910 par une modification du lieu de captage des eaux de la ville. Dans les années 1950 et 1960, l'accroissement rapide de la population remit le sujet à l'ordre du jour. Circonstance aggravante, les eaux de la Néva étaient alors très polluées avant même de pénétrer dans la ville : issues du lac Ladoga, elles étaient à la fois dégradées par les nombreuses usines installées sur le pourtour de ce lac et par la qualité médiocre des eaux des rivières alimentant le lac. Une usine de traitement fut construite à l'époque mais, de nos jours, 25 à 30 % des eaux usées ne sont toujours pas traitées.
Pour protéger Léningrad des inondations, le gouvernement soviétique a lancé en 1978 la construction du barrage de Saint-Pétersbourg long de 25 km : celui-ci barre tout le fond du golfe à 20 km au large, à la hauteur de l'île de Kotline sur laquelle est édifiée Cronstadt.
Saint-Pétersbourg se trouve à la même latitude que les villes d'Oslo et de Stockholm ainsi que du sud de l'Alaska ou de la pointe sud du Groenland.
Saint-Pétersbourg ne doit pas son nom à son fondateur, le tsar Pierre le Grand, mais à l'apôtre Pierre.
Le territoire administratif régional a gardé après un référendum le nom d'oblast de Léningrad.
La fondation d'une nouvelle capitale fait partie de la série de réformes entreprises par le tsar Pierre le Grand pour faire de la Russie un pays moderne et une puissance européenne. Lorsque Pierre le Grand arrive au pouvoir, la Russie est un pays sans universités, sans scientifiques ni techniciens, placé sous la coupe d'une Église et d'une noblesse terrienne particulièrement conservatrices. Dépourvue de marine et défendue par une armée sans cadres professionnels ni armements modernes, la Russie n'arrive pas à s'imposer face à ses puissants voisins la Suède et l'Empire ottoman. Hormis ses églises et le Kremlin, Moscou est une ville de maisons en bois. De plus, Pierre le Grand n'apprécie pas Moscou pour ses traditions qu'il juge passéistes, notamment les « coins rouges », foyers religieux remplis d'icônes dans chaque maison moscovite, et certains de ses quartiers vétustes régulièrement victimes d'incendies.
La création de Saint-Pétersbourg va permettre à Pierre de disposer d'un véritable port en eaux libres qui lui permet de créer une marine de guerre et de commercer facilement avec les autres pays d'Europe. Sa création doit lui permettre également de disposer d'une capitale moderne, semblable aux villes européennes qu'il a pu découvrir durant la Grande Ambassade. Il s'agit d’« ouvrir une fenêtre sur l'Europe» source de progrès et de modernité.
Les circonstances du choix de l'emplacement de Saint-Pétersbourg sont l'objet d'un mythe qui attribue à Pierre le Grand un rôle central. Selon cette légende, le tsar visionnaire aurait choisi au premier coup d'œil d'implanter sa future capitale dans une région de marécages dépourvue d'habitants située à l'embouchure de la Néva.
En réalité, la région qui borde le cours inférieur de la Néva, l'Ingrie, était déjà peuplée par des Finno-ougriens qui vivaient depuis le Xe siècle essentiellement du travail de la terre. Au début du XIVe siècle, la Suède et la république de Novgorod se disputèrent le contrôle de cette région. Finalement, les deux puissances se mirent d'accord pour faire de la région une zone tampon dans laquelle aucune fortification ne pourrait être construite.
La construction du premier édifice par les Russes se situe en 1703 après la conquête définitive de Nyenschantz par les troupes russes. La date officielle de la fondation de la ville est le 16 mai 1703. Ce jour-là, sur l'île des Lièvres, la première pierre de la forteresse Pierre-et-Paul, du nom des saints patrons du tsar, est posée.
En dépit d’un contexte défavorable, Pierre le Grand choisit finalement en 1706 d'y construire sa nouvelle capitale, sans doute parce que l'emplacement de Saint-Pétersbourg en fait un bon port maritime le plus souvent libre des glaces et bien relié au réseau fluvial de la Russie. Le deuxième atout de cet emplacement est la proximité de l'Europe occidentale, que Pierre le Grand souhaite utiliser pour moderniser la Russie. Une fois ses intentions arrêtées, Pierre y consacre une grande partie des ressources de la Russie dans la tradition autocratique des tsars russes sans ménager le sang de son peuple : ce sont 30 000 serfs en 1706, puis 40 000 en 1707 qui sont enrôlés de force pour édifier la ville.
Pour faire face à la pénurie de maçons, la construction de bâtiments en pierre est interdite en 1714 dans toute la Russie tant que les travaux sur les fondations de la ville sont en cours.
Les conditions de travail sont éprouvantes : on estime que des dizaines de milliers de travailleurs et de serfs trouvent la mort, victimes de la fièvre des marais de l'Ingrie, du scorbut, de la dysenterie ou tout simplement morts de faim ou d'épuisement. Une grande partie de la ville repose sur des pilotis mais les habitants ont coutume de dire que la ville est bâtie sur les squelettes de ses constructeurs. Au début, près de la moitié des ouvriers contraints à travailler réussissent à s'enfuir vers le nord-ouest. Les ouvriers qui sont rattrapés sont sévèrement punis.
En 1712, la Cour, les ambassades et le sénat sont transférés dans la nouvelle capitale. Pour peupler Saint-Pétersbourg, Pierre le Grand donne l'ordre aux principales familles nobles de Moscou de s'installer dans la nouvelle ville. Celles-ci sont contraintes d'emménager avec toute leur maisonnée dans des constructions dont l'apparence et les dimensions sont imposées et qui sont construites à leurs frais. Tous les habitants sont contraints de planter des arbres. Dès 1714, 50 000 logements sont occupés ; Saint-Pétersbourg est la première ville de Russie à disposer d'une police municipale et d'un système de couvre-feu qui fonctionne. Le centre-ville est éclairé la nuit.
Pierre le Grand fait venir dès la fondation de la ville des artisans et ingénieurs de toute l'Europe, en particulier des Pays-Bas, pour faire de la ville un centre majeur des techniques et des sciences.
Avec l'arrivée au pouvoir d'Anne, Saint-Pétersbourg redevient la capitale de l'empire. Les travaux menés par Anne ont laissé une profonde empreinte : elle fait construire le centre-ville du quartier de Pétrograd sur la rive gauche de la Néva, côté Amirauté et fait tracer les grandes avenues : les perspectives Nevski et Voznessenski.
Les impératrices Élisabeth (1741-1761) et surtout Catherine II renforcent la politique d'ouverture vers l'Europe occidentale et font venir à Saint-Pétersbourg des artistes et des architectes. Les prestigieux bâtiments qui ont forgé l'image de la ville sont construits sous le règne d'Elisabeth : elle fait ainsi édifier le palais d'hiver et le monastère Smolny. Elle fait reconstruire le palais Catherine, en ayant recours à l'architecte baroque d'origine italienne Bartolomeo Rastrelli qui réalise plusieurs des grands bâtiments de la ville.
Catherine II a joué le rôle décisif dans le destin urbanistique de Saint-Pétersbourg : trouvant le style « Baroque Rastrelli » trop vieillot, elle le limoge et recrute de jeunes architectes et sculpteurs au style néo-classique comme Jean-Baptiste Vallin de La Mothe et Antonio Rinaldi. C'est une représentante du siècle des Lumières, au moins jusqu'à la Révolution française, et Catherine fait fortement progresser la culture et l'art. Catherine II crée 25 établissements académiques ainsi que l'institut Smolny, la première école publique russe pour les filles.
À la fin du XVIIIe siècle et durant la première moitié du XIXe siècle, la ville connaît un épanouissement, d'abord culturel, puis scientifique et technique. La première école de ballet russe est créée en 1738. En 1757, c'est au tour de l'académie impériale des beaux-arts dans laquelle sont formés encore aujourd'hui peintres, sculpteurs et architectes. Des universités et des bibliothèques sont créées : en 1783 s'ouvre le théâtre Mariinsky, dans lequel seront joués les premiers opéras russes de Mikhaïl Glinka. En 1804, l'académie du génie Nicolas est ouverte puis, en 1819, l'université d'État de Saint-Pétersbourg.
L'abolition du servage de 1861 par Alexandre II en fait affluer dans la ville un grand nombre de paysans qui ne peuvent se nourrir sur les terres qui leur ont été attribuées. La population augmente très rapidement en quelques années. Les écrivains et les intellectuels se réunissent dans des cercles littéraires et publient des dictionnaires et des revues.
Le 22 janvier 1905, l'armée mitraille la foule assemblée devant le Palais d'hiver. Appelé « Dimanche rouge », l'événement lance la révolution de 1905.
Les principales grèves, révoltes et révolutions de la période moderne de l’histoire russe, depuis l'insurrection décabriste en décembre 1825 jusqu’à la Révolution russe, ont lieu à Saint-Pétersbourg. À la fin du XIXe siècle, les troubles et les petits soulèvements sont un phénomène fréquent dans la ville.
Celle-ci est le théâtre d’un grand nombre d’attentats contre des représentants de l'empereur et de l’administration russes, le plus connu étant l'assassinat d'Alexandre II en mars 1881.
La révolution de 1905 se déclenche à Saint-Pétersbourg durant l’épisode du Dimanche rouge. À la suite de cette révolution, la deuxième douma de l’histoire de Russie est convoquée dans la ville. La révolution de février 1917 a également lieu pour l’essentiel à Saint-Pétersbourg. Le signal de départ de la révolution d’Octobre, la même année, est un coup de canon tiré par le croiseur Aurore ancré dans le port de Pétrograd. Lénine transfère la capitale à Moscou peu après.
La population de la ville qui avait atteint plus de 2 millions d'habitants avant la révolution est divisée par trois : l'émigration (et l'élimination) de la noblesse, d'une grande partie de l'intelligentsia ainsi que des classes moyenne et aisée libèrent des milliers d'appartements au cœur de la ville qui sont rapidement transformés en appartements communautaires par les familles ouvrières venues de la périphérie. La famine due à la guerre civile (1917-1923) chasse les habitants. La perte du statut de capitale entraîne le transfert de beaucoup d'emplois vers Moscou.
Après la mort de Lénine en 1924, la ville est rebaptisée Léningrad. Le centre du pouvoir soviétique se déplace à Moscou. Staline écarte les dirigeants du parti communiste de Léningrad qui exercent encore une influence sur la direction de l’État soviétique : en décembre 1934, le responsable du parti à Léningrad, Sergueï Kirov, est assassiné à l'institut Smolny. L'assassinat sert de prétexte au déclenchement d'une féroce répression dans la région de Léningrad d'abord, puis dans toute l'URSS (Grandes Purges) qui vont décimer l'élite historique du parti et la population soviétique et permettre à Staline d'asseoir sa dictature.
L’opposition entre Moscou et Léningrad se manifeste également à cette époque à travers la stratégie de développement de la ville.
La campagne de collectivisation des terres (1929-1933) entraîne l'arrivée de centaines de milliers de paysans qui se font embaucher dans les usines locales. La population remonte à près de 3 millions d'habitants à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la prise de Léningrad fait partie des objectifs stratégiques assignés par Hitler aux armées allemandes. L'avance des troupes en territoire russe leur permet d'encercler presque complètement Léningrad à compter du 8 septembre 1941 avec l'aide des troupes finlandaises, qui sont revenues sur leur ancienne frontière en Carélie. Les Allemands décident de mettre le siège en coupant toutes les lignes d'approvisionnement en vivres et munitions en espérant ainsi affamer les trois millions d'habitants et les défenseurs. Le siège dure 900 jours mais la ville résiste jusqu'à son dégagement par les troupes russes en 1944. Les pertes sont colossales : 500 000 victimes militaires, mais surtout 1,2 million de civils, morts de faim pour la plupart.
Léningrad se retrouve après la Seconde Guerre mondiale dans une situation paradoxale. D'un côté, la ville devient le symbole de la résistance soviétique aux envahisseurs et des souffrances endurées par le pays, d'un autre côté, cette période est marquée jusqu'aux années 1950 et au-delà par les luttes de pouvoir entre les fonctionnaires de Moscou et de Léningrad. La reconstruction de la ville est une question de prestige pour l'Union Soviétique. Aussi en très peu de temps, un million d'ouvriers se mettent à reconstruire la ville avec la volonté de restaurer les édifices les plus prestigieux. En 1945, Léningrad se voit décerner le titre de « ville héroïque ».
Après-guerre, de nouveaux quartiers sont édifiés : le volume de logements construits culmine en 1963.
Au cours des années suivantes, la ville conserve son rôle de grande ville industrielle et de centre scientifique majeur de l'Union soviétique. Mais il est clair à cette époque que le centre politique et culturel se trouve désormais à Moscou. La population avait été marquée par les événements de la guerre et une grande partie de ses habitants s'y étaient installés après-guerre aussi leur attachement à Léningrad était de plus en plus faible.
Le 12 juin 1991, les habitants de la ville se sont prononcés par référendum pour que la ville retrouve son nom originel ce qui devient effectif le 6 septembre 1991. Toutefois, la région a gardé son nom soviétique (l'oblast de Léningrad).
Dans le cadre du tricentenaire de la fondation de Saint-Pétersbourg (2004), de nombreux bâtiments ont été restaurés. La ville possède aujourd'hui à côté des 250 musées près de 4 000 monuments protégés. 15 % des constructions de Saint-Pétersbourg - soit au total2 400 immeubles - sont sous la protection de l'UNESCO en tant que témoignage de l'histoire de l'architecture mondiale. Dans ce domaine, Saint-Pétersbourg n'est dépassé que par Venise. Mais la ville a des difficultés à faire face au coût d'entretien des monuments historiques. À côté du nombre, il faut restaurer en profondeur de nombreux immeubles qui ont été fortement dégradés durant la période soviétique et combattre la dégradation des façades engendrée par la pollution industrielle et la circulation automobile intense du centre-ville.
Saint-Pétersbourg s'étendait à l'origine sur plus d'une centaine d'îles créées par les bras de la Néva, ses affluents et les canaux artificiels.
Trinité toute sainte, consubstantielle majesté, Source de tout bien, que te rendrons-nous pour tous tes bienfaits envers nous, qui étions d’indignes pécheurs avant de rejoindre ta clarté, pour tout ce que Tu fais tous les jours en faveur de chacun de nous, et pour ce que Tu nous as préparé dans le siècle à venir ? Pour de tels bienfaits, de telles marques de tendresse, il convenait de te rendre grâces non seulement par des mots, mais bien plutôt par des actes, en observant et accomplissant tes commandements. Mais, nous avons suivi nos passions et nos habitudes mauvaises, et nous sommes tombés, depuis notre jeunesse, en d’innombrables fautes et iniquités. De ce fait, il était impossible aux indignes et souillés que nous sommes, non seulement de paraître sans honte devant ta face au triple éclat, mais même de prononcer ton Nom très saint, si Toi-même Tu n’avais jugé bon de nous faire savoir que, si Tu aimes les purs et les justes, Tu fais miséricorde aux pécheurs repentants et que Tu les reçois, dans la tendresse de ton cœur. Du haut de ta sainte gloire, toute divine Trinité regarde donc vers nous qui avons tant péché ; agrée en guise de bonnes œuvres notre volonté de faire le bien ; accorde-nous un esprit de véritable conversion afin que, détestant toute forme de péché, nous vivions dans la justice et la pureté jusqu’à la fin de nos jours, faisant ta sainte volonté et glorifiant, par des œuvres de bien et de pures pensées, ton Nom très doux et plein de majesté, Père et Fils et saint Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles !
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L’histoire ne s’arrête pas à Pontmain en Mayenne (France-53) ! Aujourd’hui au Liban, à Béchouate, Notre-Dame de Pontmain fait parler d’Elle !
Si de nombreux fidèles s’étant rendus dans la Mayenne ont fait état de grâces reçues à l’occasion de pèlerinages, Notre-Dame de Pontmain réalise aujourd’hui encore des prodiges.
En effet, une statue représentant la Sainte Vierge telle qu’Elle est apparue à Pontmain en 1871, s’anime et opère des guérisons miraculeuses au Sanctuaire de Notre-Dame de Béchouate situé à Deir El-Ahmar, à une centaine de kilomètres de Beyrouth.
Le soir du 21 août 2004, le jeune Mohammed Hawadi, jordanien de confession musulmane, pénètre dans le Sanctuaire accompagné de son père. En arrivant à hauteur de la statue de Notre-Dame de Pontmain, il se met, sans en prendre réellement conscience, à dire la prière suivante : “ Salut à Toi, Vierge Marie, Reine du monde, de la paix et de l’amour. Des vieillards, des femmes et des enfants tombent de par le monde. Instaure la paix, l’amour et la liberté sur la face de la terre, O Reine du monde. ”
Cette prière spontanée, presqu’inconsciente, est récitée alors que la statue de Marie commence à se mouvoir sous les yeux de l’enfant. La représentation de Notre-Dame de Pontmain cligne des paupières et ses pupilles se déplacent horizontalement puis verticalement, “ comme pour évoquer le signe de croix ” déclarent les témoins de ce phénomène surnaturel. Ce soir là, ainsi pendant les jours suivants, de nombreux fidèles constatent que la statue exsude une huile odorante.
Cet évènement va immédiatement attirer des dizaines de milliers de pèlerins de tout le Liban mais aussi des pays voisins. Le Sanctuaire ne désemplit pas, de jour comme de nuit.
Le père Fady Bassil est un homme du terroir, un homme pieux et pratique. Assisté d’un autre prêtre, le père Elie Akoury, et sous la direction de l’évêque Mgr Mounged el-Hachem, son bon sens et ses dons administratifs ne sont pas de trop pour mettre de l’ordre dans toute cette invasion. Des milliers de fidèles, descendant de bus climatisés, submergent tous les jours le sanctuaire et la paroisse, sans lui laisser le temps de respirer. Dans l’après-midi, la foule marque un temps de pause et la chapelle est plus accessible. Mais les huit messes quotidiennes célébrées désormais à Béchouate sont indispensables pour servir les fidèles. La dernière messe est célébrée à 22 heures, et la procession autour de l’église est suivie par plus de 500 fidèles. Pour éviter la chaleur de la journée et la foule, des pèlerins viennent sur place dès minuit. Le père Bassil a pu compter jusqu’à huit cars arrivant sur place à cette heure tardive... sinon très matinale. En cours d’avant-midi, il est impossible de s’y recueillir tant la foule est dense.
Encouragé par le patriarche maronite et par le nonce apostolique, qui a visité les lieux incognito, un extraordinaire effort d’organisation a été déployé pour conduire la foule à la prière. Cet effort a réussi et les confessions se multiplient dans la grande église. C’est un signe qui ne trompe pas. La hiérarchie religieuse reste prudente quant à l’authenticité du phénomène, comme de coutume.
Tyr se situe dans la Phénicie méridionale, à un peu plus de 70 km au sud de Beyrouth, presque à mi-chemin entre Sidon au nord et Acre au sud.
Dans l'Antiquité, la ville était composée de deux parties, l'une insulaire et l’autre continentale. La ville insulaire était située sur un rocher, d’où son nom, « SR », qui signifie en phénicien « le rocher ». Séparée du continent par un détroit de cinq cents à sept cents mètres de large, elle était dotée de deux ports, le « port Sidonien » au nord, et le « port égyptien » au sud.
L’histoire de Tyr se confond avec celle de Saïda principalement parce que, sur plusieurs périodes, les deux villes étaient unifiées. La ville a été habitée dès 2700 av. J.-C.
Le Nouveau Testament y place un voyage de Jésus (Mc 7:24). Une église chrétienne y est ensuite fondée, et selon les Actes des Apôtres, saint Paul y passe sept jours en revenant de Chypre (Ac 21:3). Un évêché est attesté dès la fin du IIe siècle. Un concile s'y tient en 355.
En 1187, Saladin entame des négociations avec Renaud Granier afin d'obtenir la reddition de Tyr mais celles-ci sont interrompues par l'arrivée de Conrad de Montferrat qui prend le commandement des défenseurs. Devant le refus de Conrad de céder la ville, Saladin lance plusieurs assauts mais sans succès. Le 2 janvier 1188, ayant subi de lourdes pertes, il décide de lever le siège. La ville servira ensuite de point de ralliement pour les croisés au moment de la Troisième croisade.
Sidon : Sidon ou Saïda est une ville du Liban. Elle fut dans l'Antiquité la capitale incontestée de la Phénicie. La ville était construite sur un promontoire s'avançant dans la mer. Ce fut le plus grand port de la Phénicie sous son roi Zimrida au XIVe siècle av. J.-C. Elle est aussi appelée Sagette ou Sayette durant les Croisades (nom donné par les Francs) et Sidon dans la Bible. Son nom signifie « pêcherie ».
Elle possède une longue et riche histoire et traversa les siècles avec des destinées diverses au contact des différents peuples qui la contrôlèrent, les Phéniciens, les Assyriens qui la ruinèrent en 677 av. J.-C., les Perses achéménides, les Macédoniens, les Séleucides, les Romains et plus tard les Croisés, les Arabes, les Ottomans, et les Français. La ville moderne est aujourd'hui l'une des plus importantes du Liban.
D'après la Genèse, Sidon aurait été fondée par Tsidone, fils de Canaan, lui-même petit-fils de Noé (Genèse 10,15-10,19).
Le poète grec Homère cite Sidon, « le grand marché du bronze », ville « bien peuplée »; il a salué l'habileté des Phéniciennes de Sidon, dont la fabrication de teinture de pourpre était réputée. La ville avait une tradition réputée dans la production de verre également.
Aujourd’hui Sidon est la troisième plus grande ville du Liban. Elle est située à environ 40 km au nord de Tyr et à 40 km au sud de la capitale, Beyrouth. La cité offre aujourd'hui une multitude de vestiges à visiter comme : le Château de la mer, le château de la terre (Château de Saint-Louis, 1228-1270), le temple d'Eshmoun dont l'édification remonte au VIIe siècle av. J.-C., la médina (la ville médiévale), la colline de Murex, le musée du savon, le Khân el-Franj « La maison des Français » (Ancien consulat de France), etc.
Sidon et le Christ : Nous sommes à mi-parcours du ministère du Christ. Le Seigneur vient de revisiter la Galilée pour la troisième fois ; il se retire maintenant du côté de la Méditerranée au Nord-Est du lac de Tibériade, en territoire phénicien. Il se dirige vers les villes de Tyr et de Sidon. Notons que le Seigneur a rarement quitté le territoire des trois grandes régions (Galilée, Samarie, Judée) sur lesquelles Israël s’était installé.
Matthieu 15,22 : « Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon. »
Marc 7, 24-26 : « Jésus, étant parti de là, s'en alla dans le territoire de Tyr et de Sidon. Il entra dans une maison, désirant que personne ne le sache; mais il ne put rester caché. Car une femme, dont la fille était possédée d'un esprit impur, entendit parler de lui, et vint se jeter à ses pieds. Cette femme était grecque, syro-phénicienne d'origine. Elle le pria de chasser le démon hors de sa fille ».
Image : © consulat général du Liban
Lire la suiteTVA Intracommunautaire FR 12 387 907 850 - Siret 387 907 850 0001 - Code activité 9499Z - Agrément Tourisme Atout France IM053110002 - RC Générali AM 725950